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May alla s'assoir à sa place habituelle, attendant son voisin qui n'est autre que Oxford, malheureusement pour eux deux. Ils étaient dans la même classe car ils avaient tous les deux l'option sport renforcé.

«May, mais qu'est ce que tu fais là ?»Demanda Oxford.

«Je suis à l'heure.»

Oxford la regarda avec un faux air d'admiration, ce qui eut le don d'énerver la fille Startiffalory.

«Tu changes tes habitudes Startiffalory, ton père va pas être content.»

Elle sourit légèrement et secoua la tête, ses mèches de cheveux volants devant son visage. Oxford ne pouvait s'empêcher d'avoir de l'admiration pour May, qu'il s'efforçait de réfréner. Jamais il ne l'avait vu fléchir, jamais personne ne l'avait vu fléchir. Elle semblait impénétrable. Quand son père était partit en prison, qu'elle s'était retrouvée en foyer, elle n'avait jamais fléchis. Son coeur semblait être glace. Semblait. De son côté, May méprisait totalement Baptiste. Si elle devait choisir l'éradication de quelqu'un sur cette terre, ce serait bien lui. 

«Eh, on a quoi après ?» demanda Oxford.

«Fuck.»

«Quelle gentillesse !»

«C'est pas parce que on est à côté que on doit parler.»

«Très juste. Mais on doit parler parce que nos pères sont alliés. Parce qu'on est les successeurs de leur gang. Parce que on habite dans la même maison. Parce que on est dans la même classe. Parce que on fait l'entrainement de sport ensemble. On doit parler, que tu le veuilles ou non, que je le veuille ou non.»

May le fixait, impassible. Rien de ce que Oxford avait dit ne semblait l'avoir touché. Semblait.

«Fuck.»

C'est tout ce qu'elle parvint à dire.

«Oxford, Startiffalory, arrêtez vos bavardages !» intervint le professeur.

«Peut être que si ça nous intéressait un peu votre cours on ne parlerait pas.» répondit la petite brunette.

Le professeur haïssait ces deux élèves. Mais ils les craignaient.

«Dehors. Les deux.»

«Mais j'ai rien fait moi !» s'écria Baptiste en se levant brusquement.

«Les deux, Oxford.»

Ils sortaient de la classe lorsque May eut l'idée de partir tout simplement de l'école.

«Je me casse.» dit-elle.

«Tu vas où ? »

«Ton cul.»

Elle partit sans un regard pour Oxford. Celui ci en était un peu soulagé. Le regard de la brunette était froid et dur, dur, si dur, que son propre père ne pouvait pas le soutenir. Même ce fou n'arrivait pas à le soutenir. Elle avait de grands yeux verts qui, lorsqu'elle était bébé, brillaient de joie et de bonne humeur. C'est lorsque sa mère est morte, à ses un an, que ses yeux sont devenus cassants. Ils ne l'étaient pas beaucoup, mais juste assez pour paraitre étrange, dans une enfant. Avec le temps la haine en elle grandissaient et la froideur de ses yeux devint telle que le beau vert clair de ses yeux devint un vers foncé, dur, comme son cœur, comme tout chez elle.

May était en réalité partie dans ma salle d'entrainement qu'elle côtoyait depuis ses 8 ans, gérée par John et Kase.

«Hey.» lâcha May en arrivant dans la salle.

«May, tu ne devrais pas être en cours ?!» la réprimanda Kase.

«Je suis arrivée à l'heure ce matin.»

«Toi à l'heure ? Tu as eu tellement peur que tu es partie c'est ça ?» rit John.

«Oxford et moi on s'est fait virés alors je suis partie et lui je sais pas et je m'en fous.»

Ils rirent et elle alla au vestiaires se préparer.

Pendant ce temps, Baptiste était en cours de mathématiques. Il ne comprenait strictement rien et le cours n'était que plus ennuyant sans sa voisine.

«Baptiste où est May?» demanda Brian.

«Elle est partie.»

«Où?»

Il avait demandé ça comme si c'était une priorité. Il s'inquiétait énormément pour son amie. En effet, c'était le seul à avoir remarqué les nombreux bracelets que May portait. Et, un jour, il avait remarqué des marques entre ses bracelets. Il n'avait rien dit mais ne pensait que à ça depuis et essayait de la préserver. 

«Elle a dit "ton cul".»

Brian soupira et retourna à son travail. De son côté, les mathématiques n'étaient pas son fort, mais en fait, à part le sport, il n'était aucun point fort.

«Bien, je vais ramasser vos devoirs !» informa la professeur.

«Non.»

La voix de Baptiste avait sonnée grave et menaçante, ce qui fit taire toutes discussions d'élèves. Oxford regardait la professeur avec insolence et menace.

«P-pa-pardon ?» bégaya cette dernière.

«Vous n'aurez aucun devoir ramassé à la fin de l'heure.»

La professeur, intimidée, était heureuse que May ne soit pas là. Si elle avait été la, pendant tout le cours elle aurait dérangé, et lorsque Baptiste aurait fait sa remarque, elle l'aurait enfoncé. Oui, pour elle, Baptiste semblait être un doux ange à côté de May. Semblait.

ApparenceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant