Le Soleil du Soir - FINI

Chapitre 12

Je me réveille dans mon lit. Le soleil est haut dans le ciel, il est certainement dans les alentour de midi.

Comment je suis rentrée hier soir ?

Je rappelle avoir bu, parler, danser et puis, je suis sortie prendre l'air. J'avais chaud et mes pieds me faisaient mal. Au loin, Liam s'est avancé. Nous avons parlé ? Ensuite, je- j'ai... Oh merde ! Ses cheveux, ses lèvres, son intimité, sa langue. Mon cou. Je m'empresse d'y passer ma main. Je n'ai rêvé pas ? Je me lève, préoccupée. Quand j'arrive à la salle de bain et que j'aperçois mon reflet dans le miroir. Je me rends compte que j'ai vraiment déconné.

Un suçon !

Pourquoi il a fait ça ? Je ne sais pas.

Il faut vraiment que j'arrête d'être exciter en sa présence. En plus, je ne ressens jamais aucune attirance quand je le vois en étant sobre. Mon cerveau déconne grave lorsqu'il est bourré. Cest ma faute pour le coup. Faut que je me modère un peu plus à l'avenir !

Voilà ma résolution.

Lundi, j'essaie d'éviter Liam tout au loin de la journée. Je ne sais pas comment réagir face à lui. C'est la deuxième fois que nous avons un contact un peu intime d'une nuit. A part Lévy, par habitude, je ne revois pas les gens avec qui je flirte le temps d'un soir. Lui, c'est différent parce que je n'ai pas le choix. Va-t-il agir autrement ? Ou faire comme si rien ne sétait passé ? Je suis nerveuse et ça se ressent dans mes gestes. Je suis très maladroite ce matin, confondant les flacons en chimie et écrivant un hors sujet en philo. Il faut réellement que je me reprenne en main.

J'ai une pause d'une heure l'après-midi, j'en profite pour réviser le contrôle de tout à l'heure. Je prédis une présence en me sentant observée. Quand je pivote sur moi-même, quelqu'un est penché au dessus de mon épaule. Lui. Il est en train de lire mes cours. Je referme rapidement mon cahier.

Qu'est-ce qu'il me veut ?

D'ordinaire, nous faisons attention à ne pas nous adresser la parole en public et lui sans s'en soucier, diminue mon espace personnel d'une façon totalement puérile.

« Besoin de te parler »

Il a chuchoté ces mots si bas que j'ai failli ne pas les entendre. Je le suis vers une table délaissée depuis des années. Personne ne vient jamais par ici. Il s'assoie, je fais de même en face de lui.

« Tu agis bizarrement depuis ce matin »

« C'est faux »

Il soupire bruyamment.

« Tu m'évites. Je le sais »

J'aimerai le contredire mais c'est la vérité. Je lui ai à peine adressé un regard ce midi alors qu'il passait dans l'allée du self. J'avais récupéré en vitesse mon plateau et étais partie sans demander mon reste. Il a très bien compris que je n'étais pas dans mon état normal.

« Et alors ? Je n'ai plus le droit d'essayer de cacher ton secret ? »

Il paraît déçu de ma réponse.

« Il n'y a que ça ? »

« Oui »

Je détourne le regard. Je sais que je mens et il doit le savoir lui aussi, pour autant il ne pose pas plus de questions que ça.

« Rosalie ? »

Je relève les yeux vers lui.

« Je vais essayer de faire un effort pour rendre notre "coopération" un peu moins désagréable pour toi »