TOP GUN : ORIGINS

Chapitre 4: Blondinette à Bouclette

*Pete*

Quand Goose est entrée dans ce bar avec la petite pilote française, je n'ai pas pu m'empêcher de la provoquer. C'était plus fort que moi, il fallait que je montre qui je suis. Je l'ai certainement vexée, son regard de glace me fixant sans cligner. Je ne peux retenir un sourire, alors qu'elle se dirige vers son ailier, occupé un peu plus loin à picoler.
-Ah Goose... je ne sais pas ce qu'ils nous ont pondu là haut, mais ça ne me plait pas.
-Bah, t 'inquiète pas, on va bien rigoler, c'est ce qu'il faut ce dire !
-En tout cas Goose, j'appelle ça un environnement riche en cible.
Mon coéquipier rigole, m'offrant deux vives tapes dans le dos, alors que je lui montre le bar dans lequel nous sommes.
-Tu ne penses qu'a ça !
-Même toi, tu trouverais à t'envoyer en l'air ici, Goose !
-Je me laisserais bien tenter par une qui fait la chienne au lit !
J'éclate de rire, regardant le panel de filles qui s'offre à nous. Toutes, plus ou moins intéressées par l'insigne de pilote. Nick me tend une bière, alors qu'il s'accoude avec moi au bar. Il me montre rapidement Iceman du doigt.
-Tu veux savoir qui est le meilleur ? C'est lui, Mav, c'est Iceman. En vol, il reste de glace. Jamais d'erreurs. Il t'a à l'usure.
Je fixe l'intéressé, essayant de cerner son personnage. C'est vrai que le premier vol que nous avons effectué ensemble n'était pas meilleur. J'étais une pile électrique à l'idée d'affronté du Français. Ses yeux se sont tournés vers Hélène, qui rejoint timidement son coéquipier.
-Tu te relâche, continue Goose, tu fais une erreur, et il te coince.
Derrière nous, passe Slider, le navigateur d'Iceman. Nick, en éternel gamin, a besoin de provoquer un maximum de personnes ce soir, pour montrer qui il est. Je me retourne vers le nouveau venu, le fixant.
-Tu ne voulais pas être pilote ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
-T'as léché le cul de qui pour être ici Goose ?
-La liste est longue mais prestigieuse.
-Ma bite aussi !
J'éclate de rire, manquant de recracher la gorgée de bière que je venais de prendre.
- Alors tu voles avec Iceman ?
-Alors, ça gaze, Goose ?
A coté de moi vient d'arrivé de façon furtive, Tom, Tom Kazansky, en grand monsieur.
-Je te présente officiellement Pete Mitchell.
L'homme s'est tourné vers moi, m'adressant un regard amicale, me tendant une main. Je la prend avec vigueur, la serrant, lui montrant que j'ai aussi, une poigne de maitre.
-Félicitation pour TopGun. Désolé pour Cougar, on était comme des frères.
Je remarque qu'il ne peut s'empêcher de mastiquer quelques choses, il passe son temps avec un truc dans la bouche, un chewing-gum ou autre.
-C'était un type Bien.
Je marque un blanc. Comment ça, "c'était". Il l'est toujours.
-C'est toujours un type bien, Iceman.
-Oui, c'est ce que je voulais dire.
Ok, je ne l'aime vraiment pas ce mec ! Arrogant, sans retenue. Un sourire vient élargir son visage. Il me soule déjà. Je bois encore, pour oublier.
-Tu as besoin d'un coup de main ?
Il me relance, avec sa voix arrogante. J'ai du mal à garder mon calme. Mais il le faut, je dois être plus fort que lui.
-Pour quoi ?
-Pour comprendre.
-Comprendre quoi.
-Qui est le meilleur pilote.

Les deux guignols sont partis, me laissant enfin seul avec Goose. Autour de nous, les filles roucoulent sans retenue., draguant les pilotes avec plus ou moins d'audaces.
-Bon, on va faire un pari ! Vingt Dollars.
-Vingt Dollars ?
Putain, Nick ne fait pas dans le petit jeu. Je ne sais même pas si je les ai sur moi, ces vingts dollars.
-Pour celui, qui feras la connaissance charnelle d'une jeune femme, ici même.
-Ici Même.
Manquait plus que ça. Mais en cherchant dans la foule quelle jeune femme pourrait être ma cible, mon regard tombe sur une petite midinette qui semble timide, assise sur son siège de bar. Mon esprit avait effleuré l'idée d'Hélène, mais quand je l'ai vue, cette blondinette à bouclette, ma cible s'est allumé, j'ai de suite accroché.
-Bien ! Elle a perdu la joie d'aimer.
-Non...non, elle ne l'a pas perdu... 

Je me dirige vers elle, saisissant un micro à la volée, me mettant à chanter You've lost that lovin' feelin'. Jamais je n'aurais penser que le bar se mettent à chanter avec Goose et moi. La belle semble bien entendu décontenancée par ce qu'il se passe devant elle. Toute une tripoté de pilote qui hurle pour elle. Même Antoine s'est joins à nous, laissant Hélène seule au bar. Mon regard croise celui de la jeune pilote française, et j'y vois du dégoût. Oui on est des mecs, on a des envies, on doit les assouvir.
La belle blonde m'accorde de m'assoir avec elle, m'essayant d'engager la conversation avec elle. Charlotte Blackwood. Je me rends vite compte que je n'ai pas à faire à une petite minette qui dira oui pour une nuit de débauche. Elle me met un frein, de suite, sans intérêt, me déclarant sans aucune gène, qu'elle est accompagné.
Effectivement, un homme vient l'apostropher. Un vieux, pas très en forme, qui l'invite à se joindre à elle. Fait chier. Il a pété mon coup.
Alors quand je la vois partir vers les toilettes, je ne réfléchis pas, et m'empresse d'aller la retrouver. Quand elle me voit, un sourire fends son visage.
-Trop longtemps en mer matelot ?
-Oui,bien trop longtemps.
-Alors il faut que je m'allonge par terre et que vous fassiez votre affaire, c'est ça ?
-Non.
Je m'appuie sur la tablette ou sont posées des serviettes.
-Cette tablette fera l'affaire. Je veux seulement vous empêcher de vous ennuyer avec ce vieux croulant.
-Et m'empêcher de faire une grosse bêtise avec vous ?
Je rigole, alors qu'elle me fixe de ses yeux bleus.
-Je commence tôt demain, vous m'excuserez.
Elle s'échappe encore, rejoignant la sortie. Je la suis de près, ne voulant la lâcher, et quand elle passe devant Goose, lui sortant que j'ai assuré, je ne peux m'empêcher de rentrer dans son jeu. Grace à elle, j'empoche facilement les vingts dollars parié avec Goose.

Encore une bière, plus de trace de la petite blondinette. Par contre, les deux français, en discutions avec Iceman, se font largement remarquer. Hélène se met à hurler à Antoine, en bon français.
-A nous de leur montrer comment on chante chez nous. Va y Antoine, envoie La Cabane de L'amour !
Hélène s'est saisi du micro, alors que son acolyte enclenche un karaoké sur le jukebox. Soudainement l'air de Love Shack se met à raisonner dans l'ensemble du bar, ne tardant pas à ambiancer la foule. Je ne suis pas surpris de voir Antoine se mettre à chanter. Mais lorsque Hélène le suit de près, avec une belle voix, hurlant les paroles avec justesse, je reste stupéfait. Je ne pensais pas qu'elle en était capable. Surtout que son regard n'arrête pas de croiser le mien, alors que je bois tranquillement ma bière. Elle se trémousse, sans retenue, contre Antoine. Et le jeune pilote ne semble pas non plus indifférent à sa coéquipière. Mais ses yeux de glace, ils sont pour moi. Pour personne d'autres.
-Elle est chaude celle là.
Goose vient de s'assoir à coté de moi, lui aussi une bière à la main.
-Ca à l'air. Antoine doit être ravie.
-Non, mec, Antoine n'est rien. Elle est libre comme l'air.
Je continue de fixer la jeune pilote, alors qu'elle murmure des « Bang Bang Bang, on the door, Baby », me fixant, l'œil aguicheur. J'ai du mal à contenir la tension dans mon bas ventre. Pourtant, quand j'y pense, la petite Charlotte ne me laisse pas non plus indifférent. Mais le regard de glace en face de moi.... Merde....
-Mav, tu vas te la faire.
-Non, non... j'ai la blondinette.
Mon coéquipier rigole, buvant encore sa bière.
-Je vais rentrer, on se lève tôt demain.
Hélène me fixe, encore, alors qu'elle se déchaine encore et encore contre Antoine. Je ne sais pas quoi en penser, mais tout ce que j'arrive à me dire, c'est qu'elle cherche.

Et Toi si tu me cherches, tu vas finir par me trouver.