Montecarlo

•Chapitre 5•

Cela faisait deux heures que l'italienne dormait dans les bras du monégasque. Elle dormait en tenant son collier entre ses mains, ce qui faisait sourire Charles de voir que le cadeau qu'il avait fait à Lisa, lui plaisait autant.

Vers huit heures du matin la blonde se réveilla perdue. Elle se demandait ce qu'elle faisait dans les bras du pilote, bien qu'ils soient plutôt voire même extrêmement confortables.

Lisa n'avait pas aussi bien dormi depuis presque deux ans. La blonde essaya de bouger pour aller chercher un café, mais des bras lui empêchèrent de bouger et l'obligèrent à rester couchée. Charles grogna avant de prononcer d'une voix toute endormie :

- Non, encore cinq minutes.

Les paroles du monégasque firent rire Lisa. Elle reposa sa tête sur le torse du pilote et se laissa bercer par sa respiration, avant de fermer les yeux et de profiter du moment présent.

Une heure plus tard, alors que Charles était réveillé depuis un moment, il observait le visage de la blonde en la détaillant longuement. Ses traits du visage étaient fins, tout comme son nez plutôt droit. Ses lèvres étaient assez fines, et pourraient en faire rêver plus d'un.

- La vue te plaît ? Demanda la blonde qui en ouvrant les yeux légèrement, avait remarqué que le brun l'observait.

- Très. Il répondit cela, avec confiance, ce qui déconcerta la blonde.

- Bon allez on se lève, t'as dis cinq minutes y'a une heure.

- Dit celle qui s'est endormie dix minutes après.

Les deux jeunes gens se relevèrent, et virent que le salon était comment dire, plutôt désordonné. En effet, la banderole était à moitié tombée, les ballons s'étaient dégonflés pour la plupart, le saladier de bonbons était vide et il restait un fond d'orangina dans un verre. 

- Un fond d'orangina ? T'as l'air de beaucoup aimer ça. Lisa proposa cela en tendant le fond du verre à Charles.

- Merci. Charles but la fin du verre et reprit. J'adore l'orangina, c'est ma boisson préférée avec mes frères.

- T'as des frères ?

- Deux, un grand et petit.

- Ils s'appellent comment ?

- Lorenzo et Arthur. Et toi des frères et soeurs ?

- Euh...un frère et une grande soeur.

- Grand ou petit frère ?

- Frère jumeau, ils s'appellent Paola et Elio, Lisa avait de plus en plus de mal à parler.

- Et ils font quoi dans la vie ?

- Paola faisait de la communication aux dernières nouvelles, et Elio aurait dû faire du droit, et toi, ils font quoi ? Elle commença à avoir les larmes aux yeux.

- Arthur, le petit, est pilote en formule trois, et Lorenzo, le grand, s'occupe d'aider Arthur avec ses courses et tout. Et comment ça aurait dû ?

- Il...il...est mort. Il s'est fait renversé par une voiture, hier ça faisait deux ans.

- Oh merde, je suis désolé.

- C'est rien, t'inquiète pas.

- Bon on va peut être ranger.

Ils rangèrent et nettoyèrent pendant une petite heure. Le pilote quitta l'appartement de la blonde, et partit directement en direction du lieu de travail de son meilleur ami, pour tout lui raconter.

- Adrien, faut que je te parle !

- Je t'écoute.

- J'ai dormi chez Lisa !!

- Attend quoi !!! Tu me l'as même pas dit !!

- j'ai dormi chez elle cette nuit, je viens de partir !

- Raconte! Raconte !

Le brun lui fit le récit de sa nuit chez la blonde sans omettre aucun détails. Adrien l'écouta avec attention en buvant ses paroles.

- Ahhh, vous êtes trop mignons !!! Bon sauf la partie un peu triste où vous avez parlé de son frère.

Quant à elle Lisa était en route pour le cimetière, pour aller voir son frère. Il lui manquait chaque jour. En perdant son jumeau, elle avait perdue une partie d'elle. Arrivée devant la tombe de son frère, elle déposa un bouquet de tulipes blanches, les fleurs préférées des jumeaux Cafarelli.

- Salut Elio, ça fait longtemps, deux ans à peu près. Je suis désolée de jamais être venue. J'avais pas la force et je pensais que si je venais ça voulait vraiment dire que t'étais parti. Hier j'ai fêté mon anniversaire, enfin le nôtre. J'ai plutôt, étais forcée à le fêter. Au début du mois j'ai rencontré un mec qui s'appelle Charles et qui hier est arrivé à la maison en ayant, auparavant sonné à tous les interphones. Il m'a forcée à faire des pâtes au pesto, comme tu les aimes, pendant que lui faisait un gâteau. Après, il a chanté et j'ai dû souffler les bougies,puis on a bu trois énormes bouteilles d'orangina. L'italienne renifla, fit une pause et reprit. J'aimerais tellement que tu reviennes. Foutue voiture, foutue conductrice bourrée...

Pendant plus d'une heure, Lisa parla ainsi à son défunt frère, avant de quitter le cimetière en larmes. Elle décida de se balader sur la plage pour essayer de se calmer et d'arrêter de pleurer.

Ne sachant que faire, elle choisit d'aller au café pour dessiner, malgré ses yeux rouges et bouffis.
Elle commanda son café, heureusement Adrien n'était pas là et ne pourrait donc pas lui poser de questions sur son état.

Sa place habituelle étant prise, elle dû s'asseoir autre part. 
L'italienne sortit son matériel, et commença à dessiner. Mais l'inspiration n'étant pas au rendez vous et resta une heure à fixer le papier devant elle.

Après un début de journée plutôt déprimant, Lisa décida de rentrer chez elle, de regarder sa série préférée, c'est à dire Friends. Cela devait être la sixième ou septième fois qu'elle recommençait cette série. C'était son antidépresseur à elle. En voyant ces six amis avec des liens si forts, elle avait l'impression de ne pas vivre sa vie, mais celle de quelqu'un d'autre qui avait une meilleure vie qu'elle.

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