La louve blanche & le soldat de l'hiver

chapitre 26 : c'est la merde

La journée c'est bien passé, enfin, pour Clem c'était une très bonne journée, hier après avoir parlé de nos anciennes mission on est parti ce couché. Avec l'habitude de dormir ensemble lors des missions on était parti dans la même. Cependant Clem est parti après, je crois qu'elle s'est rendu compte qu'il y avait plusieurs lits. J'avais envie qu'elle reste mais je ne vais pas lui dire, elle est partie et c'est comme ça. Je me change, je regarde dans les tiroirs pour voir s' il reste des anciens vêtements et j'ai trouvé un short, bon ça suffira pour cette nuit. Je m'endors assez facilement, mais vers 3H du matin un cauchemar, je le vois, ce gamin que j'ai dû tuer a cause de son père. Ma mission c'était son père mais aucun témoin, et malheureusement son gosse est rentré dans la pièce, il venait de finir l'école. Il était tétanisé, alors j'ai tué son père en premier, même si c'est supplication sur la vie de son fils résonné dans la pièce, je ne l'avais pas écouter et j'ai attrapé le gamin, je l'ai étranglé, sans aucun remords, sans aucun doute. Je me souviens d'avoir posé son cadavre auprès de celui de son père, sa femme devait rentrer quelque seconde après que je sois partie car sur le toit lorsque j'attendais l'hélicoptère j'entendis un cri, un cri aigu. Je me remémore cette scène, encore et encore, je m'assois sur mon lit, les plaques que j'ai autour du cou se cogne entre elles. J'essaie de faire les exercices de respiration que la psy m'avait appris, saloperie de psy, je perd juste mon temps à essayer de faire ça. Je décide de me lever, et de descendre en bas, un verre d'eau peut sans doute mieux marcher, et vu comment j'ai transpiré ça ne me fera aucun mal. En descendant les escaliers j'entends du bruit, j'écoute un minimum mais je reconnais les pas de Clem, ils sont différents, assez léger mais assurés, je continue d'avancer vers la cuisine, elle s'y trouve aussi. Elle me reluquait, s'attardant sur mon torse, je lui fait signe de regarder plus haut, c'est vraiment pas le moment de me regarder comme ça. Elle haussa les yeux et pris la parole en premier

-Cauchemar ?
-cauchemar.

Elle aussi alors, cela ne me surprend pas, c'était même prévisible, on a vécu les mêmes situation et les mêmes, euh la psy du Traumatisme mais je ne suis pas traumatisé. Clem se sert un verre d'eau, et je lui passe mon verre que j'ai récupéré plus tôt, elle le prend et m'en sert un aussi. On ne se regarde pas, on a pas besoin, je n'ai pas envie de voir ces yeux, ils doivent encore se remémorer la scène et je n'ai pas besoin de ça, et elle non plus elle s'est mis à côté de moi, on regarde tous les deux en face de nous, il y a l'immense bibliothèque, je sais ce qu'elle pense. Elle pense sûrement à sa deuxième mission, celle où elle l'a vu tué, sans aucun remords, avec des couteaux. Elle a failli mourir, un gars l'avait pris pour la frapper sans que je ne l'ai vu, et il l'avait frappé elle essayé de se défendre mais en vain, et quand je l'ai vu, j'ai attrapé le gars. Je l'ai tabassé, je lui ai brisé beaucoup d'os et j'avais son sang un peu partout sur le corps, Clémence me regardait les yeux terrifié grand ouvert. Elle l'avait remercié, et je ne sais toujours pas si cela était un vrai remerciement ou pas. Cette mission était vraiment horrible, pour tous les deux, elle pour ce qui c'est passé la bas et moi pour ce qui c'est passé en rentrant. Hydra avait vu les images de moi qui l'a sauvé, il l'ont torturé pendant deux jours d'affilée. Cela ne semble pas si long dit comme ça mais en l'ayant vécu, 48 heures c'est vraiment très long.

-Je vais marcher un peu, personne ne me verra vu l'heure. Dit-je
Clem hocha la tête en signe d'approbation.

Je remonta rapidement et pris un tee-shirt, c'est le même qu'hier, bon c'est pas si grave que ça. Et je me rends dehors. Il fait bon, un peu froid mais la vue était belle. En effet, voir tous ces arbres, et le soleil qui commence à se lever, est magnifique. Je prends une bouffée d'air et me mets à courir, courir j'aime bien ça. C'est apaisant, voir le paysage défiler, le vent qui cogne sur les vêtements. C'est ce que je dis à ma psy, en réalité j'aime juste courir car cela fait mal, les muscles des jambes se tendent pour se détendre, courir aussi vite que l'on peut, avoir trop de sang dans un endroit pour ne pas en avoir dans l'autre. Avoir cette sensation de mourir à tout instant mais de contrôler cette mort, entendre ces branches, ces feuilles qui se brisent sous tes pieds. C'est ça que j'aime, tuer ces petits trucs insignifiants, être seul est bien. Je suis peut être fait pour tuer après tout.