•Chapitre 8•

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Lisa se réveilla dans les bras du brun et pensa d'abord à se débattre pour se détacher de son emprise, malgré tout, elle préféra rester et profiter de la chaleur et de l'apaisement qu'il lui apportait.

La blonde se retourna pour faire face au monégasque, et le contempla sans se gêner étant donné qu'il dormait. Elle observa ses cheveux en bataille légèrement bouclés, qui lui retombaient sur son front et sur une partie de ses yeux, et aussi, sa barbe courte qui pourrait en faire craquer plus d'une. Elle effleura, avec un de ses doigts l'endroit où apparaissait l'une de ses fossettes quand il riait ou souriait. Son sourire, et encore plus son rire, avait comme un effet anesthésiant sur la blonde.

Charles commença à bouger comme s'il se réveilla, ayant peur de s'être faite remarquer, elle fit semblant de dormir. Or le brun remarqua la supercherie :

- Vue, dit-il en caressant la joue de celle allongée près lui. La blonde ouvrit les yeux et un grand sourire prit place sur son visage.

- T'es beau quand tu dors.

- Je te retourne le compliment.

Ils se fixèrent tous deux dans les yeux, Charles rapprocha l'italienne près de lui, tandis que leurs visages étaient plus proches que jamais, ils pouvaient sentir le souffle de l'autre sur leurs lèvres. Le brun replaça une mèche de cheveux de la blonde derrière son oreille. Au moment où leurs lèvres allaient se rencontrer, la sonnette retentit ce qui les fit soupirer.

Charles se leva énervé, et Lisa préféra rester dans ce lit, en s'emmitouflant dans la couette qui sentait le pilote.
Le brun marcha d'un pas de fer, et ouvrit la porte, pour se trouver face à son petit frère qui avait le même sourire malicieux qui ne le quittait pas.

- Je t'ai amené des viennoiseries ! Dit-il, fier de lui en brandissant le sac qu'il tenait.

- Tu fous quoi ici ? Son ton était d'un froid absolu tout comme son sourire.

- Oula, t'as pas l'air ravi de me voir. Y'a une fille dans ton lit ? Allez laisse moi entrer. Je veux juste petit déjeuner avec mon grand frère chéri. Charles laissa entrer son frère sachant qu'il n'allait pas lâcher l'affaire tant qu'il ne serait pas à l'intérieur. Lisa sortit timidement de la chambre du brun et entra dans le salon et tomba sur les deux frères. Et beh, c'est même pas une file, c'est Lisa, il prononça ces mots en insistant sur le prénom de la jeune femme, et en faisant des guillemets avec ses mains.

- Coucou.

- On n'a pas été présenté officiellement, Arthur, 21 ans, balance, pilote de formule trois, frère du grand Charles Leclerc et entremetteur à mes heures perdues. Il tendit sa main pour serrer celle de la blonde.

- Lisa, 22 ans, verseau, étudiante en architecture, dessinatrice et tireuse à mes heures perdues. Elle serra la main du jeune homme.

- Quand tu dis tireuse, tu veux dire tireuse à gages ? Arthur posa cette question à la jeune femme pour savoir, s'il avait encore le temps de fuir, si jamais il se trouvait face à une criminelle.

- Quoi ? Non, je ne suis pas tireuse à gages, je fais juste du tir à l'arc et du tir au pistolet, dans un stand de tir spécialisé, si ça peut te rassurer.

- Ouf, je n'aurais pas eu la force de partir en courant sinon.

- Allez à table !

Ils se mirent tous les trois à table, Charles quant à lui était toujours aussi énervé, tandis que Lisa riait aux blagues de son frère.

Au milieu du repas Charles posa sa main sur la cuisse de l'archère, geste qui la surprit, mais elle ne retira pas sa main au contraire, elle posa la sienne par-dessus et commença à tracer des ronds sur celle du brun, ce qui le détendit d'un coup.

Les deux amis commencèrent à sourire bêtement sous le regard d'Arthur, qui continuait à parler de tout et n'importe quoi sans leur prêter attention.

- Bon il faut que je vous demande quelque chose. Vous êtes ensemble ou pas ?

- Quoi... Non pas du tout, on...on...est amis, elle a dormi ici parce qu'elle avait oublié ses clés.

- Comme il dit. Affirma l'italienne.

- D'ailleurs Charles, avec Ophélie, ça se passe comment ? Arthur se rendit compte de la bêtise qu'il venait de dire quand il perçut le regard de son aîné sur lui.

- C'est...c'est qui Ophélie ?

- Une fille qui, comment dire...

- Rêve de sortir, non de marier Charles.

Un silence de mort s'installa dans le salon, Lisa lâcha et enleva la main du pilote posée sur sa cuisse, et son regard changea, du tout au tout. Ces paroles lui firent l'effet d'un couteau dans le ventre, pourtant elle ne ressentait rien pour lui.

- Bon je vais y aller, merci de m'avoir hébergé.

- Tu veux que je te raccompagne ?

- Non c'est bon, merci.

Lisa récupéra toutes ses affaires, sortit et partit en direction de chez elle. Une fois arrivée, elle sonna chez sa gardienne qui fut surprise d'apprendre que Lisa habitait là.

Elle lui donna sa clé et put enfin rentrer chez elle. L'italienne prit une douche et plia les habits du monégasque qu'elle avait oublié de lui rendre. Elle passa ensuite la journée à travailler pour son école, fumer et boire du café.

Après le départ de l'étudiante, Charles passa un savon à son petit frère par rapport à ce qu'il avait dit au repas, prit son téléphone et envoya un message à son meilleur ami, cela faisait longtemps qu'il ne s'était pas vu et il avait besoin de ses conseils.

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MontecarloOù les histoires vivent. Découvrez maintenant