To you dear Love

Chapitre 7

Ce que j'ignorais c'est que, cher Amour, tu n'étais pas parti définitivement de chez cette fille là.

14 janvier 2019

« Il suffisait que tu entres dans la même pièce que moi pour que j'en oublie de respirer. »

15 janvier 2019

« Alors que ma tête me crie de t'oublier, de ne pas y penser, et d'arrêter de te fixer, mon cœur, lui, ne cesse de t'aimer... Je rêvasse en imaginant que tu m'enlaces puis je me reprends en me souvenant que malheureusement ce n'est pas le moment. Je vais surmonter cette histoire que tu as remplie de désespoir. J'y arriverai, je me le promets. »

Ma peine allait être allégée, j'allais en effet te retrouver. Évidemment, mes paroles n'étaient que de mensonges en disant vouloir t'oublier. Je ne voulais pas t'oublier pour ne plus avoir mal, ce que je voulais c'était avoir le droit de t'aimer. Je désirais que tu m'offres la permission de ne simplement pas avoir à tirer un trait sur toi. J'ignorais que tu allais revenir un jour, ce que j'ignorais encore plus c'est qu'en plus de revenir, tu finirais par repartir. Quand ce jour allait arriver, le souvenir de cette tristesse que je ressentais allait me sembler bien léger.

16 janvier 2019

« J'ai eu trop souvent tendance à oublier que ça se terminerait forcément un jour, je le savais au fond de moi mais je n'arrivais pas à me faire à cette idée. Plus de toi, plus de nous sans toi et sans toi ni nous il n'y avait plus de moi. Une vie, la mienne, basée sur cette amitié. »

Chez Amour, te souviens-tu ? À cet âge, notre innocence avait raison de nous... Te rappelles-tu comme il était difficile de se comprendre? Je ne comprenais pas où tu étais et je passais mon temps à te chercher chez elle. Je t'y avais aperçu, j'étais sûr de t'y retrouver. Alors je cherchais, encore et encore, la moindre trace de tes pas.

17 janvier 2019

« Tu m'aimais dans l'unique but d'être aimé en retour, que quelqu'un puisse s'intéresser à toi, c'est tout ce qui importait. La personne qui le faisait n'avait pas d'importance. Tu savais que je t'aimerais, j'étais solution de facilité. »

Je ne me souvenais plus comme mes écrits à cet instant ne parlaient que d'elle. Elle était si important que finalement, je raccrochais mon identité à la sienne. Je cherchais à exister sans y arriver et sans comprendre pourquoi. Désormais je le sais, je ne cherchais pas de moyen d'exister mais un moyen d'exister à travers elle. Ma quête identitaire n'est toujours pas arrivé malgrès ces nombreuses années passées. Je me rendais compte que tout ce temps, je m'étais perdue moi-même en essayant de la retrouver elle. Malheureusement cela ne faisait que commencer, j'aimerais pouvoir me prévenir...

20 janvier 2019

« Mes jambes qui lachent, ma tête qui tourne, mon cœur qui se fissure, mes mains tremblantes. C'est une réalité que je dois m'avouer, c'est fini, ça n'a jamais commencé. Je crois que mon unique raison de te détester est que tu as même décidé de me voler mes souvenirs. Tu les as détruits, tu les as jugés coupables de la pire des trahisons, le mensonge. Il ne me restait qu'eux.»

Tout s'effondrait peu à peu, moi le premier. C'était le monde que j'avais tant voulu créer que je regardais tomber en ruines brutalement. Encore une fois, car malgré l'avoir dit je ne fus jamais capable d'être entendue je n'étais pas amoureux. Oui cher Amour, tu étais là, mais c'est là qu'est ta beauté. Ton habilité à sauter de corps en corps, à ne jamais avoir la même allure, jamais le même but, jamais la même ombre. Pourtant, tu es toujours synonyme d'un bonheur inégalé.

Tu arrives toujours, malgré ta nouveauté à saisir mon corps d'un sentiment me faisant oublier tous les autres. Chez cette fille là, c'était la première fois que tu me parlais cher Amour, je t'avais toujours vu, observé, désiré et pourtant nos chemins ne s'étaient jamais croisés d'aussi près.

« Cher amour, fais-moi danser toute la nuit, fais-moi rêver chaque seconde. Joue-moi cette mélodie que mon cœur prend tant de plaisir à entendre. Fais-moi vibrer, fais de moi un garçon heureux. Fais-moi découvrir ce qu'est d'être aimé mon amour...

Rêver, c'est tout ce qui me reste à faire. M'enfuir au pays des nuages, voler dans ce monde féérique, parler dans une langue imaginaire, être aimé. Il n'y a que là bas que cela pourrait arriver. »

Perdre espoir, l'espoir de t'avoir dans ma vie cher Amour, je n'ai jamais osé m'y résoudre. Je t'attendais et je t'attends toujours, persuadé que tu allais arriver. Absolument certain que c'est de cette manière que les choses devaient se dérouler. Je n'ai jamais cessé de m'adresser à toi, avec toujours ce même espoir : celui que tu m'entendes un jour. J'ai toujours été prêt à t'accueillir que lorsque que je pensais t'avoir trouvé, abandonner n'était pas une possibilité. Je préférais me morfondre infiniment dans une tristesse que ton retour devait combler. Loin des romans, loin des princes charmants, loin des films, loin des chansons, est apparue une réalité dont je n'avais jamais entendu parler : la solitude.

21 janvier 2019

« Comment savoir que c'est fini ?

- Quand ce sont les souvenirs que tu aimes et non la personne qui se tient en face de toi.

Mais alors pourquoi lorsqu'elle se trouve dans la même pièce que moi le rythme de mon cœur s'accélère, ma gorge se noue, ma peau me brûle et mes paupières s'humidifient?

- Cela mon garçon.. C'est car tu es encore persuadé que ces souvenirs, tu les as réellement partagés avec elle... »

Tu vois cher Amour, ce n'était même plus elle le problème... Tu l'étais, tu avais décidé de marquer mon esprit au fer rouge.