Chapitre 2

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 Affalée sur mon lit, je repense à ma première journée au lycée passée. Il est dix-huit heures, je viens tout juste de rentrée. Comme c'est le premier jour, nous n'avons pas de devoir. J'ai tant de choses à raconter, à coucher sur papiers avant que les souvenirs ne s'évaporent de mon esprit. Alors prenant mon stylo en allant chercher mon journal intime de sa cachette je commence à réfléchir à ce que je vais écrire. J'ouvre mon carnet sur une nouvelle page vierge et commence à écrire. J'ai tout juste une heure pour le faire.

Cher journal, lundi 2 septembre 2015

Par quoi commencer, il y a tellement de choses que je dois te raconter mon cher journal. Premièrement, parlons du matin avant que je n'entre à l'école. Lorsque mon réveil a sonné ce matin, eh bien, je ne l'ai tout simplement pas entendue. Impossible de me réveiller. Maman est venue dans ma chambre en me hurlant dessus. Sur le coup, ça m'a réveillée, cependant je ne savais pas pourquoi elle me hurler dessus. Mais enfaite, lorsque j'ai vu mon réveil, sept heures trente-cinq, je me suis levée d'un bond. Merde alors, ai-je pensé à cet instant, c'est la rentrée et j'ai une demi-heure de retard. Je n'ai même pas été fichue de me lever à l'heure. Ma mère m'a laissée, et je me suis dépêchée de me préparer, une demi-heure avant de prendre le bus, c'était trop peu. Je te passerai les détails mon cher journal, car il n'y a pas grand-chose d'important à raconter là dessus.

Le bus que je prends est à peine à quelques minutes à pied de chez moi. Lorsque je suis rentrée dedans, il n'y avait pas grand monde. Le trajet c'est dérouler pendant une demi-heure, desservant plusieurs petits villages et je suis arrivée vers huit heures quinze à l'arrêt du lycée. Lorsque je suis sortie du bus, il n'y avait nulle trace de Nuria, elle n'était pas encore arrivée.

L'attendant, je me focalise sur le lycée. Je ne te l'ai pas dit mon cher journal, mais je suis dans un lycée général, j'ai de plutôt bonnes notes et je suis une as en français. Je ne sais pas encore ce que je veux faire plus tard, mais je pencherais plutôt sur quelque chose qui à un rapport avec l'écriture, comme je ne sais pas, peut-être du journalisme ? Enfin, revenons au lycée. Ce dernier est très grand et vu d'où j'étais, on aperçoit plusieurs grands bâtiments. Les bâtiments ne sont pas très beaux, plutôt gris et ternes, comme si cela faisait plus d'une centaine d'années qu'ils avaient été créés. Ce qui fait vraiment étrange quand on voit la grande plaque aux lettres multicolores qui est collée au mur de l'entrée. « Lycée Les Templières », c'est le nom qui est inscrit. D'où je suis, je vois aussi une cinquantaine d'arbres qui ornent l'immense cour du lycée. Dehors, il fait plutôt bon, j'avais peur qu'il ne fasse pas beau, car il avait plut quelques heures avant, les flaques restantes étant les seules preuves. Mais à présent, il y avait un immense arc-en-ciel, qui briller sous le ciel bleu. Quelques minutes plus tard, une main c'est posé sur moi, et je peux te dire mon cher journal...

M'arrêtant d'écrire, je raye les trois derniers mots du carnet, je ne peux pas répéter cette même phrase à chaque fois que je m'adresse à lui, même si le simple fait de dire quelque chose à « ce cher journal » peut paraitre complètement stupide. Mais pour moi, ça ne l'est pas, c'est comme si je parler à un ami. Il faut absolument que je lui trouve un prénom. Quelques minutes plus tard, je pousse un cri de satisfaction, Idrissy, voilà le nom que je vais donner à mon journal. Un coup d'œil à mon réveil, il me reste encore quarante-cinq minutes avant que je n'aille rejoindre mes parents pour dîner. Reprenant mon stylo en main, je continue d'écrire ma journée passée.

Et je peux te dire Idrissy, que j'ai eu vachement peur lorsque la main m'a touchée, j'ai eu un sursaut, et un rire a retenti à mon oreille droite. J'aurais reconnu ce rire entre mille. C'est celui de Nuria, ma petite amie. Elle a mis sa main dans la mienne et m'a dit :

Le journal intime d'une adoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant