11. Perte

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Chapitre 11 :

Perte

Kaïana
23h06




-Kaïa ? M'appelle doucement Ciana.

Je lève les yeux vers elle et essuie cette eau de ma joue.

-Ça va aller ma belle, ne t'en fais pas.

Mon regard trouve place plus loin, au sol, tandis que je me retiens de lâcher une deuxième larme. Et Ciana le remarque puisqu'elle tente d'aborder une mine un peu plus souriante.

-Tu as besoin d'être seule, c'est ça ? Je hoche la tête. Pas de soucis, si c'est ce que tu veux. Je te rejoindrai plus tard, j'ai quelques petites choses à régler, d'accord ?

Je hoche à nouveau la tête avant de me diriger vers les escaliers. La tête basse et dans mes pensées. Je la relève en entendant quelqu'un descendre les marches.

Le blond passe à côté de moi en me lançant un regard à en glacer les entrailles. N'ayant pas la foi de supporter ses yeux d'un vert accablants, je détourne le regard pour le poser devant moi.

-Pathétique. Souffle-t-il en continuant sa descente.

Je ne fais pas attention à ce mot, qui pourtant, m'a pincé le cœur bien plus qu'il ne le devrait, et continue de monter les marches, avec cette même expression, dont seuls les yeux reflètent mon ressenti intérieur.

À peine rentrée dans la chambre, je pars tirer les grands rideaux couvrant les baies vitrées, avant d'aller allumer la petite lampe de chevet près du lit.

Je m'installe ensuite dans le coin de la chambre, où je replie mes genoux et croise mes bras dessus avant d'y poser ma tête.

Et c'est seulement maintenant que je m'autorise à relâcher mes pensées, m'inonder de souvenirs, mais ne pas pleurer.

Ça, c'est l'une des choses que mon père m'a enseigné et l'une des rares dont je me souviens encore.


« -Peu importe ce que l'on te fait ma petite chérie, garde la face, et ne te laisse pas abattre, après le malheur, vient le bonheur.

-Mais je comprends pas moi papa, tu me parles comme Zeclair ! M'étais-je écriée devant mon père.

-Qu'est-ce que tu m'inventes encore comme nom Kaïa ? Et ce n'est rien, tu finiras par comprendre en grandissant.

-Mais je suis déjà grande, j'ai quatre ans et bientôt cinq ! Et puis déjà Zeclair c'est le monsieur que maman lisait dans un livre.

Il ricana légèrement avant de me faire goûter une crêpe.

-Tu aimes ?

-Oui c'est trop bon ! Mais c'est moi qui ai fait ça, c'est pas toi.

-C'est Voltaire ma chérie, et ne gigote pas comme ça tu vas tomber. Lança ma mère en entrant dans la cuisine.

𝑀𝐴𝑀𝐵𝐴Où les histoires vivent. Découvrez maintenant