Un rêve devenu réalité

Chapitre 7

Pdv de Charles

-Attends, deux secondes, je rétorque. De Vries? LE Nyck De Vries? LE Nyck qui est pilote de réserve chez Mercedes?

-Oui, celui là, me répond-t-elle.

-C'est une blague ? Non mais attend, je le connais très bien, il est super gentil. Il ferait jamais de mal. Pas même à une mouche...

-Ben tu ne connais pas tout de lui. Quand il sera avec ses collègues, il va faire le petit ange tout mignon, tout gentil et qui n'a jamais fait de bêtises. Avec ses potes, il va en faire énormément des co***ries. Et avec les filles, il fait facilement des coups dans le dos, à aller voir ailleurs très vite et souvent d'ailleurs. Je peux te dire que si je te dis ça, c'est que je parle en connaissances de causes.

-Woah, je pensais pas ça de lui. Si jamais tu as un coup de mou, besoin d'un câlin, quelque chose... Viens me voir.

-Merci. Ça me touche beaucoup Charles.

Malgré le fait que je crois Rose, j'ai quand même du mal à admettre ce qu'elle vient de me dire. J'arrive pas à croire qu'un mec aussi gentil que Nyck ait été si horrible avec quelqu'un. Qui plus est avec une femme et encore plus, c'est quand même une femme en or comme Rose. Je le comprends pas le néerlandais sur le coup.

-Bon. On peut parler d'autre chose s'il te plaît ?

-Bien sûr. Tu veux qu'on parle de quoi?

-Je sais pas. De la pluie et du beau temps. De nos passions. Je sais pas moi. Mais pas de Nyck. S'il te plaît.

-Pas de problème. Ça me va. A part la F1 dans ta vie, c'est quoi ta ou tes passions?

-J'aime beaucoup le foot, grâce à mon frère à vrai dire. L'équitation. Et j'aime aussi ma famille et mes amis et j'adore passer du temps avec les gens que j'aime. Et toi?

-Ben écoute, pareil que toi. A part l'équitation peut être. Mais j'ai pas vraiment essayé donc je peux peut être changer d'avis. Passer du temps avec ceux que j'aime c'est important pour moi parce que j'ai perdu mon père très tôt. Il n'a pas pu voir ce que j'ai réussi à réaliser. Et malheureusement, mon meilleur ami et mon parrain sont aussi partis trop tôt. J'ai pas eu le temps de profiter d'eux. J'ai appris de ces pertes et aujourd'hui je profite de chaque instant avec les gens que j'aime.

-Waouh. C'est très beau ça Charles. Et je suis sincèrement désolée pour toi. Ca doit pas être simple de perdre ton père. Ou même tes amis hein.

-J'ai appris à faire avec ce poids. Mais y a des moments qui sont encore plus durs que le reste du temps. Comme courir à Suzuka sous la pluie. Ou à Spa. Des choses comme ça quoi.

-Je suis désolée Charles. Sincèrement. Cette année ça ira peut être mieux. Je suis là si tu as besoin.

-Si j'ai des gens comme toi à mes côtés, ça ira forcément mieux.

Elle rougit et un petit sourire s'affiche sur son visage. Ca me fait sourire. Elle me fait sourire. Nous marchons un peu dans un grand silence. Mais ce n'est pas gênant du tout, c'est même agréable. Sans que nous parlions je sais qu'elle pense la même chose. Il flotte dans l'air l'attachement que je commence à porter pour cette femme qui est à mes côtés. Je ne la connais pas depuis longtemps mais je sais déjà que cette jeune femme est une femme en or et que j'essayerai au maximum de la protéger. Enfin si elle l'accepte. Plus personne ne pourra la blesser comme elle a pû l'être auparavant.

Elle ne m'a pas dit que Nyck lui avait fait du mal mais vu la manière dont elle parle de lui, le ton qu'elle a pris et cette froideur je ne peux que déduire qu'il a vraiment été con pour se comporter comme ça avec elle. J'ai senti qu'elle retenait des larmes. Ce n'est pas parce qu'elle pleure qu'elle est faible, son corps a seulement besoin de s'exprimer mais les mots ne suffisent pas. Peut être a-t-elle retenu ses larmes parce qu'elle ne se sent pas suffisamment à l'aise pour pleurer devant moi.

-Au faite Rose, je commence après quelques minutes de silence, je voulais te dire que si tu as besoin d'une épaule pour pleurer ou d'un ami pour rire ou sortir, tu peux toujours m'appeler. Même si je dors je te répondrai. Enfin faut que j'entende la notification mais il ne devrait pas y avoir trop de soucis.

-Merci Charles, me répond-elle. Ça me touche. Vraiment. Ça me touche plus qu'il n'y paraît.

Elle me sourit et se rapproche de moi. Son épaule touche mon bras. Je passe ma main derrière elle et la pose sur sa hanche gauche. Je sens que mon contact, malgré ses couches de vêtements, ne lui est pas indifférent. Des frissons l'ont trahi. Je me surprends à sourire béatement à cette information. Je fais plus d'effet à cette jeune femme qu'il n'y paraît. Cela fait seulement quelques jours qu'on se connait... Et je crois qu'elle aussi me fait de l'effet...