Chapitr dix-huit.

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The Irrepressible - In this Skirt.

Point de vue d'Olivia.

Le matin était mon moment préféré, tout s'éveillait ; la faune, la flore, les civilisations... J'aimais me réveiller tôt afin de regarder le soleil se lever, déposant une jolie couleur orangée parfois rose dans le ciel, j'aimais entendre le chant des oiseaux devenir de plus en plus fort aux creux de mes oreilles. Tout était paisible, silencieux. C'était les seuls moments où j'appréciais de vivre, j'aimais quand peu à peu la chaleur du soleil se déposait sur mon visage, que les rayons finissaient par m'aveugler, c'était ces morceaux vies pour lesquels je vivais - ou plutôt que je me retenais de mourir.
Des questions sur la vie, je m'en étais posée, sur l'existence de Dieu aussi, pourquoi vit-on ? pourquoi meurt-on ? Quel était le but de notre existence ?
Je n'avais trouvé aucune réponse satisfaisante, en fait, j'avais cessé de me questionner le jour où j'ai su que j'allais mourir plus tôt que prévu, où j'avais compris que tout cela ne servait à rien et que j'allais probablement rester entre ces murs blancs, ternes que je connaissais depuis que j'étais petite ; j'ai arrêté de penser, j'ai arrêté d'être. Ma main se resserrait autour de la barrière  glaciale du balcon, le vent me fouettait sans envergure, je retirais mon aide respiratoire qui ne faisait que me gêner et j'inspirais la fraîcheur que m'offrait le matin.

"Tu es bien matinale"

J'hochais la tête alors que mon père s'installait à mes côtés, son café brûlant à la main.

"J'aime regarder le ciel s'éveiller, je faisais ça lorsque j'étais à l'hôpital" Je le sentais sourire à côté de moi sirotant son café noir, il inspirait avant de serrer sa main contre la mienne, mon père n'était pas du genre à s'exprimer, il aimait laisser le silence parler pour lui et c'est lorsque le silence s'installait que j'entendais l'essentiel, je comprenais que lui aussi ; il aimait faire ça. Sa main me réchauffait, me rassurait digne de sa figure paternelle.

Cela faisait deux semaines que j'étais rentrée suite à l'incident, je ne faisais pas de rejet ; seul un traitement devenu trop faible, j'étais soulagée, en fait, même si mourir n'était pas ce qui me déplaisait le plus, je voulais encore vivre ces moments là encore plus avec mon père, le reste de ma famille, mes amis,
Ou Zayn, enfin, je croyais que tout ça lui faisait peur. Je le ressentais, il n'était plus le même depuis, il était devenu trop prévenant, j'avais tout de même cette impression qu'il était là parce qu'il le devait et non parce qu'il le voulait mais j'avais besoin des sentiments qu'ils me donnaient, qu'ils me faisaient ressentir - en dehors du sexe, évidemment. Je ne savais pas trop quoi faire, peut-être lui en parler, lui demander ce qu'il souhaitait vraiment, je le voyais aujourd'hui peut-être serait-ce la bonne occasion pour lui demander ses pensées, suite à cet incident il voulait quand même que l'on se voit assez souvent, aucun journaliste n'était revenu depuis. Je soupirais alors que la main de mon père relâchait sa pression sur la mienne, il déposait un baiser sur ma tempe et rentrait à l'intérieur de la maison [...]

"Entre, c'est ouvert !" criait Zayn, j'entrais doucement "Je suis dans la cuisine"
"Salut" lançais je doucement, j'étais anxieuse car je savais que l'on devait parler de la dernière fois, je ne savais pas où tout cela aller mener et encore moins comment amener la chose.
"Ça va ?" Il déposait un baiser sur mes lèvres et j'hochais la tête "T'es sûre ?"
"Oui"
"Pourquoi tu me fais cette tête alors ?"
"Rien, je suis fatiguée" finissais je par dire, incapable de parler de ça au final, je ne savais pas vraiment pourquoi, peut-être par la peur de l'issue de la conversation.
"T'aurais du rester chez toi, te reposer"

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