Chapitre 3 : Un, puis deux, et trois

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Izuku continue de rester au sol, même quand le chauve lui hurle de se lever. Il serre fortement les poings pour ne pas répliquer et à la place, il fait la sourde oreille sans savoir si c'est une bonne idée.

- Debout pauvre merde ! Les rires autour d'eux cessent tandis qu'il agrippe les cheveux de Izuku, tirant dessus pour décoller son visage du carrelage froid. Tu m'écoutes ? Il a une haleine fétide en plus d'un regard vitreux. Il ne peut s'empêcher de loucher sur son horrible balafre. Tu vas pas me dire que t'es déjà KO ? J'en n'ai pas fini avec toi.

- Fous lui la paix, Frank. Il vient d'arriver, ménage le. Denki, contre toute attente, s'approche d'eux dans le but de calmer le jeu. Le balafré lâche Izuku, recule, ce qui permet à Denki de l'aider à se relever, même si il est encore sonné. Ce n'est pas le moment de montrer une quelconque faiblesse, surtout devant autant de témoin.

- Tu crois faire quoi ? Tu n'as pas d'ordre à me donner. Accompagné de ses fidèles, au nombre de quatre, Frank s'avance vers le duo désarmé, prêt à en découdre. Il attrape le bras de Denki, serrant avec force. Ce dernier grimace, tenant toujours Izuku par la taille de son autre main. Espèce de salope. Il s'apprête à le gifler pour le remettre à sa place, mais derrière eux un bruit de chaise se fait entendre. Plusieurs même. Il pâlit, grinçant des dents alors que son regard en affronte un autre. Il finit par relâcher sa prise, vaincu. Il a perdu une bataille, mais pas la guerre. Tu as de la chance d'être bien protégé, mais ce sera pas toujours le cas.

Tous regardent Frank sortir, ses chiens à ses côtés. Denki regarde son poignet rougit, secouant la tête. Il reporte son attention sur Izuku qui a toujours la tête basse, ses cheveux obstruant sa vue.

- Tu vas bien ? Tu veux aller à l'infirmerie ? Denki l'aide à avancer vers leur table, le pas lent, allant à son rythme.

- Non, je dois simplement... M'asseoir. Enfin assit sur le banc il souffle, son front reposant contre la surface métallique glacée.

- Et bien, quelle scène. Izuku décolle sa tête, prenant une position plus adéquat, pour savoir qui vient de parler. À leur table il voit différentes têtes dont Denki sur sa gauche. Ils sont un peu à l'écart des autres et c'est beaucoup mieux comme ça. Tu sais soigner tes entrées.

Le vert regarde l'homme aux cheveux blonds, celui-là même qui vient de prononcer ces mots. Des yeux fins, d'une couleur bleu foncé, avec une peau caramel, il sort de l'ordinaire. Il tient son visage dans sa main, souriant de toutes ses dents. Il joue de ses sourcils et dépose ses baguettes sur le plateau.

- C'est donc toi Izuku, le petit nouveau. Il essuie sa main sur sa cuisse, et la tend vers son vis-à-vis. Je suis Keigo Takami, enchanté. Le vert juge cette main tendue avant de la saisir. Le bronzé la fait gigoter de haut en bas tel un fou.

- Tu ne peux pas dire "Bonjour" comme tout le monde. Une voix douce, très inapproprié pour cet endroit, et une atmosphère légère font leur apparition, faisant froncer les sourcils de Izuku. Il regarde le plateau se déposer sous ses yeux, remplit à foison. Je suis Yuga Aoyama, ravi de te connaître. Ce dernier prend place aux côtés du bronzé, et ils se donnent de petit coup d'épaule, commençant une bataille acharnée, tout en riant sous cape.

Contrairement au grand blond en face de lui, Yuga est différent. Il semble plus jeune et plus discret encore. Une peau blanche porcelaine, des yeux bleus claires et des cheveux blonds bien lisses, c'est un prince charmant sortit tout droit d'un conte de fée. Il ne possède ni cicatrice, ni défaut, il est tout simplement resplendissant. Il l'est d'ailleurs un peu trop au goût du vert.

The Sweet PrisonerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant