Chap 23 : Bang

392 9 0
                                    

Mme Garcia frappa trois grands coups sur la porte qui resonnèrent jusqu'au cœur d'Elyas. Il était tendu malgré les paroles apaisante qu'avait eu l'enseignante. Elle le croyait mais mme de la Combe le ferait-elle aussi ?

Légèrement en retrait, le jeune homme observait avec angoisse ce battant qui renfermait sa toute première humiliation. Aby aussi semblait pétri de peur. Elle était restée muette depuis qu'ils étaient sortis des toilettes. Elle s'était contenté de fixer ses pieds en voyant que mme Garcia n'était pas tombé dans son panneau.

Ils avaient fait un crochet par l'infirmerie avant de ce diriger vers le bureau de la directrice. Elyas en avait vraiment besoin. Par chance, il n'y avait personne dans le cabinet et l'infirmière, une femme d'âge mûre pour qui la blouse blanche semblait faite, le pris tout de suite.

Une grimace déforma son visage lorsqu'elle referma la porte derrière eux mais elle ne fit aucun commentaire.

- Va sur la table, j'arrive, fit-elle en se dirigeant vers l'armoir au fond de la pièce. Je suis vraiment désolé pour hier soir. Je vais faire en sorte que ça ne se reproduise plus.

Elle arriva près d'Elyas qui retirait déjà son pantalon, les bras chargé de tout un attirail. Il y en avait bien plus que d'habitude mais le jeune homme le remarqua à peine. Il était bien trop impatient de se sentir à nouveau propre pour y faire réellement attention.

- Christine m'a dis qu'à cause de ça, tu avait eu quelques problème de rougeur, continua-t-elle en déposant le tout sur une tablette près de là. On va regarder ça.

Elyas s'allongea sur la table et son corps prit instinctivement la position. Ses jambes s'écartèrent pour laisser sa nurse s'occuper de lui. Il commençait à prendre l'habitude. Il n'eut même pas une once de honte en exposant sa couche immonde, pas après ce qui venait de lui arriver. Et puis, il prenait presque du plaisir à être changé maintenant. Enfin, il aimait surtout se sentir au sec.

Elle degraffa la couche, libérant la boîte de pandore. L'odeur explosa dans la piece comme une bombe puante fait à partir d'égout. L'infirmier eut une nouvelle moue et porta ses mains gantés à son nez.

- Oula, murmura-t-elle par réflexe.

Elyas rougit et il détourna le regard. Il fallut un long moment pour nettoyer les dégâts. Chaque coups de lingettes sur la peau du jeune homme semblait laver jusqu'à son âme. Lorsqu'elle eut enfin fini, il se sentait à la fois propre à l'extérieur mais aussi à l'intérieur. En faite, c'était comme si la honte l'avait quitté avec la masse qui l'avait apporté.

Elle roula la couche suis lui et la jeta dans une poubelle au pied de la table. La masse du lange tomba lourdement dans le sac qui devait être vide. Tout son poid résonna dans un choc sourd.

- Je n'ai pas l'impression que ce soit bien grave, annonça-t-elle avec une professionnalisme sans borne tout en lui levant les fesses pour y glisser un change sec.

C'était comme si elle ne venait pas de changer une couche pleine à un ado de 17 ans.

- On va hydrater ça et normalement ça devrait partir d'ici quelques jours d'accord.

Elle eut un sourire charmeur à l'attention du jeune homme qui l'attrapa et lui rendit, oubliant sa position. Malgré ses fesses à l'aire, ses jambes écartées et levées, Elyas se sentait alaise. Elle le mettait alaise.

Un gant neuf de latex bleu vint habiller la main de l'infirmière, le précédent étant resté dans la couche. Elle attrapa un tube de pommade qu'elle lui étala genereusement sur le derrière rougis. Elyas frissonna sous le froid mordant du tube. L'odeur de la crème parvenait par sa douceur peu à peu à étouffer celle de la poubelle.

Au PensionnatOù les histoires vivent. Découvrez maintenant