La brute du lycée

Chapitre 6 : J'ai encore eu un flash.

J'inspire une bonne bouffée d'air une fois sortie de l'hôpital accompagné de ma mère et de Matt. Je n'en pouvais plus de rester dans cette chambre, je ne savais même plus comment respirer correctement, heureusement que je n'étais pas seule, je serai devenu folle sinon. En outre je suis très heureuse de la nouvelle. Je pourrais enfin me souvenir de mon passé, retrouver une partie de mon enfance et peut-être me souvenir de ma sœur. Cette même personne que je vois dans mes flashs c'est peut-être elle..

Je sors mon téléphone de la poche de mon sac regardant l'heure avant de me rendre compte que les cours sont terminés. Le téléphone de ma mère sonne sur l'instant, alors qu'elle s'éloigne pour discuter je la vois se frotter le front en donnant des directives avant de raccrocher et revenir prestement vers mon copain et moi.

- Ma chérie, je...

- Tu dois aller travailler, je sais, la coupé-je dans un soupire. Matt va me raccompagner à la maison, tu peux y aller.

- D'accord, prend bien soins d'elle Matthew.

- Vous pouvez compter sur moi.

Ma mère m'offre un baiser sur la tempe avant de s'en aller à bord de sa voiture. Matt, m'ouvre sa portière m'aidant même à mettre ma ceinture de sécurité avant de s'installer derrière le volant.

- Je ne suis pas redevenu un bébé, je peux encore mettre ma ceinture toute seule, tu sais.

- Désolé, je voulais juste t'aider.

Je n'aime pas qu'on me traite comme une enfant, inapte à faire quoi que ce soit correctement par moi même. Après mon opération du crâne il y'a quatre ans mes parents ne me laissait rien faire m'obligeant même à me déplacer en fauteuil roulant le premier mois de ma convalescence. Je déteste être traité comme ça autant que je déteste les hôpitaux et les mensonges. Ce dernier point est la raison pour laquelle je n'arrive
pas à encadrer Hope Tomoya, cette menteuse sans scrupule, elle ne fait qu'attirer les ennuis. J'aimerais ne jamais l'avoir connu.

Je laisse échapper un soupire d'agacement regardant le paysage défiler toujours plonger dans mes pensées qui ne tourne qu'autour d'une seule personne. Comment c'est possible ?

Quelques minutes plus tard Matt se gare devant mon immeuble me sortant ainsi de mes pensées. J'ouvre la portière et descends par moi même de la voiture avant de rapidement me diriger vers mon lieu de résidence sans attendre mon petit copain qui se dépêche de sortir à son tour de l'habitacle et me suivre presqu'au pas de course. J'appelle l'ascenseur puis m'y engouffre avec Matt une fois la cage métallique arrivée. Nous demeurons dans le silence nous tenant pourtant côte à côte. Les étages défilent jusqu'au mien. Face à ma porte je pose ma main à plat sur le scanneur d'empreinte avant que l'accès à la maison me soit autorisé.

- Bienvenue mademoiselle Valdez. Bienvenue monsieur Newman.

- Merci Maria, réponds Matt tandis que je m'affale dans le canapé blanc.

Il vient se poser près de moi, tellement près que nos jambes se touchent. Je ne bouge pourtant pas tandis que je sens son regard pesé sur moi. C'est gênant mais je ne flanche pas, capturant une de mes mèches de cheveux l'enroulant et la déroulant autour
de mon index. Une de ses mains se glisse soudainement autour de ma taille avant qu'il ne me hisse sur ses genoux sans que je ne me débatte.

- Tu boudes encore ? Je t'es dit que j'étais désolé, fait-il la moue. Bon que veux-tu que je fasse pour que tu me pardonnes ?

Ses beaux yeux lagons se plantent dans les miens me faisant oublier que j'étais énervé il y'a quelques minutes. Un sourire apparaît sur mes lèvres tandis que je passe mes bras autour de son cou l'air songeuse. Je rapproche mon visage du sien jusqu'à ce que nos nez se frôlent.