Chapitre 7

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  C'est dimanche matin, je viens de me réveiller il y a quelques minutes à peine, il est dix heures. Je sors de ma chambre et vais dans la cuisine pour prendre mon petit déjeuner. Mes parents y sont et je les vois qui m'évitent du regard. Il faut dire que la bombe que j'ai lâchée hier leur fait toujours de l'effet. Je prends mon petit déjeuner, sans dire un mot à mes parents, moi non plus je ne suis pas prête à avoir une nouvelle conversation à ce sujet. Lorsque je finis de manger, je vais dans ma chambre. Je n'ai pas encore écrit ce qui s'est passé la veille. Je vais donc le faire maintenant, pendant que les souvenirs sont toujours frais. Je prends mon journal et mon stylo bleu, ouvre une nouvelle page vierge et je commence à écrire.

Cher journal, dimanche 15 septembre 2015

Ça y est, j'ai avoué à ma mère et mon père que je suis lesbienne et la conversation a été un peu mitigé. Je vais te raconter ma journée d'hier. Tout d'abord, il faut que tu saches, Idrissy que j'ai très mal dormit. Ma nuit a été peuplée de cauchemars. J'y voyais à chaque fois mon père et ma mère réagissant mal. Une fois me reniant et me disant que je n'étais plus leur fille et que je devais m'en aller. Dans une autre scène, je voyais mes parents carrément nier cela et m'amener de force dans un asile. Là-bas, les gens m'ont attachée au lit, m'ont fait boire plein de médicaments et m'ont dit qu'ils allaient soigner ma « maladie », car ce n'était pas normal d'aimer une personne du même sexe. Je me suis réveillée la, le corps tremblant et en sueur. J'ai même versé quelques larmes, très secouée par ce cauchemar, qui semblait si réel, comme si ça s'était vraiment passé. Je me rappelle qu'il était cinq heures du matin. Je n'ai pas réussi à me rendormir et je suis restée dans mon lit à broyer du noir en essayant de trouver la meilleure manière de leur avouée. Je suis restée deux heures au lit, mais à sept heures, j'ai décidé de me lever. C'est très tôt pour un jour de week-end, mais je me ne pouvais pas encore rester plus longtemps dans mon lit à me morfondre.

Je vais dans la cuisine, ouvre la lumière en fermant la porte pour ne pas déranger mes parents qui dorment toujours. J'ai pris mon repas dans le calme puis je suis retournée dans ma chambre. J'ai commencé à faire mes devoirs de français en essayant de ne pas penser à la conversation qui allait se passer bientôt. À neuf heures, j'entends du bruit dans la maison. Ça y est, mes parents sont réveillés. L'heure des révélations a sonné. Ils doivent être en train de prendre leur petit déjeuné. Je laisse tomber mes devoirs, pour lire un peu de mon livre pendant que mes parents mangeant. Malheureusement, ce court répit ne dure pas longtemps. Je sors de ma chambre pour aller au salon. Mes parents sont assis sur le canapé en train de se parler entre eux. La boule au ventre, je m'approche d'eux et essayant de cacher mes angoisses, je leur dis :

- Il faut que je vous avoue quelque chose.

- Qu'est ce que tu veux nous dire, Lydia ? demanda ma mère.

- Je...hic, commençais-je.

Oh non, voila que cette conversation deviens une farce, j'ai le hoquet, comment mes parents pourront-ils me prendre au sérieux.

- Je dois vous parler d'une chose, hic, très sérieuse, hic. Ce dont je vais vous parler concerne, hum, ma vie sexuelle.

Je suis rouge d'embarras après cette phrase. Mes parents, eux, non pas l'air de voir où je veux en venir et pense sans doute que je veux leur dire que je sors avec un petit ami.

- Hum, il y a quelques années, hic, j'ai commencé à fréquentée une fille. Au début, ce n'était que de l'amitié, hic, mais, notre amitié à évolué et cela est devenu plus intime.

Mes parents me regardent avec un air étrange comme s'ils ne comprenaient toujours pas la situation. Peu à peu, les traits de mon père se durcissent et ma mère a les yeux horrifiés. Ils commencent à comprendre.

Le journal intime d'une adoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant