Le journal intime d'une ado

Chapitre 6

  C'est vendredi. Une nouvelle semaine de cours vient de se passer. J'ai beaucoup plus de devoirs à faire pour la semaine prochaine, mais j'ai décidé de les faire seulement ce week-end. Il est vingt heures trente et je viens de manger. Ma mère a bien vu que les choses n'allaient pas. Je ne lui ai rien dit, n'ayant pas envie de lui dire pourquoi j'allais si mal. Je dois absolument tout relater sur mon journal afin de faire le point sur cette semaine passée. J'ai besoin de comprendre comment ça a dérapé. Je vais écrire les journées une par une comme je l'ai fait vendredi dernier. Je prends mon carnet et mon stylo bleu. En l'ouvrant je m'aperçois qu'une quinzaine de pages à déjà était utilisé. Je tourne une nouvelle page, puis je commence à écrire.

Cher journal, vendredi 13 septembre 2015

Aujourd'hui, je suis revenue de l'école en pleurs, je t'expliquerais pourquoi seulement à la journée de vendredi. Le début de semaine c'est plutôt bien passé, mais je n'arrive plus à me souvenir du moment où tout a commencé à déraper. En relatant mes journées, je m'en rappellerai surement. Allez, je commence.

Journée du lundi :

La journée c'est plutôt bien passé. Je ne vais pas décrire toutes mes journées en les détaillant au détail prés, car cela me prendrait beaucoup trop de pages et il ne me faudrait non pas un carnet, mais plusieurs. De fait, je vais écrire les choses les plus importantes, sans non plus être brouillonne en écrivant tout n'importe comment.

Le matin, ça s'est bien passé, je suis arrivée à l'école et j'ai rejoint Nuria. Nous nous sommes embrassées toutes deux en entrant dans la cour. Ça m'a surprise un instant puisque nous nous étions disputées ce week-end. A priori, elle a oublié la dispute, ce qui me va très bien. Nous sommes allées en cours, où nous avançons peu à peu dans les programmes. Pendant la récréation, nous sommes restées toutes les deux dans un coin en nous disant des mots d'amours. Là où nous étions, il n'y avait personne pour nous emmerder avec leurs remarques. Non pas que ça me gêne, mais je ne voulais pas que cela embête Nuria.

Pour le midi, nous avons été encore toutes seules. Personne ne se mettait à côté de nous et nous ne cherchions pas vraiment à nous mettre avec d'autres élèves préfèrent manger dans l'intimité seulement nous deux.

L'après-midi, les cours se sont aussi bien passées. Je comprenais la plupart des cours et j'aidais un peu Nuria qui avait quelques difficultés pour certaines matières. Les élèves de notre classe ne faisaient pas de commentaires quant à notre proximité. Je savais que certains d'entre eux étaient au courant que nous sortons ensemble, mais pour l'instant personne n'avait fait de remarque désobligeante sur notre relation. Je trouvai cela bien, mais j'étais sure, et j'aurais préféré le contraire, que ça n'allait pas rester comme ça et que les commentaires allaient bientôt se faire entendre.

Les cours finissent, je suis sortie de l'école en tenant la main de Nuria de nouveau. En arrivant devant le bus, je me suis arrêtée devant Nuria et j'ai posé mes mains sur ses hanches. Je l'ai embrassée même si j'ai senti son visage se crisper une seconde, toujours à cause du regard des autres. Mais elle s'est tout de même laissé faire, elle aussi heureuse de m'embrasser.

Lorsque je suis rentrée à la maison, j'étais plutôt heureuse. Ma petite amie et moi nous étions embrassés deux fois, aucune remarque blessante n'avait été dite et Nuria ne s'était pas enfui en courant. Donc oui, ma journée s'est très bien passée.

Journée du mardi :

Cette journée s'est plutôt bien passée également, bien qu'il y ait eu quelques zones d'ombres. Le matin, je me suis réveillée de bonne humeur. J'ai rejoins Nuria à l'école où nous nous sommes tenu la main de nouveau, un rituel que nous faisions de plus en plus. Nos cours du matin, français et économie se sont bien passés. Il n'y a pas eu de problème avec les élèves, qui nous voyer de temps en temps, Nuria et moi nous prendre la main en dessous de nos tables. La récréation du matin s'est aussi bien passée. Nous sommes restées une fois de plus seules et en faite ce n'est pas plus mal, car ça nous laisse encore plus d'intimités.