Au Pensionnat

Chap 27 : Désolé

Elyas ne savait pas trop comment se comporter. Aby s'était à nouveau retrouvé bailloné par sa petite princesse et il n'y avait que le silence entre elle et le jeune homme. Elyas réfléchissait depuis de longues minutes à ce qu'il pourrait lui dire. Ils traversait les allées en direction de l'infirmerie, tout deux pétries de honte.

- Je suis désolé Aby, finit-il par gémir d'une petite voix sans même réussir à la regarder. Je voulais pas que... enfin que tu subisse la même chose que moi quoi. Mme de la Combe est horrible.

La déclaration fut lancé dans l'aire calme du matin. Les mots effleurèrent la peau d'Aby qui se piqua d'une chair de poule alors qu'un frisson la fit trembler. Ses pas se stoppèrent. Ses yeux s'était assombris alors Elyas continuait son chemin sans avoir remarqué que la jeune fille ne le suivait plus.

- ...erme la !

Les mots etoufé par la tétine le firent se retourner d'un bloque. La rage qui auréolait la jeune fille figea sur place Elyas. Elle arrcha d'un coups sec son bâillon pour laisser libre court à une prose que le jeune homme redoutait plus que tout. Une sorte de voix mêlant mépris et rage profonde, comme le hurlement d'un terrible démon, surgit de la poitrine de sa tortionnaire.

- Pour qui tu te prend pour avoir de la pitié pour moi connard ! On a rien à voire toi et moi ! Sérieusement avec notre session photo tu crois que tu peu te permettre de me prendre de haut comme ça !

Elle derversait son flot tout en avançant vers le jeune homme qui sentait tout le poid de sa haine l'écraser. Il commença a reculer peu à peu, sa gorge se serrant.

- Tu es vraiment pathétique à te pisser et chier dessus putain ! Tu crois vraiment que je suis une merde comme toi ?!

Elle combla le vide entre eux d'un bond lui imposant l'intense parfum de talc qui semblait mille fois plus emmaner d'elle que d'Elyas. Elle se voulait sans doute intimidante mais son odeur fit voler la peur de sa victime en éclat. Cette vague olfactive infantine chassa en Elyas l'image terrifiante qu'il avait de son interlocutrice. Elle n'était qu'une fille après tout. Une fille en couche qui plus est.

- À ouai ? grogna Elyas avec une aire dédaigneux. Alors pourquoi je dois te conduire à l'infermerie ? Pour changer ta couche non ?

Elle fit valdinguer sa main en direction de la joue d'Elyas mais celui-ci attrapa son poignet avant que ne claque la douleur.

- J'ai eu mes règles sale con.

Sa voix était petite et controlé mais elle était chargée d'une rancoeur acre qui était bien pire qu'un hurlement. Elyas frémit mais elle n'arriva pas à sapper sa rébellion.

- Je ne suis pas une putain de gamine. Tu sais quoi, je crois que lorsque tes photos tournerons partout sur insta et snap, tu te rappellera où est ta place.

Elle dégaina son téléphone faisant bondire le cœur d'Elyas par la même occasion. Il se jeta sur elle comme par réflexe. Maintenant que l'ecrans de fumé qui la cachait était tombé, Elyas n'avait plus aucune appréhension à se confronter à elle. Il attrapa son bras alors qu'une bataille acharné s'engageait entre eux dans le froid mordant de l'hiver.

- Lâche moi !!! hurla-t-elle dans l'espoir que quelqu'un l'entende. À l'aide !!!

Il ne lutèrent pas longtemps, Elyas du haut de ses 2 ans de plus dominait sans problème son ancienne bourreau. Elle essayait de protéger son précieux portable et, dans l'idée de lui échapper, elle fit un faut mouvement, glissant dans le gravier.

Elle emporta le jeune homme dans sa chute et il roulèrent un instant au sol, le portable toujours solidement lové dans la main d'Aby. Ils ne se stoppèrent qu'une fois Elyas la maîtrisant totalement. Il s'était retrouvé à califourchon au dessus d'elle, leurs deux couches s'enlaçant. Il avait réussit à immobilisé les mains de la jeune fille en plaquant ses poigné par terre.