Destinée tome 1: Comment mon destin m'a échappé [CORRIGÉE]

Chapitre 5: Présentation de l'élue

Claire et Leslie s'arrêtèrent devant une double porte avec comme écriteau "salle des assemblées". Claire se retourna vers moi et je compris que derrière cette porte se trouvaient le reste des Hangueurs.

-Quand nous serons rentrées Mila, tu me suis, tu montes sur l'estrade avec moi et tu te places à mes côtés. J'expliquerai à tout le monde la prophétie, qui tu es, et ce qu'il s'est passé avec Guy. Tu n'auras qu'à rester à mes côtés et embraser ton aura quand je te le demanderai pour appuyer mes propos. Tout va bien se passer, on est une quarantaine et tout le monde s'entend très bien. Personne ne te fera le moindre mal. ajouta-t-elle avec un sourire quand elle vit que je tirais nerveusement ma manche gauche.

Leslie, l'air plus sérieuse que tout à l'heure, posa une main sur l'épaule de sa camarade.

-Et toi aussi, tu sais que ça ira. Tu seras une excellente cheffe, la meilleure même, et j'ai confiance quant à ton choix de lieutenant, si tu as déjà une idée bien sûr.

-Non, je ne sais pas qui nommer même si Guy m'avait dit de me préparer à cette éventualité quand il m'avait nommé lieutenante. se lamenta-t-elle. J'espère que nos ancêtres m'enverront un signe, ou bien à toi.

Je ne comprenais pas pourquoi elles avaient dit cela, ni ce que cela signifiait, mais je pus voir que cela réconforta Claire, qui devant la porte avait tout d'un coup semblée moins sûre d'elle.

Nous rentrâmes dans une salle immense entourée de baies vitrées. En face, il y avait une estrade, et de longs rideaux rouges tirés de chaque côté de celle-ci. Will se tenait d'ailleurs sur celle-ci bien droit. De l'extérieur, on aurait pu jurer que la salle était rectangulaire ou du moins carrée, mais non elle était circulaire même le plafond l'était, si bien que si quelqu'un parlait sur la plateforme tout le monde devait pouvoir l'entendre. Quand Will nous a vus entrer, il descendit immédiatement de la plateforme en bois laqué pour nous rejoindre. Tout autour se trouvait effectivement une quarantaine d'hangueurs tous différents et qui discutaient entre eux. Aucun ne semblait nous avoir remarquées. Les plus âgés avaient des manteaux bleus, comme le guerrier blond aux yeux bleus que je venais de rencontrer dans mon jardin, et les plus jeunes en portaient des jaunes, étrangement, je n'avais pas remarqué d'autres manteaux orange, rouge ou vert kaki.

-Vous voilà. J'ai juste dit qu'il y avait une assemblée et que Guy était décédé, je savais que ça t'aiderait. dit Will à l'adresse de sa compagne d'un ton doux.

-Merci.

-Tiens, tu es bien blanche, toi. Tu as peur de nous ? me demanda-il avec un sourire narquois, mais avec un ton bienveillant.

-Non non ça va.

Je viens simplement de faire un malaise à cause d'une stupide seringue, et je passe la journée la plus étrange de toute ma vie. Sinon ça va. Pensais-je très fort.

-Mouais. fit-il peu convaincu.

-Bon allons-y.

Will partit s'installer près d'un hangueur au manteau de la même couleur que le sien. Il avait des cheveux bruns, des yeux bleu électrique et une cicatrice sur l'œil gauche qui ne le rendait pourtant pas aveugle. À gauche de Will, se trouvait Leslie qui l'avait suivie. Je les vis échanger quelques mots, avant que Leslie ne me désigne,devant elle un jeune garçon, aux cheveux blonds et avec de jolies reflets roux un peu en batailles, il avait les mêmes yeux verts pétillants que Claire. Il portait un manteau jaune et discutait avec deux autres jeunes de son âge, une fille brune et un garçon blond cendré. Je pensais que l'on avait à peut prêt le même âge, dix ans. Puis celle-ci désigna Will, puis Claire en faisant un cœur avec ses doigts. Je faillis éclater de rire, quand je vis le regard d'incompréhension de Will et qui attrapa les mains de la guérisseuse pour qu'elle cesse de faire ces gestes étranges. Leslie lui répondit alors en lui tirant la langue. Puis je compris, le garçon qu'elle me désignait, c'était Jules, le fils de Claire et Will, le gamin qui avait peur des canards. Nos regards se croisèrent, il fronça les sourcils, et à partir de ce moment nous comprîmes tous deux. Nous ne serions jamais meilleurs amis ou tout simplement amis, mais meilleurs ennemis. Je détournais le regard agacée.