Aujourd'hui sera demain.

11. Je pleurerais.

PDV Katsuki :

J'ai jamais autant détesté tête d'œuf qu'aujourd'hui pour être arrivé en pleine discussion. J'avais l'impression de Deku voulait me dire un truc.

Et je ne saurai pas.

Je soupire et regarde mon plafond, allongé dans mon lit, les bras croisés derrière mon crane. Il fait sombre dans ma chambre, je n'ai allumé aucun éclairage. Il y a juste la lumière orangée de fin de journée qui passe à travers ma fenêtre.

Mes yeux glissent vers l'extérieur pour observer les nuages teintés d'or et je réalise que c'est la première fois que je regarde le coucher du soleil de cette fin de journée. Pourtant c'est pas les occasions qui m'aurait manquées depuis le temps que je me tape les boucles.

Je sort de mes pensés quand j'entend toquer, mais je ne bouge pas.

- Ouai ?

J'ai pas envie qu'on m'emmerde mais une petite voix dans ma tête me dit que c'est Deku. A cette heure-ci personne ne vient me voir d'habitude alors ça ne peut que être lui qui change le cours des choses.

- Je peux entrer ? Me parvient sa voix quand la porte est entrouverte.

- Yep, dis-je, toujours les yeux rivés vers l'extérieur.

Je l'entend fermer la porte et approcher. Je ne sais pas ce qu'il fait mis à part qu'il s'est arrêté près de mon lit, toujours debout.

- C'est beau, dit-il simplement.

Je cligne des yeux pour sortir de mes pensés et tourne le tête vers lui. Il regarde le ciel, aspiré par ses couleurs et son coucher de soleil, sa peau prenant une lueur orangée.

- Ca va ? Demandais-je en me redressant pour m'assoir en tailleur dans mon lit.

- Oui, notre infermière est plutôt efficace, rigole-t-il en passant une main distraite sur son front qui n'a plus aucune trace de bandages ou de blessures. Mais je vais faire des cauchemars, en trois ans de scolarités, elle m'aura plus embrassé que ma propre mère.

Je grimace en rigolant, avec la vision de cette vielle dame qui nous fait des "bisous magiques" au sens propre du terme.

- Tu vas rester debout longtemps ?

Il semble surpris alors je lève les yeux au ciel et lui indique d'un signe de tête qu'il peut s'assoir sur mon lit, ce qu'il fait.

- Tu me vois comment Deku ? Encore comme le sale type que j'ai été ?

Il plante ses yeux dans les miens, sérieux.

- Non, bien sur que non.

J'acquiesce d'un signe de tête, distrait et reporte mon attention sur l'extérieur.

- Je devrais ? Demande-t-il après un court silence.

- Non.

Et le silence reviens. On reste ainsi un moment tandis que le soleil n'est presque plus visible. J'avais l'impression que Deku regardait dehors aussi mais quand je pose enfin mes yeux sur lui, c'est son regard que je croise. Ca me surprend plus que ça ne le devrais et je fronce les sourcils par reflexe, contrarié par ce qu'il se passe.

Mon cœur prend encore une allure anormal pour la situation.

- Quoi ? Panique légèrement mon voisin qui m'aime pas mon expression soudaine.

Je reprend un air neutre et soupire.

- Rien rien.

Tu fais chier le nerd.