Comme une famille

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Buck aimait être ici avec Eddie et Christopher.

Maddie l'avait mis dehors lui demandant de passer du bon temps avec son homme et Buck n'avait pas argumenté trop longtemps. Il avait seulement envie de se plier dans la chaleur d'Eddie.

Pour le moment, il racontait une histoire à Christopher.

Ils étaient sur le canapé et Christopher se trouvait contre son flanc et l'écoutait attentivement alors qu'il parlait avec énergie en bougeant les mains. Il lui racontait une légende mythologique grecque, légèrement édulcoré, parce qu'il était encore petit et les massacres n'étaient pas encore de son âge.

Eddie vint les rejoindre et Buck lui sourit naturellement comme s'il le faisait depuis des années. Tout était facile avec Eddie mais encore plus depuis que Doug n'était plus une menace.

Eddie s'installa à ses côtés et posa un bras sur ses épaules pour le faire venir contre lui en faisant un clin d'œil à son fils.

- Et ensuite Buck ? lâcha Christopher bien trop excité pour l'heure du coucher. Est-ce que Hadès relâche Perséphone ?

- Et bien, ils trouvent tous un arrangement. Perséphone pourra passer six mois de l'année avec sa mère si elle passe les six autres avec lui aux enfers. Et c'est pourquoi depuis nous avons les saisons. L'hiver il fait froid car Perséphone est aux enfers et Déméter laisse la terre se refroidir. Au printemps tout renaît car Déméter va bientôt revoir sa fille donc elle a le cœur en fête. L'été est chaud car Perséphone est de retour auprès de sa mère. Et l'automne il pleut car Déméter pleure le futur départ de sa fille.

- Et tout ça pour un grain de grenade, s'amusa Eddie.

- Le jeûne aux enfers est obligatoire si on ne veut pas s'y faire enchaîner pour toujours.

- Tu as d'autres histoires ? demanda Christopher.

- J'en suis certain, affirma soudain Eddie. Mais ça ne sera pas pour ce soir. Il est l'heure, mijo.

Christopher se tourna vers son père pour lui faire sa moue de supplication la plus efficace et Buck dû résister à l'envie de le rejoindre pour supplier Eddie à son tour. Il mourrait d'envie de continuer cette soirée, il se sentait si bien comme ça, comme faisant partie d'une famille.

Mais il ne voulait pas saper l'autorité d'Eddie.

- Tu peux arrêter cette tête, ça ne marche pas avec moi, l'informa Eddie.

- D'accord, soupira Christopher.

- Tu dis au revoir et on y va.

Christopher passa ses bras autour de son cou et lui fit un câlin que Buck apprécia à sa juste valeur.

- Tu seras là demain ? chuchota-t-il.

- Je ne sais pas encore mais si je suis là, je te ferai des crêpes, ok ?

- Ok, souffla-t-il. Bonne nuit, Buck.

- Bonne nuit, Chris.

- Je reviens tout de suite, lui promit Eddie.

Buck posa sa tête sur le dossier du canapé et ferma les yeux quelques secondes.

Il voulait s'imprégner de cette atmosphère familiale. Il n'y avait jamais vraiment eu le droit. Il l'avait regardé de loin sans avoir le droit d'y toucher même si Maddie avait essayé de combler le manque ses six dernières années mais il n'était déjà plus un enfant.

Eddie se glissa à ses côtés et il rouvrit les yeux avec un sourire.

- Hey, souffla-t-il.

- Hey, répondit Eddie avant de l'embrasser tendrement sur les lèvres.

Buck passa la main sur sa nuque pour le maintenir contre ses lèvres et quémanda l'accès à sa bouche qu'Eddie lui donna bien volontiers, le faisant gémir dans le baiser. Ils se séparèrent hors d'haleine et Eddie posa son front sur le sien pour leur donner le temps de reprendre leur souffle.

Il en profita pour passer ses bras autour de son cou et le garder contre lui.

Eddie était prudent et avançait lentement dans leur relation. Et Buck adorait ça. Il adorait la façon dont il l'avait charmé, la façon dont il l'emmenait en rendez-vous. Il aimait quand il l'embrassait et sentir ses mains sur ses hanches ou autour de son visage.

Mais Buck voulait plus.

Il voulait les caresses et les gémissements de plaisir. Il voulait faire l'amour avec lui et peu lui importait qu'ils ne se connaissent que depuis un mois.

Il voulait tout de son petit-ami.

Mais Maddie avait dit qu'Eddie était un gentleman et que le sexe ne viendrait qu'après un certain nombre de rendez-vous mais il ne voulait pas attendre.

- Eddie ?

- Oui ? souffla-t-il.

- On a eu combien de rendez-vous ?

- Tout dépend ce que tu appelles rendez-vous, lâcha-t-il les sourcils froncés. Si tu considères que c'est quand c'est que nous deux ou quand Chris est avec nous.

- Je considère que c'est à chaque fois qu'on est ensemble quelques soit le contexte ou les gens qui nous entourent.

- Oh, alors je suppose que ça en fait quelques-uns maintenant. Pourquoi ?

- Parce que j'ai envie de toi.

Eddie haussa les sourcils surpris avant de se fendre d'un petit sourire en coin et de reprendre place contre lui.

- On deviendrait audacieux ? s'amusa-t-il.

- Je prends les devants.

- Alors, pour info, j'ai très mais très envie de toi.

- Alors, qu'est-ce qu'on attend ?

Eddie l'embrassa tendrement avant de se lever et de lui tendre la main.

Buck le suivit. Eddie éteignit les lumières sur son passage et le fit entrer dans sa chambre dont il verrouilla la porte.

Il le fit revenir contre lui pour capturer ses lèvres et Buck fondit entre ses bras, jouant avec sa langue, la suçotant. Il se dégagea et retira son t-shirt et l'envoya valser derrière lui, avant de s'attaquer à celui d'Eddie.

- Doucement, le stoppa celui-ci. Laisse-moi te découvrir. Lentement.

Eddie l'embrassa de nouveau en le faisant basculer doucement sur le lit. Il prit place au-dessus de lui dévorant ses lèvres alors que ses mains caressaient sa peau.

Buck en avait des frissons partout.

Eddie se dégagea et retira sa chemise. Buck posa ses doigts sur sa peau caressant son torse alors qu'Eddie revenait lui prendre un baiser passionné.

Il sentit l'érection de son petit-ami contre la sienne et il gémit d'anticipation.

Eddie quitta ses lèvres et embrassa sa mâchoire, puis il descendit dans son cou et sur son épaule.

- Tu sens bon, souffla-t-il. J'aime le goût de ta peau.

Buck sentit sa respiration s'accélérer.

Eddie était doux. Il caressait sa peau laissant un frisson de désir sur son passage. Et Buck n'avait jamais connu ça.

Pas que son expérience dans ce domaine soit exhaustive, mais il n'avait jamais eu de partenaire qui le caressait avec une telle dévotion, comme s'il était important.

Il se sentait comme le plus précieux des trésors.

- Eddie, souffla-t-il.

Son petit ami s'amusait à tracer la ligne médiane entre de ses abdominaux avec sa langue avant de la glisser dans son nombril et il enroula ses doigts dans ses boucles brunes.

Il ferma les yeux se laissant envahir par le plaisir que lui procurait son petit-ami.

9-1-1 - Professeur de mon cœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant