( 02. )

1.5K 186 388
                                    

( nda ) cette histoire est un puzzle, mais pour une fois ce n'est pas parce qu'elle est complexe 😭 à chaque fois que je relis un chapitre, je ne garde que des bouts de scènes que je colle ensuite entre elles pour avoir quelque chose d'unifié, c'est chaotique mais en même temps, j'aime bien le principe. petite pensée cependant pour Mori et Fukuzawa qui devaient être mentionnés mais que j'ai supprimés après réflexion, vous reviendrez dans une autre histoire promis </3

sinon, j'espère que la vie est gentille avec vous et que vous allez bien ✨ 

bonne lecture!

—✦—

chapitre deux; troisième jour 
.

Deux jours plus tard, Chuuya arrive à son arrêt de bus deux minutes plus tard que d'habitude. Son excuse officielle est qu'il ne trouvait plus son peigne, rangé par mégarde dans le tiroir d'un de ses frères ― il l'aurait bien accusé de l'avoir volé, mais Chuuya sait que c'est sans doute lui qui l'a mal rangé la veille après l'avoir utilisé. Il ne se presse pas outre mesure, il sait qu'il n'aura son bus malgré tout puisqu'il prend toujours quelques minutes d'avance ― et, en fin de compte, ce léger retard l'arrange.

Il lui évitera d'avoir à soutenir une fois de plus le regard arrogant de ce type dénommé Dazai. La veille, le lendemain de leur première conversation à l'issue de laquelle le jeune homme aux cheveux flamboyants a pris connaissance du nom de son interlocuteur ― étrange coïncidence, d'ailleurs, qu'ils aient tous les deux des parents au sens de l'humour littéraire ― , Chuuya est arrivé à l'arrêt de bus en le saluant. C'était la première fois qu'il le faisait, mais après avoir échangé quelques mots avec le brun, il estimait que ce n'était que le minimum de politesse de le saluer.

Minimum de politesse que Dazai ne lui a même pas retourné. Il s'est contenté de le dévisager avec ce foutu rictus arrogant qui donne envie à Chuuya de le cogner ; et jusqu'à ce que le bus de Chuuya arrive, à l'heure cette fois-ci, il n'a pas desserré une seule fois les lèvres. Même lorsque le rouquin l'a distinctement interpellé en se plantant juste devant lui et en le fixant sans ciller.

(Les autres usagers du bus l'ont dévisagé eux aussi, et leurs regards quelque peu remplis de pitié l'ont agacé encore plus.)

Il a ruminé cette semi-humiliation toute la journée qui a suivi ― à défaut de ruminer, comme la veille, leur conversation. Il ne comprend vraiment pas ce type insupportablement arrogant. Quelle mouche l'a donc piqué, pour qu'il le traite avec indifférence alors que c'est lui qui lui a adressé la parole en premier ? Chuuya ne lui a rien demandé. Il a décidé de lui-même de lui parler, après l'avoir fixé pendant des mois entiers. S'il recommence à le faire sans jamais lui adresser la parole, Chuuya se fait la promesse d'aller porter plainte à la police.

Son agacement est tel qu'aujourd'hui, il a décidé d'arriver un peu en retard pour avoir le bus de justesse et ne pas avoir à supporter sa présence. Il aurait pu simplement aller à un autre arrêt, un peu plus loin, mais il estime ne pas être celui qui doit s'en aller : c'est Dazai qui lui pollue la vie. Il n'a même pas eu besoin de se trouver des excuses pour avoir deux minutes de retard ; de la sorte, il atteindra l'arrêt à peu près au même moment que le bus, à une minute près environ, et il pourra directement monter dedans sans se préoccuper de ce type qui va sans doute encore le fixer sans rien dire, peu importe ce que Chuuya pourra tenter pour le faire réagir.

Snob, il ne peut s'empêcher de songer. Cela lui va mieux que Osamu Dazai, comme nom.

Malheureusement pour lui, il s'est vraisemblablement trompé dans ses calculs : le bus n'est pas à l'arrêt de bus lorsqu'il l'atteint ; il n'est même pas à l'horizon. A-t-il marché plus vite, inconsciemment, pour rattraper son retard ? Il jette un coup d'œil à sa montre et s'aperçoit que non, il est pile à l'heure où son bus devrait passer.

7H39 - 𝘀𝗼𝘂𝗸𝗼𝗸𝘂Où les histoires vivent. Découvrez maintenant