Never trust a Fox (AU Sterek)

13. Epilogue

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La nouvelle de ma grossesse avait fait grand bruit au sein de la meute et chez le shérif Stilinski qui avait été drôlement choqué mais une fois le stress et l'émotion passé, il avait semblé le plus heureux des futurs grands-pères. Quant au lycée, j'avais arrêté d'y aller tout simplement, je ne voulais pas être le centre de l'attention et encore moins dévoiler au monde entier le surnaturel qui entourait de mystère la ville de Beacon Hills.

J'étais donc resté au manoir durant tout le temps de ma grossesse. Etant donné que les loups garous vivent plus longtemps que les humains, la gestation est elle aussi plus longue. C'est après une année de patience, parfois difficile à supporter pour Stiles, que notre fils vint au monde dans notre manoir. Les yeux ambrés de son papa et son petit nez retroussé, il ressemblait à Stiles trait pour trait mais il avait mes cheveux noirs. Il était néanmoins un petit loup garou et répondait au doux nom hérité du grand père de Stiles.

Eli était notre rayon de soleil, notre plus grande joie.

En ce moment-même, il tentait de faire ses premiers pas dans le salon, s'accrochant avec force au canapé de ses petites mains potelées, tout en donnant l'impression qu'il allait s'envoler tel Superman. Ses petites jambes gigotaient, faisant sautiller son fessier de haut en bas maladroitement, faisant apparaître un sourire sur mon visage. Stiles l'encourageait sourire aux lèvres lui aussi, accroupi un peu plus loin.

- Viens Eli, viens voir papa ! Disait-il les bras grand ouverts.

Eli, emmitouflé dans un pyjama orange à capuche aux oreilles de renard lui souriait en bavant. Il faisait ses dents de louveteau depuis quelques semaines et mordait tout et n'importe quoi pour atténuer la douleur des poussées dentaires. Mes doigts portaient encore les marques de ses petits crocs, résultat d'un combat acharné pour changer sa couche ce matin-même.

Le petit loup, le regard fixé sur son père, se décida enfin à lâcher le canapé et marcha finalement trois pas d'affilée jusque dans les bras de ce dernier qui le fit voler en l'air en riant, fier de lui. J'avais filmé toute la scène avec mon téléphone pour ne jamais oublier à quel point Stiles était heureux, chaque jour un peu plus.

Durant ma grossesse Stiles avait été adorable et au petit soin avec moi, surveillant chacun de mes déplacements dans le manoir, me faisant des pancakes ou du café quand j'en avais envie. Il s'était investi corps et âme dans cette aventure, si bien qu'il avait négligé le lycée et redoublait sa dernière année mais il s'en fichait royalement. Tout ce qui l'importait était le bonheur de sa petite famille réunie au manoir.

De mon côté j'étais comblé et je remerciai le destin d'avoir mis Stiles sur ma route lorsque j'en avais eu besoin. En y réfléchissant, il avait été là dans les pires moments de ma vie et aujourd'hui nous vivions les meilleurs selon lui. Il n'avait pas tort, j'avais rarement été aussi heureux, même avec ma propre famille dans cette maison. Devenir père était le plus beau cadeau que Stiles m'avait fait.

Eli, occupé à mordiller un os en caoutchou, cadeau de Liam, j'observai depuis le canapé, le sourire qui ne quittait plus le visage de mon compagnon. Il me jeta un coup d'œil complice puis se leva pour me prendre dans ses bras.

- Alors meilleur papa du monde, tu es heureux ? Moi je le suis et c'est grâce à toi, m'avoua-t-il avant de m'embrasser.

J'aimais ce genre de petit moment entre nous, juste Stiles Eli et moi, j'aimais vraiment plus que tout notre famille.

- C'est toi le meilleur papa du monde et je suis aussi heureux que toi. Je t'aime mon p'tit renard.

Il m'embrassa puis disparu quelque part dans la cuisine. J'allais m'asseoir à côté d'Eli qui rongeait toujours son os bleu, lui caressant les cheveux au passage. Je ne pouvais m'empêcher de le toucher, de le marquer de mon odeur, c'était instinctif et protecteur. Un louveteau si jeune a besoin du contact de ses parents et partager nos odeurs est indispensable pour son développement. Ça le rassure et lui donne toute la confiance en soi qu'il puisse avoir besoin pour s'épanouir.