Chapitre 6

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Je m'attendais à tout sauf à ça. Pourquoi il me pose cette question ?

J'hésite un instant puis décide de tout lui dire. Autant être franche dès le début.

-Entre Fabio et moi, il n'y a qu'une relation amicale. On s'est rencontrés lorsque je travaillais encore chez Yamaha. On a tout de suite était très proche mais on savait que ce n'était que de l'amitié et que ça ne changerais jamais. La preuve. Ça fait 3 ans que l'on se connait et il ne s'est jamais rien passé entre nous.

-Ok. J'ai une autre question.

-Vas-y. Je t'écoute.

-Comment t'en es venue à travailler chez Yamaha ?

-Quand j'étais petite, j'étais fan de moto. Un jour, j'ai demandé à mon père d'aller à une course. On est allés à celle du Mans. Vers la fin de la course, j'avais besoin d'aller aux toilettes mais en descendant des gradins, je me suis perdue et je me suis retrouvée dans le paddock. J'arrivais pas à sortir. J'ai demandé mon chemin à quelqu'un. Ce quelqu'un c'était Valentino Rossi. Il m'a pris sous son aile, et a demandé à une personne de son écurie d'aller chercher mon père. J'ai beaucoup discuté avec Valentino et en m'expliquant son métier, il m'a donné envie de faire un métier en rapport avec son sport. C'est devenu une passion et aujourd'hui je travaille comme mecano. Que ce soit en Formule 1 ou en MotoGP, c'est grâce à Valentino.

-Waouh. C'est vraiment trop chou. Mais j'ai encore une autre question...

-ENCORE??! Bon ok mais c'est la dernière.

-Promis. Bon sinon, est-ce que tu es fière de ton frère, de ce qu'il est devenu?

-Oui énormément. Antoine est devenu un super footballeur et je suis super fière de lui. Malgré tout c'est compliqué. Il est parti tôt de la maison. Ça fait 16 ans qu'il est parti pour faire du foot et du coup ça fait 16 ans qu'on ne se voit plus beaucoup.

-Ah merde...

-T'inquiètes. Bon maintenant on arrête les questions et on profite du moment présent.

-Ok.

Nous marchons un moment. Quand Charles me regarde et qu'à ce moment là je fais pareil, je rougis, je souris et baisse la tête. Ça dure un bon moment. Jusqu'à ce que Charles ait la merveilleuse idée de me faire des chatouilles dans le cou. Je déteste ça et j'ai le réflexe de rentrer le cou dans les épaules.

-Je crois que t'es chatouilleuse, me dis Charles en rigolant.

-Non tu crois??! je lui dis avec un ton sarcastique.

-Oui étant donné que t'as rentré la tête comme une tortue quand je t'ai fait des chatouilles.

Charles était mort de rire. A mon avis, il a du se mettre à rire en voyant ma tête comme si j'étais choquée de ce qu'il vient de me dire. Je rigole avec lui et le pousse délicatement. De là partent des tas de chamailleries jusqu'à...
Je me retrouve pliée en deux sur son épaule.

-Charles, lâche moi. C'est pas agréable d'être portée en sac à patate.

Il ne me répond pas. Je me débats puis finis par céder.

-Ah ben enfin madame s'est calmée.

Je souris et lui dis, comme pour le provoquer:

-Absolument pas. C'est juste que j'en profite pour admirer la vue.

En entendant ça, Charles s'arrête. Je le sens se raidir et il finit par me poser par terre.
En m'écartant de lui, j'éclate de rire en voyant son air outré.

-Arrête de rire. Si je t'ai reposé c'est juste parce que tu commençais à trop en profiter. Y a que l'élite qui a le droit de regarder mes fesses.

Je rigole encore plus. J'en ai mal au ventre mais je continue. C'est vraiment un gamin mais c'est très bien comme ça.

-Rigole pas c'est sérieux, me dit Charles

-Dis le moi si je fais pas parti de "l'élite", je lui réponds.

-Tu n'en fais pas parti, dit-il. En tout cas pas encore.

-Ok.

Je fais semblant de le bouder et commence à accélérer le pas pour être plus loin devant lui. J'entends que le bruit de ses pas se fait de plus en plus rapide. J'en déduis qu'il court pour me rattraper. J'avais raison car je sens une pression sur mon bras. J'ai pas le temps de comprendre que le pilote monégasque me tire le bras que je me retrouve face à lui. Nous sommes très proches tout les deux, si proches que Charles a posé l'une de ses mains sur le bas de mon dos. Comme s'il ne voulait pas que je parte loin de lui. Nous nous regardons les yeux dans les yeux pendant quelques secondes. Ce moment paraît interminable mais est pourtant si court. Mais Charles détourne le regard. Je commence à rire.

-J'ai gagné, dis-je. T'as perdu t'as détourné le regard

-T'en a pas marre de rire tout le temps? me demande Charles.

-Ben non mon petit bonhomme, parce que, figure toi que rire rajoute 5min à ta petite vie. Donc je te garantis que je suis immortelle. Et puis de toute façon, je suis comme Daniel Ricciardo, je préfère rire que pleurer.

-Ca ne répond pas à ma question.

-Comment ça "ça ne répond pas a ta question" bien sûr que si. Fais fonctionner t'es trois neurones et analyse ce que je t'ai dit.

-Mes trois neurones???

-Excuse moi je t'avais pris pour Nyck de Vries.

-Oula il t'as fait un truc là pour que tu me dise ça de lui.

-Oui malheureusement. J'ai été en couple avec lui quand j'ai commencé mes études de mécanique. Il m'a aidé. On avait un stage à faire et j'arrivai pas à trouver. Il m'a aidé en me trouvant mon stage chez Art GP. Et grâce à lui j'ai été repérée et j'ai pu passer mon diplôme en avance. Et puis j'ai appris, un jour en traînant sur Insta, que Nyck m'avait trompé et pas qu'une fois...

 
|NDA: Nous revoilà. Nous sommes désolées de ne pas avoir pu oublier avant mais nous ne nous sommes quasiment pas vu des vacances. Nous espérons que nous avez passé de bonnes vacances et une bonne rentrée|

Un rêve devenu réalitéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant