Chapitre 16 : À la croisée des chemins

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Les chemins se démultipliaient sous l'orage, la pluie frappait les sols. Les éclairs éclairaient les clairières, la lumière se répandait sombrement parmi les arbres.

Thaliûu avait suivit un sentier un peu au hasard, il avait espéré y croiser le Valar légendaire, sillonnant peut-être les routes à la recherche d'un abris. Pour le moment aucune piste, seules les ombres de la nuit jouaient à cache-cache entre les troncs mouillés.

Soudain, une lumière blanche, différente de celle des éclairs malicieux comme des chats sauvages, s'alluma dans le lointain. Elle ressemblait à une étoile tombée du ciel. Thaliûu frémit.

- Gandalf ! GANDALF ! Venez !

La lumière semblait imperturbable, elle dansait dans le noir. Une timide étoile. L'elfe prit plaisir à la regarder, à la détailler du regard. Ses branches si fines et étincelantes, sa progression lente et gracieuse. Il était tellement absorbé qu'il laissa une ombre le surpasser.

Lorsqu'il senti un frisson de peur l'envahir, il eut le réflexe de lever la tête. Un nuage noir le cernait, une goutte lui tomba sur le front et, se maudissant d'avoir été imprudent, s'endormi sur le tapis des bois.

Il ouvrit les yeux dans un sursaut, haletant.

Rien n'avait changé, il était au même endroit. Peut-être avait-il fait un malaise en cédant à la panique. Ses yeux se perdaient au-dessus de lui, il avait arrêté de pleuvoir mais c'était une nuit sans étoiles. Ca le rendit profondément triste.

Thaliūu se demanda quand est-ce qu'il avait chanté pour elles pour la dernière fois.

Il sourit mélancoliquement et se tourna vers sa droite, toujours au sol. Il se figea net.

Non. Ce n'était pas un malaise. Je refuse d'y croire ! Je refuse de croire que tout cela est réel !

Devant ses yeux grands ouverts, il y avait Legolas, une flèche plantée dans le cœur. La mort riait sur son visage.

Il n'eut qu'à peine le temps de se relever que tout bascula autour de lui, des voix, des voix ! Des ombres l'entouraient, des voix, des voix !

Des voix de tout les jours qui l'accusaient. Certaines criaient, d'autres étaient à peines audibles. La plupart avaient de grands yeux fixés sur lui. Il pensait que ses oreilles saignaient tellement le bruit était fort, tellement il avait peur.

- Bannissez-le ! Il l'a assassiné !

Il voulu riposter.

- Non !

Les voix étaient trop fortes.

- Qu'elle horreur !

- Traitre !

- Au secours !

Tout tournait autour de lui, il n'arrivait plus à contrôler ses émotions, il voulait exploser et mourir en même temps. Soudain, il entendit une phrase distinctement, qui n'était pas brouillée par les autres voix fortes et accusatrices. C'était une voix susurrant à son oreille.

- Tu me dégoute.

Son corps réagit avant lui, la voix venait de derrière. Sa main attrapa sa dague et la lança en plein dans sa tête. Thaliûu osa se retourner. C'était Legolas. Il avait tué Legolas. Les voix, les voix...

Il senti soudain une douleur lancinante dans le bas de son corps et, à ce même instant, aperçu une lumière blanche au-dessus de lui. Il n'y avait plus que le frémissement des arbres et un bruit lointain. Il réussit à s'en rapprocher.


Ca commença par des maux de tête. Astalos pensait que c'était parce qu'il pleurait mais il n'avait jamais eut aussi mal.

Et je ne suis jamais rentré... T.1 - Astalos le vaillant -Où les histoires vivent. Découvrez maintenant