Chapitre 15 - Paon

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[TW] : scènes d'harcèlement,
Si vous n'êtes pas à l'aise avec ça, vous pouvez tout simplement sauter les passages, vous ne manquerez rien :)

Je tiens à vous remerciez milles fois pour les 3K de lectures, vraiment un énorme cœur sur vous, et même si je ne suis pas trop actif c'est temps-ci je lis absolument TOUS vos messages que ce soit privé ou en commentaire. 🧚🏼‍♀️

Vous êtes adorable, merci infiniment, et même si il y en a qui trouve ça peu, moi ça me suffit. :)

Bonne lecture. 😚

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Je suis de retour dans mon ancienne chambre, les deux lits sont fait, les draps bien tirés, la poussière bien faite et les fenêtres givrées tel un mois d'hiver.

Qu'est-ce que ça pu ici.

L'odeur ne m'avait pas manqué, leurs produits chimiques qui fouettent le nez à en saigner. Ça ne m'avait effectivement absolument pas manqué.

Je me pose sur le lit, tout est sobre, sombre et si glacial, je ne pensais pas que le design d'une pièce pouvait la rendre plus ou moins chaude, et pourtant on se pèle ici même avec un chauffage.

En rentrant j'avais renversé mon sac sur le lit, mes vêtements, mon journal, ma boîte de musique et mêmes mes effets personnels comme ma brosse à dent se sont éparpillés un peu partout, voire parterre.
Alors je me lève avec la seule force qu'il me reste pour mettre de l'ordre dans tout ça, car Xærcy arrivera bientôt ranger ses affaires, puis il repartira en m'ignorant.
On est encore très libre avec cette dernière semaine de vacance, autant en profiter, non ?

Avec Ben on a prévu de se voir en secret de temps en temps, sous les gradins du gymnase du lycée.

Demain, 9h. Cette durée me semble interminable avant de voir mon seul ami-copain – je ne sais même pas sûr de savoir comment qualifier ça – mais je veux juste le serrer fort dans mes bras.

En à peine une semaine j'ai complètement oublié qu'ici je n'étais rien. Qu'ici je n'étais qu'une honte, que je ne peux pas vivre comme je le voulais.

Car après tout, les étiquettes sont celles qui vous définissent. On ne peut pas prouver notre potentiel tant que notre étiquette nous enterrera plus bas que terre.
Le pire ? C'est que ce n'est même pas vous qui vous donnez une étiquette, on vous la donne car quelqu'un l'a décidé. Elle est ancrée en vous car le monde suit le mouvement. Et Karel me l'a attribué parce que j'avais rompu avec lui.

Et ça, ce sont les mots qui sont écrit dans mon carnet. Ce sont les mots qui renferment tout un tas de mes secrets.

Je décide de juste ranger mes affaires et de pousser le reste par terre pour m'affaler sur le lit. Je suis déjà épuisé mentalement.

Je ferme les yeux, et je n'ai plus envie de les rouvrir. Je veux retourner dans ses bras.

***

Mes yeux s'ouvrent, je sais déjà que je me réveillerais dans une chambre vide.

Je me redresse sur mon lit et la première chose que je vois c'est le bureau : toutes les affaires que j'avais jetées parterre sont rangées sur le bureau, signe que Xærcy a du passé par là.

La plume de Paon Où les histoires vivent. Découvrez maintenant