Chapitre 35

114 5 1
                                    

Rosalie

Une bonne odeur embaume la maison : du chocolat chaud. Je me lève, un saladier a été installé juste à côté de mon lit. Je souris pour moi-même. Personne ne pourrait m'entendre quand je descends les escaliers comme un ninja. Liam m'attend dans la cuisine comme il me l'a dit hier. Je ne sais pas trop comment agir avec lui alors je pars sortir un jus de pomme dans le frigo.

En me tournant, je me cogne le nez contre son torse. Il s'empare soudainement de la brique de jus et la pose sur la table. Celle-ci est déjà composée de bols, d'une brique de lait, de croissants, de pains, de beurre, de chocolats, il y a du choix.

« Qu'est-ce que je te sers ? »

Je m'assoie sur la chaise qu'il m'indique.

« Je vais prendre un croissant et du chocolat chaud, je pense ? »

*ding

Le micro-onde sonne.

« Déjà prêt »

Je lui lance un regard entendu.

« Je t'ai aussi ramené des médocs contre la gueule de bois »

C'est vrai que je commence à sentir la migraine m'atteindre.

« Et qu'est-ce que tu veux en échange ? »

« Pardon ? »

Il me regarde, surpris. Cela fait trois semaines qu'il ne me donne plus de nouvelle. S'il n'est pas encore parti, c'est qu'il attend quelque chose. Une séance de jambe en l'air ? L'envie me manque. Un alibi pour la drogue ? Eh bah go. De l'argent ? Je pense pas mais on sait jamais.

« La dernière meuf que t'as sauté ne t'a pas satisfait et du coup, tu reviens te vider ? »

Son visage se ferme.

« Je n'attends rien de toi »

Aïe ça pique.

« Je voulais juste passer du temps ici »

Il sort de la pièce et se dirige à l'étage. Mince et si il disait la vérité.

Rah ! Pourquoi je cherche la merde aussi !

Je me lève de ma chaise pour le suivre. Il est en train de remballer ses habits dans son sac à dos à l'intérieur de la chambre d'ami.

« Liam ? Excuse-moi pour ça »

« Non, tu avais raison »

Oula je le sens mal.

« Je suis venu me vider les couilles parce qu'une meuf l'a pas fait à ta place »

Cette vérité me blesse plus que je ne veux l'admettre même si ça a toujours été comme ça. J'écoute ses paroles.

« Et tu sais pourquoi elle a pas réussi hein ? Tu le sais ? Juste parce que je putain de pensais à toi quand elle était sur moi ?! »

Je suis stupéfaite de ses révélations.

« Désolée pour toi »

Et je le suis vraiment, désolée. Penser à quelqu'un d'autre pendant que tu baises, ça a toujours été écurant à vivre.

« C'est pas ta faute »

« Tu ? Tu veux qu'on le fasse pour te soulager ? »

« Jamais non ! Surtout pas, je ne veux pas qu'on le fasse par obligation ! »

Le Soleil du Soir - FINIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant