Chapitre 9 / Le Complot Déjoué

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Combien d'heures et de jours à errer dans le néant à faire semblant de jouer dans la cour des grands de ce monde

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Combien d'heures et de jours à errer dans le néant à faire semblant de jouer dans la cour des grands de ce monde.
A chercher à me rapprocher des sujets de Népher pour rassembler tous les indices nécessaires pour atteindre mon but.
Celui de retrouver le parchemin secret et d'enfin déjouer la malédiction...

Il n'y a rien de mieux que les festivités, où les gens se rapprochent, où les langues se délient et révèlent sans méfiance le plus infime des secrets d'alcôve, pour s'infiltrer sans en avoir l'air auprès de chacun et chacune des sujets de cette cour tellement peu ordinaire.

Ce gargantuesque banquet où la présence de la cour toute entière était conviée, me semblait être l'endroit idéal pour mettre mon plan à exécution.

Sur de grandes tables décorées avec des étoffes précieuses en guise de nappes, où des mets raffinés venaient mener la danse des saveurs avec d'interminables douceurs.

Des vins aux cépages audacieux coulaient à flot et les sujets de l'impératrice échangeaient entre eux et envers ma personne, des regards à la fois complices et méfiants.
Ils semblaient se poser des questions sur le bien fondé de ma présence et je me sentais horriblement mal à l'aise.

Perdue et intimidée je cherchais à capter un regard salutaire dans ce dédale de silhouettes aux airs fantomatiques et chimériques. Quand enfin mon regard croisa les yeux sombres et ténébreux de Gontran de Montsalvy qui semblaient fixés sur moi.

Je plongeais, sans pouvoir y résister, dans les ténèbres de ces prunelles, confiante et bien loin de savoir que d'ici quelques minutes ma vie allait basculer...

Gontran de Montsalvy hautain et dédaigneux s'approcha de moi et profitant d'un moment d'égarement, étreignit avec force mon poignet me forçant à le suivre.

Cette main de fer dans un gant de velour, ce regard féroce avec un, je ne sais quoi d'irrésistible. Il me semblait le reconnaître...

Mes souvenirs me repassaient soudain le film d'une cavalcade effrénée à travers la lande...
Gontran de Montsalvy et
cet effroyable cavalier de
la garde ne faisaient-ils qu'un, dans ce dédale de forêts et de couloirs d'un étrange palais où j'avais de plus en plus l'impression d'être prisonnière

L'angoisse m'envahissait et je cherchais dans tous les recoins de cette salle de banquet, un visage qui aurait pu me secourir.

Celui de,
Arnaud...  De Béthune !

Mais aucun regard protecteur ne vint à mon secours et je m'enfonçais paralysée d'effrois dans les couloirs de ce palais.

Le CHEVALIER du TEMPSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant