65 - Lilianne

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L'orage éclata alors que j'étais à la bibliothèque

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L'orage éclata alors que j'étais à la bibliothèque. Le tonnerre explosa dans ce silence qui invitait à réviser dans le plus grand des calmes. Je sursautai, prise de court, ma vieille peur des orages refaisant surface. Un message d'Ombeline m'apprit qu'elle venait juste d'arriver chez elle et qu'elle avait hâte qu'on se voie en dehors de l'université. Je n'en avais pas encore parlé à Ephraim, parce que je savais que la période n'était pas la bonne, mais sortir avec ma toute nouvelle amie me tentait beaucoup. Ombeline n'avait pas pris ombrage lorsque je lui avais dit que pour le moment, ce ne serait pas possible. Elle comprenait. À son niveau. Ce qui m'allait, pour le moment. On se voyait beaucoup en cours ; j'étais contente d'être dans sa promo, en plus de Hunter. Mais sortir comme n'importe qui commençait à me tarauder. Avant mon retour à L.A j'avais été très... libre, en même temps il avait bien fallu que j'apprenne à vivre avec mes propres moyens. Je connaissais l'indépendance liée au fait de vivre dans la rue. Maintenant, je m'imaginai simplement pouvoir aller à des soirées, sortir avec les garçons et simplement profiter de ma vie étudiante. C'était tout nouveau. Tout comme de sortir avec Patrocle.

Le souvenir de la soirée avec lui me revint et je souris, quoiqu'un peu crispée à cause de l'intempérie à l'extérieur.

Je jetai un coup d'œil autour de moi et vis qu'il ne restait que trois personnes, en plus de moi. Il était tard, un peu après dix-neuf heures. Hunter était à la salle et j'avais écrit à Patrocle pour lui dire que je souhaitais passer du temps sur le campus pour ne pas perdre le fil des cours, même si bizarrement, je m'en sortais très bien. Ombeline était d'une grande aide, tout comme le professeur Murray – ou plutôt Ace, comme tout le monde semblait le nommer. J'aimais bien l'ambiance de la bibliothèque. Surtout à cette heure. Tout était paisible, silencieux, propice au travail. Je m'avançai sur les travaux à rendre, sur les révisions. Je tentai d'être à jour sur l'histoire des Primordiaux, parce que pour moi, c'était ce qui pêchait le plus. Pas dans un mauvais sens, je voulais juste connaître notre histoire, savoir ce qu'on disait des véritables Céracles, avant l'émergence des Catalyseurs. Le professeur Murray était une véritable bible à ce sujet et nos sessions se transformaient bien souvent en discussion ouverte sur tout ça. L'émergence des Clans, l'époque où les lignées étaient nombreuses, dangereuses. J'en apprenais plus sur les Matras que durant mes quelques années là-bas. J'en apprenais plus sur mon père ici que dans son propre Clan. Sur ma mère aussi. Et même si c'était douloureux de repenser à eux, je ne pouvais pas faire autrement. Il s'agissait de ma famille. De mon héritage. De pourquoi j'étais une Jacobsen et une Matras. Je savais depuis toujours que le mariage de mes parents avait fait beaucoup de bruit. Que pour les Matras, cela avait été une trahison ; que le fils unique de Zeus choisisse une Jacobsen plutôt qu'une femme de son Clan avait suscité l'indignation. Ades leur avait offert la sécurité de son Clan et j'étais née au sein des Jacobsen. Élevé parmi eux. Jusqu'à ce que mes parents meurent et que Zeus réclame ses droits du sang et me ramène parmi les siens. Les miens ?

Le jeu de Zeke trainait dans ma tête. Sa question.

Avant la chambre.

Je m'étirai, le corps courbaturé après avoir passé tant de temps assise sur cette chaise. Mon ventre gronda. Je n'avais rien avalé depuis la pause déjeuner avec tout le monde. J'avais encore du mal à me dire qu'ici, je pouvais manger à ma faim. Qu'avec ma carte, je pouvais m'acheter tout ce que je voulais. Ce que je ne faisais pas. Une sorte de réserve encore.

LES PRIMORDIAUX - La nuit tombe - 1 [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant