28. L'espion

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" Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent agir et qui refusent d'intervenir. "

— Albert Einstein.
















KAÏANA
09h45





























Les yeux fixés sur la télévision, j'observe le dessin animé dont les images se succèdent avec passion.

Bien qu'aucun mot ne sorte de la bouche personnages, je ne peux m'empêcher de le trouver intéressant.

Bol de céréales en mains, vêtue d'un pyjama, j'ignore depuis une quinzaine de minutes le blond venu s'installer sur le canapé, tasse en main, et portable dans l'autre.

Il doit sûrement être en train de travailler sur celui-ci, pensé-je pour moi-même.

En parlant de travail, je ne peux réprimer cette boule qui pèse dans ma gorge en me rappelant que je dois envoyer un de mes projets avant vingt heures.

Alors ne pouvant rester assise à regarder ce dessin animé, qui bien qu'il n'y ait pas de voix reste plein de sens, sans rien faire, je finis par demander au blond s'il compte regarder la télé avant de l'éteindre après avoir reçu une réponse négative de sa part.

Mais alors que je quitte le sofa et m'apprête à sortir de la pièce, Kyler m'interpelle.

Ses cheveux tombant sur son visage, sans même me regarder, il me demande :



Tu vas étudier ?

Ne voyant pas où il veut en venir, je lui réponds positivement et comme s'il attendait que je lui dise oui, il me répond :


Si tu comptes utiliser l'ordinateur, je t'attends ici.



Mais bien sûr.






Lâchant un rire, je lui exprime mon désaccord complet quant à sa présence parasitaire lorsque je travaillerai d'un simple "non" et fais volte-face en direction de la cuisine afin de ranger mon petit-déjeuner puis de monter dans la chambre que j'accepte désormais comme étant temporairement mienne.

Arrivée à l'étage, je m'installe sur mon lit, ordinateur face à moi, mes doigts commençant à faire pression sur les touches dans le but de continuer le PowerPoint du projet. Entre temps, j'ai pu remarquer le logo de l'application Instagram que je n'ai toujours pas désinstallé depuis l'incident de la salle de bain.


Je le ferai plus tard.








Dix minutes plus tard, alors que je me lève pour changer de place et rejoindre le pouf confortable au fond de la chambre, du bruit dans le couloir adjacent à ma porte m'interpelle.


M'attendant à voir débarquer le blond, je ne suis pas surprise lorsque son bras aussi dévêtu que son torse apparaît comme premier membre dans la chambre.





Debout comme une idiote au milieu de la pièce, je le dévisage un instant avant de rouler des yeux et d'aller m'installer sur le fameux pouf.


𝑀𝐴𝑀𝐵𝐴Où les histoires vivent. Découvrez maintenant