6- Lolita

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- Je t'ai manqué depuis hier soir ma belle?

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Je crois rêver, son accent, ses boucles noir, ses yeux mortels. Il était chez moi, dans mon appartement.
Son regard se baladait dans la pièce et ses jambes suivaient avec, il finit par s'asseoir sur mon fauteil près de la petite bibliothèque murale.

- Tu as un magnifique petit appart beauté. Tout est propre, bien rangés... Vous vous ressemblez plus que ce que je pensais.
- Putain ferme la! Il n'est rien pour moi.
- Pour moi non plus... Mais je lui dois un service. Et tu l'es.

Il s'avança vers moi et je tentais de couvrir ma peau dévoilée à lui.

- Ne fais pas ta timide j'ai déjà vu un de tes show et crois moi ma belle, n'est pas honte. Il m'en faut plus habituelement pour bander. Mais quand je te vois là devant moi sans presque rien sur toi.

Il s'arreta devant moi tout en faisant glisser la bretelle de mon soutif. Son regard ancré au miens, se rapprochant de mes lèvres.

- J'ai envie de te faire tout un tas de choses plus sales les unes que les autres.

Mon soufle se perdit contre ses lèvres et il émit un petit rire presque inaudible.

-Christian... murmurais-je.

Putain ce mec est trop sex, la façon qu'il a de me regarder comme si j'étais un gâteau à la fraise. Et c'est à ce moment que je la sentis, sa langue contre ma bouche. Il est entrain de me lécher la bouche?
Bordel, un gemissement sort sans que je puisse m'y attendre. Son regard diabolique est brûlant.

- Sucré comme je l'imaginais me dit-il à voix basse.
- Christ...
- Non ne pronnonce plus mon prénom ou je devrais te baiser contre le mur et il ne sera pas ravi d'apprendre ça, pas vrai ma puce.

Sa voix ressemblait à une mélodie grave.

- Comment je dois t'appeler alors?
- Par mon nom ma belle, Vladislav me dit-il en remontant ses mains vers mon visage.

On se regarda encore quelques secondes avant qu'il me tourne le dos et part en direction de la porte que j'entendis claquer.
Ma respiration est saccadée et par reflex je lèche mes lèvres pour essayer de le gouter aussi.
Un long soupir s'échappa et je jete ma tête en arrère déseperée par tout ça.

12H55-> J'ai pris ma douche et mon estomac commence à crier famine...
J'ai l'impression de n'avoir jamais manger de ma vie.
Ma main prend mon téléphone dans un réflexe habituel de quand j'ai faim, j'ouvre uber et commande une pizza.
Non je ne suis pas le genre de fille à manger des salades pour se donner un air ou une bonne conscience, j'assume de manger de la merde et j'adore ça.
Mais au moment de valider ma commande, un numéro s'affiche et je le reconnais sans hésiter.

- Allo? Qu'est ce que tu veux?
- Salut Bonny, je me suis inquiété tu répondais plus au téléphone...
- Désolée Damon j'ai été un peu chamboulée ces derniers temps. Qu'est ce que tu veux? je répete ma question dans l'espoir qu'il me réponde au plus vite pour me débarasser au plus vite de lui.
- Je voulais te voir, qu'on passe une soirée tout les deux.

Un énorme blanc s'installe je ne sais absolument pas quoi répondre. Je me sens trés seule depuis quelques jours je ne penses pas que cela pourrais me faire du mal?
Si ? Oh et puis merde je n'en sais rien mais j'ai envie de me changer les idées!

- Allo? Bonny?
- Ouais pourquoi pas...
- Cool ! Viens chez moi ce soir vers 22heures, c'est bon?
- Ok.

Je coupe l'appel aussitôt pour ne pas le faire durer, pas la peine de savoir qui raccroche en premier ou de s'échanger de long au revoir.
J'ai plus faim. Je me dirige finalement devant ma bibliothèque, c'est mon coin préféré, je me sens vraiment chez moi quand je la regarde.
Je pose mes doigts sur mes bouquins, j'effleure Austen, Brontë, Tolstoï et je le trouve enfin Nabokov.
J'ouvre "Lolita" et récupère la petit boite plate que je cache à l'interieur, une vieille habitude de mon adolescence, je la cachait constamment de ma grand-mère.
Elle contient une lame de rasoir, elle m'attend, elle me réconforte comme elle me tue à petit feu.
Je la fait glisser le long de mon poignet et bordel je me sens libre à nouveau pendant des petites secondes je ne suis plus Bonny Reid.
Du moins pas celle de maintenant, non j'ai 8 ans et je cours dans le jardin, mon frère essait de me rattraper mais il n'y arrive pas, je suis trop rapide.
Et puis je la sens, la réalité qui me rattrape et c'est comme un poid que l'on remet sur ma poitrine.
Merde!
Je devrais peut-être...
Non!
Je ne peux pas j'y arriverai pas.
C'est trop dur.

Libère-Moi. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant