Un prince à tout prix (Édité)

Chapitre 5.2

___________NDA
Pour m'excuser de ne pas avoir publié la semaine dernière. aussi parce que c'est mon anniversaire et que j'ai envie de vous partager la suite sans attendre 😊
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Je profite du fait que Cécile soit occupée à discuter avec des domestiques du palais, cachés dans le fond de la pièce, pour m'éclipser sur la terrasse. Il s'agit plus d'un balcon avec en son centre un banc de pierre et des fleurs sont disposées un peu partout autour. Je profite de cette accalmie nocturne pour observer les étoiles, elles apparaissent clairement dans ce ciel découvert. Je ne profite guère longtemps de ce spectacle puisque ma quiétude est interrompue par la présence d'une autre personne derrière moi. L'inconnu s'installe à l'opposé du banc.

— Un seul échec et vous vous isolez ? Il brise le silence, me faisant sursauter.

Sa voix m'est familière, ce n'est nul autre que le voleur de nourriture. Bien évidemment, parmi tous les hommes présents ici ce soir, il faut que ce soit celui-ci que je me coltine.

— Un besoin de calme et de frais surtout. Je réponds par politesse.

La chaleur dans la salle de bal est étouffante, due aux nombreux corps présents et ici l'air frais d'une brise devient presque glaçant de froid. Cela me démange de l'envoyer paître, mais cela irait à l'encontre de l'éducation que j'ai supposément reçue et ancrée dans ma mémoire. Faisant surgir en moi un sentiment de honte à l'idée même de le faire. En attendant, je serre les dents.

— Je suis désolé... Il me surprend. Je n'avais aucunement l'intention de vous insulter. Dit-il après une hésitation de quelques secondes. Et je ne voulais surtout pas sous-entendre quoi que ce soit sur votre apparence physique. Il gratte l'arrière de sa tête, un tic nerveux ?

— Pardon ?!! J'explose, c'en est trop !

— Oui, on m'a fait savoir que j'avais été indélicat envers vous et étant donné votre condition physique...

Le bougre s'enfonce de plus en plus, en a-t-il seulement conscience cet imbécile ? Il en rajoute de plus en plus et rien ne me retient de lui faire manger mon châle à ce niveau.

— Ma ... Ma condition physique ?! Je hurle presque à son attention.

— Oui, mais je ne comprends pas bien pourquoi d'ailleurs. Continue-t-il de façon impassible comme s'il ne remarquait pas ma fureur. Souffrez-vous d'une quelconque affliction qui ne serait point visible au premier regard ?

Je crois bien qu'il se pose sincèrement cette question. N'a-t-il pas compris que son entourage parlait ouvertement de mon poids et de l'absence de taille gracile ?

— Vous savez qu'on parle de mon poids ? Je lui demande malgré tout, la constatation de son ignorance a réduit la rage qui m'envenimait à néant. Je redescends comme un soufflé mal préparé.

— Je... que vient faire votre poids dans cette histoire ? Me demande-t-il, mais je reste muette. Puis il baisse la tête. Oh... je vois, je suis sincèrement désolé. Finit-il, pour une fois, il me paraît honnête. Mais ils ont tort, je parlais uniquement de gourmandise... il repasse la main dans ses cheveux foncés, les décoiffant au passage. Pas étonnant que vous soyez si énervée... avec ce malentendu... Sa voix s'éteint dans un murmure.

Je m'installe à ses côtés, et bien, quelle histoire. Je soupire afin de me libérer des émotions négatives qui ont pris le dessus un peu plus tôt.

— Comment pourrais-je me faire pardonner ? Il se tourne vers moi après un long moment de silence.

— N'en faites rien, le malentendu est dissipé...

— Dans ce cas, nous ferions mieux de retourner à l'intérieur. Si on vous voit seule avec un homme, cela fera jaser dans les salons. Et votre réputation risque d'être entachée.

Prévenant, il se lève et me tend galamment sa main, que je saisis avec prudence et nous regagnons la porte vitrée. Une fois franchie, il me fait un petit signe de tête et nous nous séparons. De mon côté, je retrouve Cécile qui ne s'était même pas aperçue de mon absence.

Cette soirée s'est drôlement déroulée et je n'ai même pas vu la rencontre entre les deux héros ni leur première danse ensemble.