L'obscurité, c'est la première et la dernière chose dont tu te souviens... Tu étais angoissée, terrifiée, paralysée par la peur et le froid... Tu étais dans l'incapacité de bouger, de parler... Tu ne voyais rien d'autre qu'un paysage sombre, lugubre et déprimant quand soudain...
Une lumière blanche, presque aveuglante se dirige dans ta direction, se propageant comme un incendie en pleine foret, tu penses que ta dernière heure à sonner, tu penses que tu seras enfin libérée de ce paysage que tu dois supporter chaque secondes depuis que tu as sombrée dans ce coma sans fin.
Tu te mis à entendre plusieurs voix parler entre elles, tu ne comprenais pas ce qu'elles disaient, tu avais l'impression que tu commençais à sombrer dans la folie alors tu n'y prêtait aucune attention. Tu entendis ton nom retentir dans ta tête, ton imagination te disait-tu, jusqu'à ce que tu l'entendes à nouveau :
- T/P ? Elle revient à elle même, ce n'est pas croyable !
Tu ouvrit les yeux difficilement, tu te retrouves nez-à-nez avec la dite lumière qui t'aveuglait tant et constate qu'il ne s'agit que d'une simple lumière d'hôpital pointée sur ton visage.
Tu pris une grande bouffée d'air avant d'essayer de t'assoir, tu y parvint et en profite pour regarder autour de toi. Tu te trouves dans une espèce de salle d'examen où il n'y a rien d'autre que le lit sur lequel tu te trouvais jusqu'à présent et un meuble gris contenant des instruments de médecin. Le lit est inconfortable, dur comme de la pierre, ce qui te donna mal au dos et aux cervicales.
- Comment te sens-tu, très chère ? Te demanda un vieil homme qui t'était familier.
- Je... Tu as essayer plusieurs fois de former une phrase correcte, en vain, depuis combien de temps étais-tu endormie pour perdre le sens de la parole ?
Le vieil homme fronça les sourcils, ne comprenant pas tout de suite que la parole ne t'était pas encore revenue.
- Oh d'accord, j'ai compris. Te dit-il en regardant vers le bas. Ce n'est pas étonnant que tu ne puisses plus parler, ton coma a durer plus d'une année, je vais reformuler ma question : Est-ce que tu te sens bien ?
Un coma ? Plus d'un an ? Tu hocha la tête en signe de réponse à sa question, tu tourna ensuite la tête vers la gauche et vit un miroir. Tu te contempla quelques minutes, tu avais de magnifiques cheveux longs d'un blanc pur, des yeux d'un bleu aussi profond que l'océan, un joli petit nez en trompette et des lèvres bien pulpeuses.
- Tu fais bien de profiter de tes longs et beaux cheveux, ils ne resteront pas longs très longtemps.
Tu regardes le vieil homme avec un regard d'incompréhension et un sourcil levé.
- Si tu ne m'as pas compris, je vais t'expliquer : Des agents vont venir te chercher et te conduire dans une autre pièce presque identique à celle-ci ou tu te feras raser les cheveux afin qu'il ne reste plus aucune longueur.
Tu ouvris grand les yeux, tu avais peur et tu étais triste qu'on t'enlève déjà les cheveux alors que tu viens à peine de sortir de ton coma.
- Enfin, ils t'y conduirons uniquement si tu arrives à te déplacer facilement et convenablement.
Tu avais déjà perdue la parole temporairement, cela ne t'étonnerait pas du tout si tu constatais que tu avais également perdue l'usage de tes jambes, temporairement également. Tu t'assis sur le bord du lit et posa tes pieds nus sur le sol, c'est froid, tu essayes de te tenir debout mais tu t'écroules aussitôt. Tu réessaye plusieurs fois mais tu t'écroules à chaque fois, tu décides d'essayer une dernière fois, tu arrives à te tenir debout sans tomber sur tes genoux désormais aussi bleu qu'un Schtroumpf, tu mets un pied devant l'autre et arrives enfin à marcher "convenablement".
- Très bien, maintenant, je te laisse entre les mains "délicates" de ces deux hommes, ne t'avise surtout pas de les contrarier ou tu risques de regretter tes actes. Messieurs, conduisez la patiente n°0 jusqu'à la salle où elle se fera tondre les cheveux. Ordonna le vieil homme sèchement.
Tu ne risques pas de contrarier ces deux gardes, tu viens tout juste de réapprendre à marcher et tu ne peux même pas dire un mot, comme un bébé. Patiente n°0 ? Tu penses qu'il parlait de toi en employant ce nom là, mais si ces personnes emploies des noms de patient.e avec des numéros à la suite, cela signifie que tu n'est pas toute seule dans cette endroit, penses-tu.
Les deux gardes te conduisit alors jusqu'à la dite salle, ils t'escortèrent en te tenant les bras, tu as encore du mal à faire confiance à tes jambes. La salle n'est pas très grande, au centre se trouve une chaise avec des ceintures au niveau des pieds et des mains pour attacher les patients, derrière cette chaise se trouve un grand homme armé d'une tondeuse pour cheveux à la main droite.
Plus tu t'approches de la chaise, plus tu te mets à trembler. On finit par t'attacher les mains ainsi que les pieds, tu respires de plus en plus fort et de plus en plus vite. Le bruit de la tondeuse en marche résonne dans ta tête et te fait trembler de frayeur. Il commença à te tondre les cheveux, les larmes commencent à venir ce qui te brouille la vue, mais tu peux tout de même distinguer la silhouette du vieil homme te contemplant devant la porte de la salle encore ouverte.
Une fois ton crâne complètement rasé, l'homme qui se tenait derrière toi te tendis un miroir pour que tu puisses voir le résultat, tu le saisit et ouvrit de grands yeux, avant tu avais de magnifiques cheveux qui ne demandaient qu'à voler dans le vent, maintenant tu ne ressembles plus à rien sans, tu te trouves complètement moche.
Soudain, la vitre du miroir commença à vibrer avant de se briser en des centaines de petits éclats de verre, un hurlement puissant retentit dans toute la pièce, c'était le tien, il était si puissant que tous les gardes se sont retrouvés à terre, les mains sur les oreilles et les genoux ramenés sur leur torse.
Tu as enfin retrouver la parole.
- Où suis-je ? Qui êtes-vous ? Qu'est-ce que vous me voulez ? Demanda-tu une fois ton hurlement terminé.
Le vieil homme fronça les sourcils et se tourna vers un des gardes.
- Amnésie totale. Dit l'un des gardes au vieil homme.
Le vieil homme leva la tête et se dirigea en ta direction.
- J'attends des réponses, s'il vous plaît... Dit-tu désespérée.
Le vieil homme détacha les liens qui maintenait tes mains et tes pieds en place sur la chaise avant de placer son visage à quelques centimètres du tien.
- Tu ne me reconnait pas, mon enfant ? Tu n'est pas capable de reconnaître ton propre père ? Te demanda-t-il à son tour.
En comparant ton apparence et la sienne, la ressemblance n'est pas flagrante, te dit-tu, tu fronça les sourcils à ton tour te rapprochant de son visage pour essayer de trouver la moindre ressemblance physique.
- Je sais ce que tu dois te dire dans ta tête, mon enfant. Nous ne nous ressemblons pas du tout, mais tu n'est pas mon véritable enfant biologique, tu comprends ? Ta pitoyable mère t'a lâchement abandonnée alors que tu n'avais que quelques semaines. J'ai été là pour t'élever comme ma propre fille, toi, ainsi que tes autres frères et soeurs qui t'attendent impatiemment dans la salle arc-en-ciel. Alors vous m'avez tous renommer "papa", mais si tu souhaites m'appeler par mon véritable nom, je te prierai d'utiliser le nom Dr BRENNER, compris ? T'expliqua-t-il brièvement.
- D'accord.. Répondit-tu simplement.
Tu te levas de la chaise et les deux gardes te conduisirent vers la fameuse salle arc-en-ciel où se trouve des dizaines d'enfants, bien plus jeunes que toi.
---
FIN DU CHAPITRE 1, J'ESPÈRE QU'IL VOUS A PLU.
VOUS LISEZ
Condamnés
FanfictionT/P T/N, 20 ans, autrefois appelée "Patiente n°0" se réveille d'un profond coma, la mémoire et tous ses souvenirs perdu. Elle se réveille aux côtés d'un vieil homme du nom de Martin BRENNER qui lui expliqua la raison de son long coma. Au fur et à me...