VII

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Je me trouvais, une fois de plus, devant l'un des gardiens qui me regardait de la tête aux pieds en vérifiant mon dossier. Je savais déjà ce qu'il allait dire et ça n'allait pas changer.

_4207, tu ne prends rien. Tu peux t'en aller.

Depuis mon arrivée dans cette prison, je n'avais pas, ne serait-ce qu'une seule fois, pris les comprimés. Et cela avait eu un effet chez les autres détenus. Certains étaient jaloux et d'autres se posaient de plus en plus de questions. J'étais parfois au centre de leurs discussions, pour mon plus grand malheur. Mais heureusement pour moi, personne n'avait osé faire quelque chose, du moins pour l'instant.

Je me dirigeais lentement vers la sortie, soudain un homme me poussa dans une petite salle avant de fermer la porte. Il n'était pas entré avec moi, son but était juste de me coincer ici. Je ne comprenais pas, que se passait-il actuellement ?

Je m'étais retrouvé devant trois personnes, dont une que je connaissais assez bien maintenant, celui qui me voulait du mal depuis mon arrivée, 1298, l'homme avec la cicatrice sur la mâchoire.

Cette situation ne présageait rien de bon, surtout pour moi. Après un regard furtif, j'avais constaté qu'aucun gardien n'était présent, il n'y avait que des détenus. Comment une pièce comme celle-ci était sans surveillance ? Et comment des prisonniers de ce genre, comme eux, pouvaient se déplacer aussi librement dans cette prison ? C'était normalement impossible, sauf si des gardiens étaient dans le coup eux aussi. Il y avait des gens corrompus dans cet endroit.

Je soufflais d'avance. C'était logique, il était impossible qu'une ordure comme lui puisse rester à sa place et ne rien faire. Il allait prendre sa vengeance et ce jour était arrivé. Il attendait le bon moment. Combien de temps avaient-ils devant eux ? Cinq minutes ? Dix minutes ? Ou même vingt ? Les caméras avaient sûrement déjà filmé nos absences. Je devais tenir bon.

_ Un plaisir de te revoir 4207.

C'était un plaisir non partagé. Mes jambes avaient reculé d'eux-mêmes. Sans me mettre dos à eux, j'avais tout de même essayé d'ouvrir la porte, mais en vain.

_ Reprenons d'où nous en étions la dernière fois, dit-il en faisant un mouvement de tête.

Ses deux hommes se sont approchés. Je n'allais clairement pas me laisser faire, c'était hors de question que je ne fasse rien. Je les avais repoussés de toutes mes forces, autant que je le pouvais, mais les seuls coups que je me prenais me ralentissaient considérablement. Ils étaient plusieurs contre moi et c'était techniquement impossible de les garder loin. Ils avaient réussi à m'immobiliser. Ils me tenaient les bras en serrant surtout vers mes poignets tandis que leur chef me serra la gorge.

_ Tu me fais penser à de nombreuses personnes que j'ai connues. Ce corps fin, ta taille, dit-il en chuchotant à mon oreille.

Cet homme me dégoutait au plus au point. Il me comparait clairement à ses victimes et le fait de voir qu'il n'avait aucun regret me rendait dingue. Tous ces gens innocents qu'il avait brisés. Il m'énervait tellement, ce comportement était ignoble. Comment pouvais-je m'en sortir ? Il me serra fortement les joues avant de m'embrasser. J'avais reculé un maximum, ne voulant pas avoir de contact avec lui, mais les hommes qui me tenaient m'en empêchaient. Sa langue toucha la mienne pendant qu'il mettait des choses dans ma bouche. Je n'arrivais pas à distinguer ce que c'était avec la panique qui arrivait de plus en plus. Il s'écarta enfin.

Avant même que j'eus le temps de cracher, il mit sa main sur ma cavité buccale et pinça mon nez. Il voulait que j'avale, et je n'avais pas d'autre choix, sinon j'allais finir par perdre connaissance entre leurs bras et ils pouvaient faire n'importe quoi avec mon corps.

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⏰ Dernière mise à jour : Jan 28 ⏰

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