TOP GUN : ORIGINS

Chapitre 7 : Indifférence.

*Hélène*

Je regarde le pilote partir en trombe, laissant son coéquipier seul sur le bord du terrain de volleyball, dans la total ignorance. Goose a l'air sur le cul, je pense qu'il ne s'attendait pas à voir Maverick partir comme ça. Je décide de le rejoindre, pour ne pas le laisser seul, et lorsqu'il me voit, je peux constater qu'une chose. Il est énervé.

                -He's Fucking Asshole !

                -Tu ne sais pas où il est parti ?

                -Non, mais il est vraiment stranger depuis qu'on est arrivé ici !

                -Stranger ?

                Goose rigole, alors qu'il me mime une grimace, un gestuel, bref, un truc vraiment bizarre. Je ne peux me retenir de rire, alors qu'Antoine nous a rejoins.

                -Stranger, ça veut dire bizarre, étrange.

                J'hoche la tête, comprenant maintenant la mimique de Nick. L'américain soupire, alors qu'il s'assoit sur le banc, me fixant.

                -Les femmes, elles sont si influentes ! Regarde le courir après cette blonde. Creep !

                Je me retiens de rire, alors que j'informe les gars que je vais aller courir. L'air de San Diego me fera bien plus de bien que de rester dans cette base. Et puis... de savoir que Pete court après l'astrophysicienne, ça me fait mal. Et je ne sais pas pourquoi. Mais légalement, Charlotte doit se tenir à distance, ou ça serait vu comme du favoritisme.

                Dix minutes ? Trente ? Je ne sais pas combien de temps je suis parti courir, mais tous ce que je sais, ce que j'ai suivi l'océan. Cette étendu bleue qui me répugnait pendant les quinze jours sur le Clemenceau, m'appelle de nouveau. Je m'arrête, observant les portes avions en stationnement bien plus loin.

                Pourquoi pas ? Dans quelques années, si l'entreprise Dassault arrive a perfectionner leurs avions pour décoller des bateaux.

                La Marine. Le sel. La mer.  Femme de la terre ? Femme de la mer ? Femme des deux ? On verra à la sortie de Top Gun.

                Je me retourne après avoir repris mon souffle pour me remettre en route. En face de moi, garé contre le trottoir à coté d'une petite maison, se trouve la moto de Pete. Mon coeur se serre. Que fait-il là? A qui est cette maison ? Je m'approche de la boite aux lettre, et tombe des nues.

                Charlotte Blackwood.

                Je passe la main dans mes cheveux, n'arrivant pas à reprendre mes esprits après ce que je viens de voir. Maverick est chez l'astrophysicienne. Ma gorge se noue alors que je lis à plusieurs reprises le nom sur cette boite.

                Pourquoi je réagis comme ça ? Pourquoi ? Pete est indifférent, et ça me fait mal. Pourquoi bordel ? Pourquoi en un regard, ce mec a fait chavirer mon coeur ? Merde !

                Il faut que je cours, encore et toujours, pour oublier, pour ne plus avoir mal, pour me faire une raison, une bonne foi pour toute. Je suis une pilote, je ne suis pas une femme ordinaire. Je ne peux pas laisser de place à l'amour.

                Je donne tous, n'arrêtant pas les allers et retours sur le tarmac, n'arrivant pas à calmer mes nerfs. Quelques larmes sont sortis de mes yeux, piquant mon visage encrassé par la sueur. Je suis lessivée, mais je ne peux pas rentrer dans ce foutu baraquement, je ne peux pas prendre le risque de croiser ce pilote.