47 Jim

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C'était il y a presque trois ans...

—Jim, aller, viens avec nous mec, tu sais d'avance que tu seras le mieux classé , c'est bon là, fais un break ! me tanne Thomas, une bouteille de vodka pure à la main.

Je suis assis à mon bureau, focus, concentré sur mes fiches de révisions. Ce concours, je l'attends depuis mon tout premier jour de médecine. Cancérologue, ce n'est pas que par ambition, c'est ma vocation.

—Thomas, putain, fous moi la paix.

—Il y a une fête de fou chez Lorenzo pour la fin de notre externat ! insiste t-il, complètement bourré.

—Aller, mon amour, Thomas a raison, tu dois vraiment apprendre à t'amuser, intervient Sophia, allongée nonchalamment sur mon lit.

—En plus, t'as plus qu'une épreuve à passer. Comment vous dites déjà ? C'est du "pipi de chat" ! ajoute t-elle avec son accent brésilien sexy.

Ses cheveux longs ondulent jusqu'à son décolleté plantureux.

—Hé ho, partage un peu, dit-elle ensuite à l'attention de mon meilleur ami pour qu'il lui file la bouteille de vodka.

Mon petit frère débarque à ce moment là.

—Bon, vous êtes prêts ou quoi ? s'impatiente t-il.

Il tire sur son pétard, déjà à moitié consumé. Ça empeste le cannabis dans toute ma piaule.

—Gaspard, putain, va fumer ailleurs ! m'énervé-je.

—Roh, espèce de vieux rabat joie.

—Tu verras quand tu auras fini ton externat et devras passer ce putain de concours, tu feras moins le malin, rétorqué-je.

Sophia se relève avec la grâce d'une panthère pour venir s'asseoir sur mes genoux. Aucun doute, ma copine est une bombe. Mais même elle et ses lèvres pulpeuses n'arriveront pas à me convaincre.

Elle m'embrasse langoureusement, ce qui fait marrer mon meilleur pote et mon petit frère.

—Bon Jim, tu viens avec nous, oui ou merde ? s'enquiert Thomas.

—Où ça ?

—Chez Lorenzo à Neuilly, je te l'ai déjà dit !

—A Neuilly ? Vous y allez comment ?

—Ben en bagnole, t'es con ou quoi ? T'as cru qu'on allait prendre le métro un vendredi soir, se marre t-il.

Sophia, toujours sur mes genoux, rit avec lui. Je lui caresse le bas du dos et sens un bout de son string qui dépasse. C'est tentant, mais non.

—Mec, t'es totalement torché, t'as pas peur des flics, toi !

—T'inquiète, c'est moi qui conduirai, tente de me rassurer mon petit frère, son pétard pincé entre les lèvres.

—Ouais, je me sens tout de suite rassuré, merci frangin, lui répondis-je ironiquement.

—Aller mon amour, viens avec nous, t'as pas bu toi, tu nous serviras de chauffeur, propose intelligemment Sophia .

J'hésite une seconde.

—Non, c'est mort ! m'énervé-je d'un coup. Vous me soulez, cassez-vous où vous voulez tant que vous me foutez la paix ! Je ne suis pas votre chaperon !

—Okay, mais je te pique ta BM, crie Gaspard en se barrant en courant après avoir dérobé mes clés de bagnole, posé sur la table de chevet.

S'il croit que je vais le courser pour les récupérer et les accompagner, il se fourre le doigt dans l'œil.

Je reste assis à mon bureau, devant mes fiches de révision.

Déçus, Sophia et Thomas me jettent tous les deux un dernier regard blasé avant de quitter à leur tour ma chambre...


Toujours perdu dans mes pensées, j'entends soudain Hélène frapper à la porte de la salle de bain en s'écriant :

—Hé ho, t'en as encore pour longtemps ? On a un cumulus, tu ne peux pas prendre des douches d'une heure, je dois me laver la tête en plus ! Je suis désolée mais petit imprévu, je dois aller au boulot tout de suite !

Je coupe vite le robinet.

—Ah merde, désolé. Je sors.

Une fois séché, je réalise que je n'ai pas emmené de vêtements dans la salle de bain et que je me retrouve comme un couillon avec ma petite serviette qui fait à peine le tour de ma taille.

Tant pis, il faut bien que je sorte. Je sens que je vais me peler les miches dans le couloir. J'ouvre la porte et tombe alors nez à nez avec une Hélène pressée, mais surtout dont le regard médusé semble être resté bloqué sur mon torse nu et musclé. 

A suivre... ;-)

Confinée avec un Con finiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant