Chapitre 5 / Premiers Pas au Palais

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J'étais éveillée sans doute ! Mais pourtant j'aurais souhaité n'être que dans un rêve

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J'étais éveillée sans
doute ! Mais pourtant j'aurais souhaité n'être
que dans un rêve...

Autour de moi la chambre se dévoile dans un style épuré dont la clarté encore tamisée semble se modifier suivant l'intensité du jour.

Je ne distingue pas de fenêtre ! C'est le plafond dans son ensemble qui se pare de reflets multicolores et incandescents. J'ai l'impression que le lit s'endort sous la Voie lactée et se réveille sous
un arc-en-ciel de lumière !

Cette chambre est bien plus rassurante que la première location qui m'est été attribuée, ce sinistre cachot où les murs de pierre semblaient suinter le ciment du désespoir.
Dans ce nouvel espace tout semble plus humain et le décor est bien plus design que la geôle humide où je venais de séjourner.

Une idée cependant me traversa l'esprit.
Maëlle... Où es-tu ? Où tes pas t'ont ils mené ? Et surtout ! Seras-tu libre si tu le souhaites de sortir de cette prison dorée ?

A peine ai-je posé Le pied hors du lit que des parois invisibles se dérobent et laissent pénétrer à l'intérieur de ce somptueux cocon, deux charmantes jeunes femmes vêtues d'un pagne de taffetas blanc rehaussé d'un bustier de cuir doré ajusté à la perfection.

L'une d'entre elles, jolie blonde aux yeux bleus à la démarche élégante et au regard malicieux, prend
ma main et me guide derrière le paravant de verre translucide surplombant le grand lit rond où des coussins de soie noire se chamaillent la meilleure note de confort avec les draps de satin rose.

Derrière ce panneau de verre où la clarté du jour laisse filtrer des rayons de lumière, une pièce d'eau
tel, des tertres Romaines m'apparue dans toute sa splendeur. Une sorte de bain-douche de la Grèce antique où Cléopâtre reine d'Égypte aurait pu se baigner au côté de son amant Marc-Antoine !

Les deux jeunes femmes, la gentille blonde et la pétillante brunette semblant plus réservée mais tout aussi assidue, s'activent et papillonnent autour de moi.
Délaçant de leurs doigts souples et agiles, un à un
les boutons de nacre de ma chemise de cotonnade froissée par mon sommeil tourmenté.

Elles la laisse ainsi glisser doucement sur mes épaules, puis le long de mes hanches jusqu'à la pointe de mes pieds, pour ensuite m'en défaire complètement.
Je ressens la gêne de ma nudité m'envahir comme si de multiples regards se reflétaient sur le miroir de mes pensées...

Leurs gestes sont doux et contrôlés.  Au contact de leurs doigts, toutes les cellules de mon corps frissonnent. Comme si ma nudité face à ce viol impudique mais consentit infligé par ces deux jeunes inconnues me lavait de tous mes péchés. Une sorte de purification de l'esprit ou bien un lavage de cerveau pour minimiser et camoufler les supplices de cette prison dorée !

Le CHEVALIER du TEMPSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant