7- Le vibrement

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Deux jours que je suis enfermée dans mon appart à me demander quand la pluie va revenir... Probablement pas tout de suite nous sommes encore en été mais je me languis tellement Octobre.

J'ai reçue un appel de Damon me demandant pourquoi je ne me suis jamais pointé chez lui et j'avais pas vraiment envie de lui répondre. J'ai opté pour un simple « trop de boulot », ce qui, au passage était totalement faux parce que je ne m'étais pas rendu au travail aussi.
J'imagine la tête de Marco, j'imagine aussi ses remarques déplacées que je vais vite retrouver parce que j'y retourne ce soir.

Les appels avaient cessés, j'avais tellement honte de l'avouer à moi même mais j'avais peur.
Peur qu'il soit vraiment là comme tout le monde me laisse penser et si il veut seulement discuter?
Arrête de dire de la merde pourquoi voudrait-il discuter avec toi? Après tout ce qu'il s'est passé je penses qu'il veut se venger.
Dans un sens je le comprends mais je ne peux pas m'empêche de me répéter que j'avais raison aussi. Bordel si je ne serai pas partie je serai sûrement dans une tombe comme maman et papa!
Non, je veux pas repenser à tout ça! C'est du passé et malgré tout il est toujours là à vouloir s'immiscer dans ma vie, dans ma tête, dans mon cœur...

J'enfile un pull par dessus ma brassière et mets mes chaussure, je prends aussi mes écouteurs et une casquette je veux être le plus incognito possible, putain si je pouvais être invisible je me serais transformée comme tel.
J'ai toujours détester le regards des gens, et en même temps je l'adorais mais uniquement quand j'étais Kitty.

Je marche sur le sunset boulevard encore à me questionner sur tout et rien quand je sens un vibrement dans la poche droite de mon survêtement, je le prends en espérant que ce n'est pas lui ou un de ses larbins.
Et un faible sourire apparaît sur mes lèvres et je sens mes yeux s'humidifier.
Nonna.

Son message est pleins d'espoir mais je n'y réponds que rarement car ce sont mes précautions.

« Buongiorno mia picolla farfalla, tu nous manques, tu ne nous appelle plus et je m'inquiète.
Bacio nonna. »

Une larme solitaire coule le long de ma joue, et la musique n'arrange en rien mon cas car Billie Eilish murmure Everything I wanted dans mes oreilles.
Je la sens arrivée, la rechute...
Je me retiens tellement fort pour ne pas éclater en sanglot au milieu de la rue. Je me sens faible, elle me manque tellement et je refuse de la voir à cause de lui.
Encore une fois il gagne et il gagnera encore et encore.
Pourquoi c'est si dur de retourner la bas?
Peut être à cause de la maison, du jardin, des odeurs, tout me rappel eux. Tout me rappel mes putain de 8 ans et ma vie qui allait bien, j'étais une enfant normal avec des amis et une famille.
Je ne peux plus me retenir, je m'enfonce dans la première ruelles que je croise et compose le numéro.
Deux sonneries me font attendre lorsque j'entends sa petite voix.

- Tata ?

Libère-Moi. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant