Chapitre 7

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Je tourne ma tête vers mon réveil. 6h57. Encore 3 minutes, puis je vais devoir me lever et me préparer pour le lycée.

Dur de se réveiller après avoir passé une superbe nuit. Avec Adam, nous sommes allés faire un safari en Afrique. C'était parfait.

Mon réveil sonne, je l'arrête. Je me lève difficilement et appréhende la journée à venir.



- Tu es sûre que tu ne veux pas que je te fasses des gaufres ma chérie ?

Ma mère me pose la même question, tous les matins.

- Non merci maman.

Et je réponds la même réponse, tous les matins.

La routine.

Écouteurs sur les oreilles, musique à fond, je me met en route. Tout est différent lorsqu'on fait les choses en écoutant de la musique. Tout est plus attrayant. Même si la musique ne peut rien changer à cette journée de merde, elle peut au moins la rendre mieux. Microscopiquement mieux.

Je tourne et prends, non pas un raccourcis mais un rallongement, dans la rue des garages. Je veux pouvoir profiter un peu plus longtemps de ma musique.

De nuit, cette rue est envahie par les artistes incompris. Munis de leurs bombes de peinture, ils taguent les murs, et leur font une nouvelle jeunesse. Tandis que de jour, cette rue est totalement déserte. C'est ce qui fait son charme.

Je regarde les nouveaux graffitis, surement réalisés cette nuit. Je passe ma main sur un dessin d'une fille recroquevillée sur elle-même. Celui là n'était pas là hier. Je m'accroupie et regarde les détails de ce graffiti. La fille tient un petit morceau de papier dans la main, dessus est inscrit une phrase. Une phrase que je connais très bien.


" Te laisse pas faire "


Comment...

Du dessin , dépasse une flèche. Je passe les doigts sur cette flèche, suivant sa trajectoire. Elle traverse le mur en zigzag, contournant les dessins déjà présent. Je me lève alors, et la suit. Arrivée au bout de la rue, la flèche continue son chemin sur le sol, et me mène dans une autre rue. Puis encore une autre. De temps en temps, il y a une petite inscription écrite à côté du trait, dans le genre " Continues, t'es bientôt arrivée ". Mais arrivée à quoi ? Au mystérieux garçon qui me laisse les messages ?

Je suis des yeux la trajectoire de la flèche et en vois la fin. Elle s'arrête au milieu d'une rue. Je m'approche en courant, et vois un message peint à même le sol.

" Regarde sur ta droite, dans le coin ".

Je tourne alors la tête, et vois posé contre un mur, une batte de Baseball et une bombe lacrymogène. Un petit message est enroulé autour de la batte : " A utiliser sans modération sur ceux qui le méritent ".

Je secoue la tête et lâche un éclat de rire. Quel petit comique ce mystérieux inconnu.

Je fourre le tout dans mon sac, et reprend ma route pour le lycée. Je me motive mentalement pour cette journée à venir. Je rigole : en cas de besoin, je suis armée.


Cours d'histoire. Je m'ennuie. Ce n'est pas que l'Italie Fasciste ne m'intéresse pas, mais quand même. Aller courage, encore 7 minutes puis j'ai fini ma journée.

Derrière moi, j'entends un débat entre June et une de ses sbires. Je soupire, il faut vraiment être conne pour penser que Bénito Mussolini est un nom qu'on donne à une certaine pizza.

Ne me réveille pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant