1℅

2K 49 1
                                    

Trente minutes. Trente minutes que Oxford était enfermé dans la salle de bain. Salle de bain commune en attendant que les travaux dans celle de May finissent.

«Oxford, sors de là. Tout de suite !»

«Va crever Startiffalory »

Comme toujours, les deux adolescents essayaient de faire craquer l'autre. Une guerre cependant impossible à gagner, pour l'un comme pour l'autre.

«Est ce que, un jour, vous vous conduirez en adultes ?» Questionna Mickaël Oxford.

«Si ton fucking fils veut bien arrêter de faire chier son fucking monde de merde alors peut être que j'essaierai» Déclara May en continuant de tambouriner à la porte.

Cette fameuse porte s'ouvrit enfin sur Baptiste, souriant malicieusement. May le poussa sans politesse et ne ménageant pas sa force, ce qui provoqua une grimace de la part du fils Oxford lorsque la poignée de porte s'enfonça dans son dos. Il fût ensuite poussé dehors par une May marmonnant dans sa barbe ses envies de meurtres.

Tandis qu'elle se préparait en vitesse, Mickaël et Baptiste discutaient.

«Voyons, cesseras-tu un jour de l'embêter ?» demanda Mickaël, un air désespéré peignant ses traits.

«Oui, le jour où nous quitterons cette maudite maison et son domaine» Maugrea alors le fils Oxford.

Le domaine de cette maison était en fait pris en grande partie par les habitations des membres du gang. La maison était réservée aux chefs et leur famille.

La fille Startiffalory sortit alors de la salle de bain, toujours énervée par le fils du collègue de son père.

Ils se mirent en route vers leur lycée, May se plaça assez loin derrière Baptiste, refusant d'être aperçue avec lui.

Cette haine n'était pas récente mais était assez gênante. En effet, en plus de vivre sous le même toit, ils étaient respectivement chef de l'équipe de foot et chef des cheerleaders. Étant donc amenés à être beaucoup de fois ensemble, leur colère et le sentiment de haine qu'ils éprouvaient l'un envers l'autre dérangeait absolument tout le monde. Chacun essayait d'arranger ça, commençant par leurs professeurs qui ne cessaient jamais de les mettre ensemble, aggravant le tout.

«On a quoi là ?» Questionna Oxford.

«J'ai une tête à apprendre mon emploi du temps ?!»

«Surtout une tête à sucer des bites.»

«Tu vas fucking fermer ta fucking gueule avant que je te règle ton fucking problème moi même compris ?!» Startiffalory avait légèrement crié sur la fin de sa phrase.

Aussitôt après avoir entendu le petit éclat de voix de May, les cheerleaders et l'équipe de foot arrivèrent vers eux.

«Vous n'allez pas commencer !» S'écria Brian, un très bon ami à Baptiste et May.

«Quand ce petit con respectera les règles de politesse nécessaires à la vie en société, j'essaierai» Cracha May.

«Tu parles de règles ?! Tu ne fais que les enfreindre ! Tu es pire que moi Startiffalory ! Mais c'est vrai, excuse moi, pourquoi madame May Startiffalory s'embarrasserait des règles ?! Après tout, tout le monde connait son père ! » Hurla Oxford.

Baptiste savait que l'attaquer sur son père n'aurait aucun effet, mais tentait quand même le coup. May le regardait avec une expression mis blasée, mis colérique. Non pas que ce que avait dit Oxford l'atteignait, mais cette petite femme aux cheveux noir comme le corbeau était tout le temps en colère. Elle avait l'air extérieurement d'un ange, mais c'était loin d'être le cas, le démon se cache toujours sous les traits d'un ange.

«Ce n'est pas ma faute si ton père n'est qu'un simple dealeur mon cher, même si je me demande toujours pourquoi mon père a bien voulu faire alliance avec un naze comme lui, ton père n'était pas connu mais l'est maintenant, alors je suis plus connue que toi, mais crois moi ou non, ce n'est pas vraiment sympa d'être connue comme la fille d'un psychopathe. Mais, si tu veux toujours croire que c'est cool, vas-y ! Joue ! Deviens connu ! Sois craint ! Dans deux ans, tu regretteras amèrement le temps où ton père était un délinquant anonyme.» Débita à toute vitesse May sous le regard médusé de ses amis.

Après un silence, une grande blonde du nom de Cassandra prit la parole.

«May, vient, calme toi, on s'en va.»

Elles partirent avec le reste des cheerleaders vers leurs premiers cours, en tentant de calmer May. Sous leur masque de filles faciles et superficielles, les cheerleaders étaient pleines de bon coeur et très soudées entre elles.

ApparenceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant