La folie des maraudeurs

Oh Roméo!

Remus s'était toujours considéré comme un monstre. Il était un loup-garou après tout. Une bête assoiffée de sang. Lorsqu’il était rentré dans cette merveilleuse école, il avait pleuré. A la fois soulagé, il pourrait enfin apprendre et étudier la magie, ce qui le passionnait. Mais aussi de terreur, toute les pleines lunes ou il allait devoir se transformer…

Alors lorsqu’il s'était fait ses premier amis, il avait eu très peur. Le monstre allait les tuer… Mais non. Et encore aujourd’hui Remus se demandait pourquoi. Pourquoi Sirius Black et James Potter, déjà célèbres dans leur premières années, arrogants et confiants, souhaitaient garder leur amitié après avoir découvert son secret? Remus était clairement un danger pour eux.

Mais il s'était résigné à les comprendre depuis un bon moment…

Alors que le brun était en plein cours de métamorphose, qu’il buvait les paroles du professeur, la porte de la classe s’ouvrit avec fracas.Un certain brun  à l'allure chaotique, portant une robe de princesse, des talons haut trop petit pour lui et une perruque mal faite avec un sourire plus grand que Hagrid, Sirius Black en bref, s'écria :

- Ô Roméo ! Roméo ! Pourquoi es-tu Roméo ??!

McGonagall le dévisagea et sa bouche s’ouvrit sous la stupeur. La classe fut dans l'incompréhension mais explosa de rire une fois la surprise passée. Puis Sirius, ou plutôt Juliette se plaça au centre et s’exclama tel une star:

- Roméo, renonce à ton nom ; et, à la place de ce nom qui ne fait pas partie de toi, prends-moi tout entière.

 Remus, toujour stupéfait découvrit son autre meilleur ami débarqué en preux chevalier et surtout avec des collants, hurlé à son tour dans la classe sous les sifflements des élèves et les cris de l’adulte:

- Je te prends au mot ! Appelle-moi seulement ton amour et je reçois un nouveau baptême : désormais je ne suis plus Roméo.

Il prit les mains de Juliette et exagéra le baise main, un air crétin au visage. Sirius montra son talent pour l'absurde en hurlant encore une fois, le visage dramatique, les mains bougeant frénétiquement.

- Quel homme es-tu, toi qui, ainsi caché par la nuit, viens de te heurter à mon secret ?

James eut un air choqué et sauta sur une table sous le cri aigu de Remus. 

- Je ne sais par quel nom t’indiquer qui je suis. Mon nom, sainte chérie, m’est odieux à moi-même, parce qu’il est pour toi un ennemi : si je l’avais écrit là, j’en déchirerais les lettres.

- Potter…

Lupin le dévisagea avec le même ahuri depuis que cette pièce avait commencé. Juliette tomba dans les bras de la pauvre Minerva, outré.

- Mon oreille n’a pas encore aspiré cent paroles proférées par cette voix, et pourtant j’en reconnais le son. N’es-tu pas Roméo et un Montague ?

Une élève s'écroula sur sa table tellement le fou rire était grand. James répondit avec le plus grand sérieux.

- Ni l’un ni l’autre, belle vierge, si tu détestes l’un et l’autre.

Sirius porta sa main au front en épouvantant son visage et sortit des bras du professeur pour tenter de continuer cette catastrophe mais une énième personne vint s’ajouter, Albus Dumbledore . 

- Puis-je savoir pourquoi une malle cachée au fond de mon bureau a soudainement disparu?

James pouffa et Sirius courut et passa les griffes des deux adultes. 

Mais malgré tout ça, la seule question qui restait dans la tête du pauvre Remus Lupin fut la suivante: Que faisait le directeur avec une malle à déguisement dans son bureau?