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24. Carolína

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KAIANA

Deux jours plus tard

Deux jours sont passés depuis le départ de Zack et Ciana ainsi que celui du propriétaire de cette villa.

Hier, un médecin généraliste connu de Ciana, spécialisé dans les sciences du corps et de la psychologie est venu m'ausculter en la présence d'Elly et de Hailey qui étaient sorties de la pièce pour ne pas me mettre mal à l'aise.

Le médecin, ayant visiblement passé ses années de gloires, m'a affirmé après un long entretien, que mon anxiété déjà modérée à la base a passé le cap supérieur. Il m'a alors donné des pilules me permettant de me détendre lorsque ça ne va pas, ainsi que quelques techniques de respiration que bien que je connaisse déjà, ne fonctionne pas sur moi. Seules deux transmises par ma grand-mère sont efficaces.

Et alors qu'il s'apprêtait à partir, le médecin m'a demandé si j'ai déjà été diagnostiquée de l'anxiété, ce à quoi j'ai difficilement répondu que oui.

Celui-ci avait alors hoché la tête avant de me dire qu'il allait monter un dossier à mon nom et qu'il sera celui qui s'occupera de moi, il a également ajouté qu'il était grand ouvert à l'idée de me recevoir en tant que psychologue personnel, ce à quoi j'ai hoché la tête souriante, sachant d'avance que je refuserai de parler de moi avec lui.

Je n'ai jamais été prête à parler avec un psychologue.

– Kaïana, tu nous écoutes ma belle ? Me sort de mes pensées Elly.

— J'étais perdue dans mes pensées, tu disais ?

Après avoir secoué la tête d'exaspération, elle répète :

– Prépare-toi mentalement, Ross revient très très bientôt, et on ne pourra plus venir pendant un certain temps.

Face à cette nouvelle, ma tête se décompose. Et alors que Hailey, pour me réconforter me dit que Ciana revient demain, le grondement d'une voiture, résonne dans le garage souterrain.

Seigneur.

Alors que je souffle, suivant le conseil d'Elly, les filles, elles, se relèvent sur le canapé et s'assoient comme des enfants punis.

– Il est là, IL EST LÀ ! Panique la rousse en me regardant, stressée.

Il faut qu'elle arrête, elle va moi aussi me faire stresser.

– Arrête tu vas me faire stresser moi aussi ! Et puis de base, dis-je en les observant toutes les deux, vous n'êtes pas des spécialistes des situations-

– Oui, mais là, ce n'est pas une situation normale, lui, il nous fait peur et ch-

Elle coupe sa phrase lorsque la porte arrière s'ouvre sur le concerné qui dévisage les filles dès son entrée dans le salon.

– Qu'est-ce que vous foutez là ? Demande-t-il en avançant vers la table à alcool sur laquelle il s'accoude.

Les filles, essayant de cacher leurs émotions, se regardent tour à tour l'air de se demander qui aura le courage ou la chance de lui parler, jusqu'à ce que l'impoli du coin se râcle la gorge impatient.