Chapitre 7.1

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𝘓𝘈 𝘉𝘖𝘜𝘌𝘌 𝘌𝘊𝘙𝘌𝘝𝘐𝘚𝘚𝘌
└                                 𝙏𝙝𝙚𝙖

Ça fait déjà un bon bout de temps que nous roulons pour descendre vers les recoins secrets de France, et nous sommes à seulement quelques kilomètres d'atteindre notre première escale. Les Schoko-bons, quant à eux, ont tous été engloutis. Il ne reste que des paquets éventrés et entièrement vides étalés sur le parquet du camping-car.  

Affalée contre l'un des sièges, j'utilise toute ma force pour me redresser et les récupérer. J'avance aveuglément jusqu'à la cuisine et, lorsque je les jette dramatiquement dans la poubelle, je remarque que Esther m'a suivie – elle est repérable par son odeur très prononcée de gel douche. 

Elle attend un instant avant de me parler, sous mon regard fasciné par la destinée tragique des chocolats.

— Je suis vraiment contente de partir avec vous.

Adossée contre l'armoire en face de la cuisine, ses douces mains sont dans son dos, son regard olive scrute mes yeux et ses cheveux roses sont maintenant complètement secs. Son sourire envoûtant m'hypnotise suffisamment pour que je prenne du temps à répondre.

— Et moi, je suis tellement contente que tu sois avec nous.

Ni une, ni deux, je fais un léger saut pour m'asseoir sur le meuble de la petite cuisine, à côté des plaques – en espérant qu'elles ne s'allument pas pour me brûler les fesses. Esther sourit doucement, avant de décaler sa main pour l'étendre le long de son corps. Elle essaye de la relever, renonce, tremble, réessaye, avant de venir se caler dans la mienne. 

Sa peau rose devient toute rouge.

Des papillons dansent vigoureusement la zumba dans mon ventre.

Elle ne met pas tant de force que ça dans sa poigne. Elle s'agrippe, légèrement, comme une plume prête à s'envoler. Et c'est moi qui me tient si fortement à elle pour ne pas que sa main ne retombe loin de moi. 

— Dis... Est-ce qu'on pourrait faire une pause ? Enfin... Pas forcément maintenant. N'importe quand, en fait. Je veux pas déranger. C'est juste que je me sens pas très bien.

Je la scrute en m'improvisant médecin. C'est alors que je remarque toute la faiblesse de son corps et tous les efforts qu'elle fait pour ne pas s'écrouler. Et ça me fait flipper. Alors, je descends du meuble pour me mettre à son niveau, avant de poser mes mains sur ses épaules.

— Tu sais... Ça dérange personne. D'accord ? Bien sûr qu'on fera un arrêt. Aaron serait ravi de faire une pause sieste.

Elle hoche la tête sans dire un mot.

— Et tu penses que c'est dû à quoi ?

— Sûrement le mal des transports. Je prends jamais la voiture aussi longtemps.

PÊCHE CRAMOISIEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant