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Cela faisait déjà une semaine que May se faisait violer tous les jours par, jusqu'à 10 hommes différents. Elle venait d'être justement à nouveau salie lorsqu'elle entendit un grand bruit. La porte venait d'exploser et le fils Oxford apparu suivit de son père. Ils écarquillerent les yeux en voyant l'état de May.

«Fils, surveille l'entrée je m'en occupe.»

Il prit May et partit de cette maison. Le corps entier de May lui faisait mal. Et surtout, elle était brisée. Son regard n'en était que plus dur, chose que l'on pensait pourtant impossible.

«May, ça va ?!» demanda Baptiste.
«Ferme la.»

La voix de Startiffalory avait claquée, sèche et froide.

«May ?»

«Oui Père Oxford ?»

«Te souviens-tu quand tu avais 15 ans que nous avons parlé, nous avions conclus que tu étais...»

«Je sais ! Je sais ce que je suis !»

Elle se leva difficilement et alla jusque sa chambre.

«Père, qu'est ce qu'elle est ?» demanda Baptiste avec une voix suppliante.

«Elle est asociale et dépressive.»

Le visage de Baptiste se décomposa. Asociale, d'accord. Mais dépressive ? Dépressive ? Elle ? Il n'en croyait pas un mot. Il se sentait coupable de la charier tout le temps.

«Mais je ne sais pas si c'est encore d'actualité.»

Aussitôt le moral du fils Oxford remonta. Il sourit à son père et partit en direction de la chambre de May. Il voulait savoir ce qui lui était arrivé.

«May, May, raconte moi..»

Il vit alors un spectacle qui lui glaca le sang. May était en train de se couper le bras et regardait Oxford les yeux écarquillés.

«Sors de ma chambre !» hurla May.
«Non !» répondit Oxford sur le même ton qu'elle.

Il prit son bras et la traina à la salle de bain. Il la soigna puis lui mis un bandage. May avait envie de le taper mais se retint car elle avait conscience de cet acte de gentillesse.

«Pourquoi tu fais tu ça ?»

«Ce ne sont pas tes affaires

«A cause de ta mère ?»

«En partie.»

«Tu sais, moi aussi ma mère est morte.»

«Toi elle n'a pas été tuée par ton propre père.»

Cette dernière phrase glaça le sang de Baptiste tandis qu'elle ravivait les flammes de haine au fond de May. Celle ci se leva malgré la douleur et commença à tout jeter autour d'elle. Elle donna un coup dans le miroir qui se casse et hurlait.

«Il l'a fucking tué ! Il l'a tué comme il a tué le reste de sa fucking famille sauf moi ! Je ne sais pas pourquoi ! Il a tué mon fucking grand frère ! Fuck ! Il aurait du rester dans sa fucking prison à vie si il n'avait pas rencontré ton fucking père ! Il serait en train de croupir putain !»

Oxford l'attrapa et la mit sur le lit. Il se coucha à côté d'elle et lui fit des caresses.

«C'est fini.. C'est fini..»

Ils finirent finalement par s'endormir comme ça.

Deux semaines étaient passées depuis l'enlèvement de May. Depuis la nuit où ils avaient dormis ensemble, Startiffalory évitait Oxford, ce qui rendait ce dernier triste et confus.

« Startiffalory, répétez ce que je viens de dire. »

La jeune fille n'en avait aucune idée, trop occupée à penser à son entrainement d'hier.

«J'en sais rien.»

«J'en ai plus que marre de vous ! Vous serez collée ce soir et demain soir. »

May marmonna des insultes dans sa barbes tandis que Oxford dormait sur sa table. Elle voulu le réveiller.

«Psssst Oxford, eh sale con réveilles toi pssssst ! »

«Casse toi on est samedi..»

La jeune femme rit de son ami et lui répondit.

«Non non on est jeudi et on est en cours d'anglais !»

Baptiste ouvrit soudainement les yeux et se redressa tant bien que mal sur sa table.

«Madame je peux partir ?»

May avait posé cette question soudainement, comme si c'était la chose la plus normale du monde, comme si elle trouvait ça tout à fait normal dans son petit monde innocent.

«Oui..»

La professeur ne pouvait rien faire contre elle.
Oxford prit ses affaires et s'en alla aussi. Une fois dans le couloir il questionna la jeune fille.

«Tu vas où ?»

«Retourne en cours !»

«Non.»

Elle soupira et passa la main dans ses cheveux.

«Bon, suis moi.»

Pendant que les deux adolescents allaient vers la tombe de Madame Startiffalory, Éric Startiffalory était en pleine discussion avec Mickaël Oxford.

«Tu ne peux pas laisser continuer ça ! Elle se détruit chaque jour ! » s'exclama Mickaël.

«Que veux-tu que je fasse ?!»

«C'est ta fille, parle lui pour commencer.»

«Je ne peux supporter son regard.»

« Mais pourquoi ?! Pourquoi ?! Je suis d'accord qu'il est difficile de ne pas flancher, mais c'est ta fille !»

«Quand elle était jeune, elle me regardait avec admiration. »

«Depuis tu as tué sa mère, Éric.»

«Elle a tout ce qu'elle veut !»

«Sauf une mère ! Elle fait des cauchemars toutes les nuits à cause de ça !»

Éric soupira et sortit de la salle prendre l'air.

ApparenceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant