34 - Hunter

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Je me réveillai dans une maison silencieuse, en sachant très bien qu'Ephraim devait être quelque part

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Je me réveillai dans une maison silencieuse, en sachant très bien qu'Ephraim devait être quelque part. Même s'il était censé être au casino à cette heure. Je fus un peu déçu de ne pas trouver Lili à mes côtés, mais elle devait être en cours. Je regardai ma main qui reposait sur le coussin. Aucune trace de brûlure. Je me rappelais la douleur pourtant, cette bouffée de colère.

Les mots d'Ephraim, les réponses qu'il attendait de Lili.

Toutes mes réponses.

Et pire encore.

On avait voulu faire d'elle un Catalyseur.

Zeus avait voulu qu'elle se fasse... qu'elle se lie à quatre des siens pour en faire un Céracle.

J'allais vomir.

Ou pleurer.

Mais certainement plus déchaîner les Enfers. Je me sentais vidé de toutes mes forces et il me faudrait un moment pour m'en remettre.

Je soupirai.

Le fait que nous soyons un vrai Céracle prenait tout son sens. Même si c'était complètement barré. Parce que ça voulait dire que tous les autres, avec leur Catalyseur, n'étaient qu'un mensonge.

Le plus gros mensonge de ces derniers siècles.

Lili était notre Anamchara.

Elle était le centre de notre Céracle, le centre de notre tout et putain, putain, cette idée me plaisait tellement, elle m'habitait.

Elle était à nous. À nous. Et Zeus avait voulu qu'elle devienne la leur.

« — Je les ai tués. Je les ai TUÉS ! TOUS ! ILS SONT MORTS ! »

Tant mieux. Même si ça la hanterait toute sa vie,

Tant

Mieux.

La porte de ma chambre s'ouvrit et Caitlin marcha jusqu'à la fenêtre. Là, elle tira les rideaux et je grommelai.

— Debout, jeune homme.

— Je suis désolé, Caitlin, murmurai-je.

Sa main caressa mes cheveux.

— Tant que tu n'es pas blessé, Hunt, le reste n'a aucune importance.

Mais j'avais déjà blessé quelqu'un.

Ephraim. Et même si Viktor aimait à dire que c'était lui pour me protéger, ça ne changeait pas cette réalité.

— Douche et à table. Maintenant.

Je grommelai, plus pour la forme et trainai ma carcasse jusqu'à la cabine de douche. Je checkai mon corps, pour être sûr de ne rien découvrir. Je gardai un souvenir très flou de ce qui s'était passé.

LES PRIMORDIAUX - La nuit tombe - 1 [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant