Chapitre 8 : Je veillerai personnellement à ce que cela change.

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Aujourd'hui est le fameux samedi de la fête d'Oliver, et comme prédit je n'ai pas été invitée mais ce qui est étonnant c'est que Zara, elle si. Elle a reçue un message privé avec toutes les coordonnées du lieu et l'heure de la fête. Ils ont été franchement bêtes sur ce coup. En invitant la meuf avec qui je traîne la plus part du temps à leur fête ils auraient dû se douter que je serai forcément présente. Mais bon c'est une chance pour moi et ça m'évite l'effort d'aller intimider un élève pour obtenir l'information.

En ce moment ma métisse et moi faisons du shopping cherchant la tenue parfaite. J'ai déjà trouvé la mienne mais Zara... cela fait plus de deux heures qu'on se balade dans le centre commercial parce qu'elle n'a pas encore trébuchée sur la perle rare. Je suis à deux doigts de lui sauter à la gorge si elle ne trouve pas son bonheur dans le quatrièmes magasins dans lequel nous nous apprêtons à entrer. Ses yeux s'illuminent alors qu'elle se précipite vers un rayon décrochant plusieurs vêtements avant de se diriger vers une cabine d'essayage. Au lieu de la suivre je reste vagabonder dans les rayons de vêtements regardant sans grand intérêt histoire de m'occuper un peu. Dans un rayon je tombe sur une robe couleur or avec un magnifique décolleté dans le dos qui descend jusqu'à la chute des reins. Cette robe est parfaite pour Zara, elle a un magnifique corps et le décolleté dévoilera le tatouage en forme de papillon dans son dos. Je vais l'acheter pour elle.

Je retourne chercher la métisse et la vois ressortir d'une cabine d'essayage la mine déçue. Je souris sachant qu'elle n'a rien trouvée d'intéressant dans ce qu'elle a essayé. M'avançant vers elle je lui remet la robe que j'ai choisie et la pousse à nouveau dans la cabine.

- Essai là, je suis sûr qu'elle t'ira, sourié-je confiante.

Elle ne rétorque rien et quelques minutes plus tard le rideau cachant mon amie se décale là dévoilant vêtue de cette robe qui a l'air d'avoir été faite pour elle. Je savais que ça lui irait bien. Elle a l'air contente mais pas totalement.

- Pourquoi tu fais encore cette tête ? Je m'agace.

- Je l'aime bien mais... regarde le prix.

Je regarde furtivement le prix et soupire.

- C'est seulement ça ? T'inquiète pas je vais payer pour to...

- Non, laisse tomber, me coupe-t-elle en laissant tomber le rideau entre elle et moi.

Je roule des yeux et entre à mon tour dans la petite cabine.

- C'est quoi le problème si je te l'achète ?

Elle ne répond pas continuant de retirer la robe avant de remettre ses propres vêtements et récupérer ceux qu'elle avait essayé plutôt. Lorsqu'elle tente de sortir de la cabine je lui bloque le passage l'obligeant à me répondre.

- Je n'ai pas envie de me battre avec toi alors laisse moi passer.

- À condition que tu acceptes que je t'achète cette robe.

- Je ne veux pas, qu'est-ce que tu ne comprends pas ? s'obstine-t-elle tentant vainement de me pousser avec la pile de vêtements dans ses mains pour sortir.

Je m'énerve en la repoussant au fond de la cabine sans aucune délicatesse.

- Arrête un peu de faire la fière c'est agaçant à force. Je suis fatiguée de me faire trimballer de magasin en magasin juste parce que t'as pas assez d'argent pour t'offrir une robe de quelques dollars.

Un silence de quelques secondes envahit le petit espace clos avant que je ne me fige en me rendant compte de la bêtise que je viens de dire.

- Merci de me rappeler à quel point je suis pauvre... c'est chouette, sourit-elle tristement, blessée par mes paroles.

La brute du lycéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant