85 Jim

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A ma grande stupéfaction, je vois mon frère, Marceau, apparaître sur le perron tout en haut des escaliers de pierre.

Mais qu'est-ce qu'il fiche là ?

Pourquoi ne m'a-t-il pas prévenu qu'il venait lui aussi pendant le week-end de l'ascension ?

Et depuis quand il pose des jours de congés, d'abord ?

Même à Noël ou au nouvel an, il se débrouille toujours pour être d'astreinte, se faisant ainsi mousser auprès de la direction.

—Ne me dis pas que cet homme qui nous a salués de la main en arrivant est ton grand-père, Jim, parce que là, je vais commencer à m'inquiéter et à penser que tu m'as emmenée dans le château de ta famille vampires et que ce qu'on sert au dîner de ce soir, c'est MOI, blague soudain Hélène pour détendre l'atmosphère, car elle voit bien que je suis tendu. 

Je me gare devant les écuries, le cœur pris au dépourvu, battant à mille à l'heure. Je n'avais pas prévu de présenter Hélène à mon frère aîné, et je dois avouer que ça me fout une pression supplémentaire.

—Non, c'est Marceau et j'ignorais qu'il serait là.

—Oh mais c'est super, s'enthousiasme t-elle. Il est beau gosse en tout cas, vous vous ressemblez énormément.

—Ouais, il paraît, grommelé-je en sortant de la voiture.

—Jim !!! Mon chéri, s'écrie ma grand-mère avec son petit accent anglais.

Elle et Marceau viennent aussitôt à notre rencontre.

—Oh Jim, comme je suis contente de te voir depuis le temps, continue t-elle en me serrant fort dans ses bras.

Elle sent bon les crêpes et le Chanel numéro 5.

—Oui, moi aussi, Mamy, je suis content. Merci de nous accueillir chez toi ce week-end. Et je te présente, euh enfin, du coup, je vous présente à tous les deux, Hélène. Hélène, je te présente donc ma grand-mère, Madeline et mon grand frère, Marceau.

—Enchanté, lance Marceau en premier, après lui avoir tapé la bise.

—Enchantée Marceau, et enchantée Madeline. Et oui, merci infiniment de nous accueillir dans votre si joli domaine. Le lieu est absolument incroyable, s'émerveille Hélène, rayonnante.

—Nice to meet you Hélène, mais ne restez pas là, je vous en prie, suivez-moi, allons visiter les lieux, lui sourit chaleureusement ma grand-mère avant de la saisir par le bras pour l'emmener vers le château avec elle. Oh, et vous devez avoir soif après cette longue route, un petit verre de notre vin et vous m'en direz des nouvelles. Les garçons, vous vous chargez des valises, okay ?

Et voilà qu'impuissant, je regarde ma grand-mère enlever ma petite amie qui semble ravie de la suivre et qui me laisse du coup en plan, seul avec mon frangin. 

—Tu aurais pu m'avertir que tu venais, lui sortis-je, sitôt Hélène partie.

—Ah, désolé, j'ignorais que je n'étais pas le bienvenu, se vexe t-il en deux-deux.

Il a toujours été super fort pour ça avec sa tête de chien battu, et le pire, c'est que sa technique marche à chaque fois.

—Non, excuse-moi, ce n'est pas ce que je voulais dire et tu le sais bien, c'est juste que je ne m'attendais pas à te voir ici, je suis étonné.

—Et c'est quoi le problème ? Tu ne souhaitais pas me présenter ta copine, c'est ça ?

Je ne sais pas quoi répondre. Du coup, je préfère m'occuper des valises qui sont dans le coffre de la voiture.

—En tout cas, je trouve que vous allez très bien ensemble, elle est super mignonne et elle a l'air sympa. Mais du coup, si j'ai bien suivi, c'est ta colocataire, c'est ça ? Celle chez qui tu as emménagé au début du confinement ? D'ailleurs, tu comptes me rendre mon matelas un jour, hum ? finit-il par me charrier.

Je rigole. C'est de bonne guerre !

—Haha, en vrai, je suis content que tu sois là, lui tapoté-je affectueusement l'épaule. Et sinon, papy est dans ses vignes, je présume ?

—Ben bien sûr, qu'est-ce tu crois ? On ne le verra pas avant la tombée de la nuit. Rien ne change ici, tu sais. 

Je souris en admirant le paysage de mon enfance.

—C'est ça que j'aime, que rien n'ait changé malgré tout, lui réponds-je avant de refermer le coffre. Aller, dépêchons-nous un peu, parce que vu comment Hélène tient l'alcool, il ne vaut mieux pas qu'elle boive trop vite la cuvée madérisée des grands-parents, éclaté-je de rire.

—Hahaha, okay, allons vite les rejoindre.

Nous longeons le château pour entrer par l'arrière cuisine.

—Te voir aussi protecteur en tout cas, ajoute Marceau, waouh, c'est beau et ... totalement inattendu. Elle doit être vraiment spéciale pour toi, cette fille.

Je rougis.

—Oui, elle l'est.

A suivre... :-)

Surprise, j'ai décidé que jusqu'à la fin du roman qui approche à grand pas (tic tac tic tac :D ), je changerai de narrateur à chaque chapitre (hélène, jim, hélène, jim...) , comme pour montrer que le rythme de l'histoire va soudainement s'intensifier, s'accélérer... jusqu'à PAF, le grand final que je viens de changer totalement aujourd'hui dans ma tête, comme l'illumination suprême que j'attendais depuis le début et qui ne venait pas. haha ! Maintenant, y'a plus qu'à espérer que ça vous plaira.

Bon dimanche soir à tous. :-)

Merci 17 000 fois pour votre lecture. 17K de vues en à peine deux mois et demi de publications sur wattpad, clairement, c'est pour moi super impressionnant car ça va plus vite que pour mon précédent roman, Ta poupée russe. Merci de tout cœur. <3 j'espère ne pas vous décevoir.

Confinée avec un Con fini (FINI)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant