Chapitre 10 / L'Epreuve du Feu

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Une musique aux notes cristallines bas la mesure dans ma tête qui tente désespérément de gérer l'intense douleur et les images de mes dernières scènes de chaos défilant en boucle

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Une musique aux notes cristallines bas la mesure dans ma tête qui tente désespérément de gérer l'intense douleur et les images de mes dernières scènes de chaos défilant en boucle.

Mon corps tout entier me brûle comme un supplicié sur le bûcher. J'ouvre les yeux et je me sens perdue dans un décor qui m'est totalement inconnu.

La pièce où je me trouve est recouverte de tableaux de maîtres qui se partagent les murs avec d'imposantes bibliothèques où reposent en silence des milliers de livres.

Une lumière tamisée la rend chaleureuse et j'entends l'écho d'une présence qui se rapproche de moi. Je reconnais le parfum qui s'infiltre délicatement en moi. Il me rassure sur les intentions de celui qui partage cet espace.

Je tente de me lever mais une main m'en empêche. Je reconnais Arnaud, sa voix est douce et rassurante.

« Non !  Ne bouges pas, tes plaies sont encore ouvertes et la fièvre n'est pas encore tombée »

Mes poignets ainsi que mes chevilles sont enrubannés de bandelettes m'évoquant ces mystérieuses momies qui gisent pour l'éternité au cœur des grandes pyramides d'Égypte.
Une douleur lancinante et aiguë sous le galbe de mon sein gauche me rappelle que ma vie, l'espace d'un instant, n'a tenu qu'à un fil.

Dans ma tête des mots me tambourinent que...
C'est grâce à toi !
Arnaud de Béthune...
Si aujourd'hui je respire encore.
De nouveau sa voix me sort de mes songes...
« Tu es dans ma chambre et tu y resteras tant que tes blessures ne seront pas refermées »

Mais de quelles blessures parle t'il ?  Celles du corps ou bien les blessures de l'âme qui sont si souvent bien plus profondes. Tous ces cris que mon corps exulte ternit de violence et de rancoeur face à l'agression de Gontran et Valéria de Montsalvy.

Si je pouvais faire marche arrière et n'avoir jamais franchi ce portail vers ce monde qui me dépasse et envers lequel on m'a attribué des obligations salvatrices que je repousse vers les profondeurs de mes doutes et du déni d'en avoir le pouvoir !

Je sens et je perçois aussi dans la voix d'Arnaud des sentiments de rancoeur et d'impuissance. Comme si pour lui aussi la situation lui échappait ! Je ressens en lui une différence... Il ne semble pas apprécier les pouvoirs de cette cité tel que les autres sujets de Népher fondent dans cet insensé royaume. N'en n'accepterait t'il pas toutes les règles pour une raison qui m'échappe ! Pourquoi dès notre première rencontre il m'avait semblé qu'une étincelle dans nos yeux reconnaissait l'un et l'autre comme si nous avions déjà partagé un grand nombre de vies ?
Pourquoi près de lui je me sentais invincible et capable de dépasser mes peurs ?
Et si le temps ne ressemblait qu'à une immense boucle de l'infini où les âmes sœurs se rencontraient indéfiniment sans pour autant se reconnaître...

Le CHEVALIER du TEMPSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant