Chap 11 : Premier Pas Devant Tout Le Monde

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Il n'était plus fait que de honte, de honte et de froid. Le vent glaciale du matin caressait ses cuisses restées à nues. Sa jupe ne tombait que jusqu'à mi-cuisse. L'énorme couche rembourrant son derrière la soulevait légèrement empêchant le tissu de descendre plus bas.

Il remontait lentement l'allée qu'il avait emprunté quelques minutes plus tôt sous la contrainte de Mme de la Combe. Chacun de ses pas crissaient dans le gravier éveillant en Elyas une honte abominable. Il n'y avait plus une once de tissus pour atténuer le bruit de ses couches et le son envahissait chaque recoin de son esprit. Il avait l'impression d'être un condamné à mort que l'on emmène à la potence.

Il releva la tête lorsque l'odeur des croissants lui revint. Des dizaines et des dizaines de pensionnaires se dirigeait vers le réfectoire. Il se paralysa sur place. Comment pouvait il avancer encore d'un pas ? Comment pouvait il être vue dans cet accoutrement ?

Un grondement sourd dans son estomac lui fit ravaler sa fierté. Il baissa les yeux pour ne pas avoir à affronter les regard des filles qui s'engouffrait par la porte. Il sentait ses joues le brûler a travers l'air froid. Chacun de ses pas, écarté par la couche bien trop épaisse, était peu assuré et sa démarche ne devait avoir rien de naturel.

Il parvint tout de même à se frayer une placr dans la colonne d'étudiantes qui se faufiler dans le bâtiment. L'odeur de pain chaud arriva durant un instant à lui faire oublier sa condition et il eut presque l'impression de passer inaperçue. Il remplit à nouveau son plateau n'étant maintenant guidé plus que par son instinct. Et il se retourna finalement pour fair face à la salle où déjeuné les jeunes filles.

Ses sens, jusque là submergé par sa faim, s'embrasèrent sous ces centaines d'yeux qui semblaient tous le fixer. Il se mit enfin à entendre les chuchotements et autres ricanements. Il commença à voir les bouches s'approcher des oreilles et les sourire amusé sur les lèvres. Il sentait soudain les regards insistant sur ses cuisse et la bosse qui soulevait son derrière. Il libéra l'une de ses mains de son plateau pour venir tirer le bas de sa jupe comme par réflexe.

Puis, il traversa ce bain de honte dans cette symphonie humiliante qui le suivé partout désormais. Les craquements sa couche ayant au moin avantage d'un peu masquer le son de sa dignitée se brisant sous les ricanement. Il glissa le long des allées de tables bien rangées, se sentant suivit et observé comme une bête de foire dans un cirque. D'un rapide coup d'œil, il se trouva une table isolé dans un coin. Lorsqu'il y posa son derrière rembourrée, un ultime couinement de sa couche résonna dans la pièce avec une étonnante puissance ce qui éleva un rire collectivement étouffé.

Malgré sa gorge nouée, Elyas parvint a y faire glisser le contenu de son plateau avec une incroyable jubilation. Le premier morceau de pain beurré qu'il avala tomba dans son estomac dans une explosion de dopamine orgasmique. Les yeux d'Elyas se fermèrent pour mieu apprécier la saveur sur sa langue. Puis il porta son café à ses lèvres et les première note corsée le frappa avec violence réveillant tout son corps et ses neurones.

- Hey toi.

Une élève se tenait debout devant lui. Ses longs cheveux d'ébènes ondulaient jusqu'à mi-dos et ses ongles manucuré agrippé un Iphone dernière génération. Elle n'était pas beaucoup plus jeune qu'Elyas mais elle portait un maquillage discret qui lui donnât un air plus âgée. Elle avait un teint de porcelaine sur lequel venait se greffer un air de dédain.

- C'est toi le nouveau alors ? demanda-t-elle en tirant un chaise près d'Elyas.

Elle s'y asseya et gardant ses yeux planté sur le visage empourpré face à elle. Elyas ne pouvait pas soutenir son regard et aggripa des yeux son café brûlant. Il n'arriva pas répondre et il préféra plonger à nouveau ses lèvres dans sa tasse.

- Mais en plus de porter des couches je vois que tu ne sais pas non plus parler, repris la jeune fille. Tu es un véritable bébé dis moi ?

- Attend mais c'est du café que le petite est entrain de boire.

Une autre étudiante s'était jointe à eux sans qu'Elyas de ne l'ai vu. Elle était assé petite et rondouillarde avec des cheveux d'un blond platine.

- Ah mes oui tu as raison ! Non, non, non bébé ça ce n'est pas pour toi voyons.

Elle avait pris une voix infentilisante tout en arrachang la tasse des mains du jeune garçon. Elyas aurait voulut répondre et les confronter mais les mots restèrent coincer dans sa gorge. La couche entre ses jambes était si épaisse qu'il n'arrivait pas la chasser de son esprit, lui faisant perdre tout ses moyens.

- À ton âge tu n'as le droit qu'à du lait mon petit, poufa la blondinette tout en tirant de manière calculer sur son chemisier.

Elyas lui jeta un simple coup d'œil lorsqu'elle parla sans pour autant laisser traîner son œil.

- Mais je n'y crois pas ! s'interloqua la première fille. Il vient de mater des seins là ?

Elle eclatèrent toute deux de rire.

- Mais non, il a sûrement faim, répondit son amie. À cet âge il n'ont que ça en tête voyon. Mais désolé pour le bébé mais je n'ai rien à lui donner. Il n'y a pas de lait là-dedans mon chéri.

Elle prit a son tour un voix infentilisante tout en pinssant la joue d'Elyas.

- C'est bon Manon, Emma, laissait le tranquille.

Une autre étudiante vint à la rescousse d'Elyas en se levant d'une table quelque pas plus loin. Un silence de mort régnait dans le réfectoire, ce qu'Elyas venait à peine de remarquer. Son cerveau reprenait possession de son corps et il se jeta sur ses pieds durant ce court interlude de calme dans l'humiliation. Il courut en dehors de la cantine sans même jeter un regard à son héroïne.

Ce ne fut qu'un fois bien loin de tout ça qu'il s'arrêta. Il s'était perdu dans ce dédale d'allée de gravier, le froid l'enlaçant à nouveau. Comment pourait-il survivre en ce lieu ?

Au PensionnatOù les histoires vivent. Découvrez maintenant