Chapitre sept

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Every Passing Hours - Helios.

Point de vue d'Olivia.

Je riais face à la blague nulle de Zayn, j'étais toujours dans le grand jardin de l'hôpital sur un banc.  Il n'y avait pas beaucoup de patients dans le jardin car il commençait à se faire tard.

"Liv ?" demandait Zayn.
"Oui ?"
"Tu penses que je... je pourrais venir te voir ? Dans une semaine par exemple, pour quelques jours..."

Je souriais, mes joues prenaient une couleur rosée, je me sentais ridicule de rougir pour de choses aussi simple que celle-ci.

"Oui, bien sûr" souriais je.
"Cool ! Et ça va ? Tu te plais là bas ? Enfin, tu ne déprimes pas trop ?"
"Non, je me suis faites des amis ! C'est cool, le parc de l'hôpital est bien plus joli en plus."
"Tant mieux alors, c'est le principal"

Nous discussions encore une demi-heure avant qu'il ne soit contraint de raccrocher. Je souriais doucement, heureuse qu'il soit dans ma vie [...]

Je ne tenais pas vraiment en place, Zayn devait arriver d'un moment à l'autre. Emmy se moquait de moi, de toute évidence.

"Mes cheveux sont bien ?" Demandais-je en les réajustant devant le miroir de sa chambre.
"Oui ! Ça fait trois que tu me demandes, t'es très bien" Elle se levait en se mettant face à moi, elle me regardait de façon minutieuse, replaçait une mèche brune derrière mon oreille puis finie par me sourire. "T'es même parfaite"

Je lui souriais, je n'avais plus mon aide respiratoire étant complètement remise depuis la dernière fois, je me posais toujours des questions. Est-ce que c'était un rejet des poumons ? Je ne le montrais pas mais j'en étais soucieuse, depuis que je suis ici, ça va mieux, je ne suis plus seule, je veux vivre encore quelques temps, vivre, voir des choses, enfin tous ces sentiments étaient si mélangés ; un coups j'avais l'envie de vivre un autre l'envie de mourir. La vraie grande question était ; étais-je vraiment capable de mourir ou étais-je aussi incapable de mourir que de vivre ? Attendais-je l'assassin charitable qui décidera de mon sort à ma place ?
Tout ces questionnements,
c'était mon quotidien,
mourir ou vivre ?

On toquait à la porte de la chambre d'Emmy, une infirmière entrait ; Élise.

"Liv, ton ami est là, il attends dans ta chambre"
"Oh, euh merci j'arrive"

J'inspirais un coups, Emmy me souriait alors que je sortais de la chambre en la remerciant de m'avoir rassurée. Je longeais alors le couloir blanc que je commençais à connaitre avant de rejoindre ma chambre ; Zayn était dos à moi, face à la fenêtre, j'avais l'impression que c'était moi qui lui rendait visite.

"Bonjour M. Le patient" souriais-je.

Il sursautait avant de se retourner, il me souriait, il ne me répondait pas et me prenait dans ses bras. Je soupirais, ça faisait toujours bizarre d'étreindre quelqu'un de la sorte, j'avais cette sensation d'être encore plus faible.

"Tu m'as manqué" il soufflait.
"Toi aussi" je souriais, embarrassée, je n'aurais jamais l'habitude de flirter avec quelqu'un.

Je desserrerais notre étreinte, je lui proposais d'aller manger un bout à la cafétéria avant d'aller le parc, il acceptait et nous parlions sans arrêt, comme si l'on se connaissait depuis la tendre enfance, la maladie n'existait plus, nous étions de simples personnes dans une cafétéria.

Enfin, à quelques détails près.

"C'est Zayn ! Je te jure que c'est lui !" Criait alors une adolescente, le bras plâtrée.
"Écoute, s'il est à l'hôpital c'est pour une bonne raison. Ne va pas le déranger puis tu le verra à son concert !" Disait la plus vieille.

Zayn lui fit, tout de même, un signe en lui souriant pour le plus grand bonheur de la jeune fille qui rougissait immédiatement. Je souriais tendrement, Zayn avait réussi à me faire changer d'avis sur son monde, il n'était pas si pourri. J'étais simplement jalouse d'eux, sans doute.

Mais c'était difficile de tout oublier lorsque la personne en face de soi commençait à être connu mondialement. Enfin, tant que la maladie ne se manifestait, tout était ok pour moi.

Je ne savais pas vraiment ce que Zayn et moi étions en réalité, un flirt ? des amis trop proches ? des amoureux ? Je secouais la tête, rien de tout ça. Nous étions amis, oui, amis. Je ne pouvais pas lui infliger une petite amie pareille, il était assez préoccupé.

"Liv ? Tu m'écoutes ?"
"Oui, oui totalement !"
"Non, tu m'écoutais pas" riait-il "Qu'est-ce qui te tracasse ?"
"Je..." Je disais, déjà rouge "Je me demandais ce qu'on était, enfin, je veux dire... notre relation, c'est ambiguë, je me demandais juste"

Il riait une seconde fois alors mes joues semblaient avoir pris un coup de soleil, il posait sa main sur la mienne.

"Honnêtement, je ne sais pas. Prenons notre temps, il nous dira quoi faire. Mais pas question d'aller voir les beaux infirmiers ! Je te veux juste pour moi" Il me souriait avant de prendre une bouchée de sa pâtisserie.

« Retenez-moi, je vais m'évanouir » pensais je directement, je ne savais pas quoi répondre, je souriais sans même m'en rendre compte. Je posais mes deux mains sur mes joues brûlantes, cette chaleur se transférait au creux de ma poitrine, elle déposait avec elle une douce sensation ;

J'étais heureuse, bien dans mon corps.

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