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            🌹🌹 Asmaou Cherif  🌹🌹

J'entre dans ma chambre super triste, pas seulement pour ce que cet idiot m'a fait mais pour la femme morte sur le lit d'accouchement, j'ai le cœur en miette, elle m'a tenu la main en pleurant de l'aider mais tout ce que je pouvais c'était d'attraper sa main et de pleurer comme elle, je me sens inutile.

Je prends une douche rapidement et porte un jogging large noir puis descends au salon pour manger quelque chose, je remarque que personne n'est rentrée d'abord, ma sœur avait dit que son cours finira à 18h qui sait si ce n'est pas encore un mensonge, je me sers du riz à la sauce yassa, par coïncidence je regarde par la fenêtre et je vois Habib faire les cents pas, il a l'air préoccupé.

Je repense à notre proximité de tout à l'heure et tout mon être s'émoustille et des frissons me parcourent le corps, de toute ma vie je n'ai ressenti ce sentiment, c'était si magique, oh mon Dieu qu'est-ce que je raconte ?

Sûrement j'ai attrapé un virus, je dois m'éloigner de lui sinon ce n'est pas bon pour mon pauvre petit cœur, je le regarde si beau mais sans oublier son orgueil mon Dieu qu'il m'énerve ce type. Je vois notre employée s'approcher de lui et lui parler en faisant les yeux doux et le con à l'air de s'amuser, elle lui indique la porte de derrière et je suis curieuse de savoir pourquoi il la suit.

Je continue à me servir lorsqu'il quitte mon chant de vision, ils sont adultes alors je m'en fiche de ce qu'ils vont faire, mais pourquoi j'ai un pincement au cœur ? Pff c'est juste une anomalie de mon cerveau.

Elle - ha mademoiselle vous êtes là ?

Je me retourne et regarde notre employée et Habib avec son sourire farfelu.

Asmaou - oui suis là, tu veux quelque chose ?

Elle - oh oui madame m'a demandé de servir à votre garde à manger lorsque vous rentrerez.

Asmaa - bien !?

J'attrape mon assiette et m'assois par terre pour manger, j'évite de le regarder même si son regard est insistant sur moi.

Concentrer sur mon plat je ne remarque pas Habib jusqu'à ce qu'il s'assoit à mes côtés une cuillère en main.

Habib- on peut partager le même plat ?

Asmaa- non ! Cherche toi une autre assiette.

Je regarde où était l'employée et elle n'y est plus, oh je ne l'ai pas entendu partir .

Habib- écoute ! J'ai plein d'égo alors sache que te supplier à me pardon me bouffe les tripes, soit tu me pardonnes soit je te kidnappe jusqu'à ce que tu me pardonnes, de toute façon tu me pardonneras .

Je penche ma tête et le regarde et après je souris, cet homme est fou.

Asmaa- je te pardonne seulement pour ne pas que tu me kidnappes alors mange et arrête de sourire devant moi.

Il plonge sa cuillère dans mon assiette et mange sans se soucier d'autre chose, lorsque nous finissons je mets l'assiette dans le levier et la lave en ce temps Habib est monté s'assoir sur le plan de travail en ne me quittant pas des yeux, ce qui me rends mal à l'aise.

Je me retourne pour lui faire face.

Asmaa - quoi ?

Il soupire et descends en s'approchant assez près de moi, j'essaye de garder mon calme, il s'arrête à quelques centimètres de moi.

Habib - pourquoi tu es triste ?

Asmaa - qu'est-ce qui te fait croire que je suis triste ?

Habib - ton regard !? Il est empreint de tristesse refoulée.

Je rigole sous son air d'incompréhension.

Asmaa - depuis quand tu es devenu un expert en regard ?

Habib- depuis toujours !? Mon sixième sens ne me trompe jamais.

Je baisse le regard et me pince la lèvre inférieure pour ne pas éclater en sanglots puis Je lui fais dos en continuant à laver l'assiette

Asmaa - j'ai assisté à l'accouchement d'un nouveau née, sa mère m'a tenue la main jusqu'à la fin de sa vie et le plus triste quelque minute plus tard, le bébé aussi meurt , je sais que c'est la volonté de Dieu mais le bébé allait si bien à sa naissance que je ne peux croire qu'il est mort, cette femme m'a demandé de m'occuper de son enfant mais je n'ai rien pu faire pour l'aider, qu'est-ce que je pourrais bien faire même ? Je ne suis qu'une gamine qui voit tout en rose.

Je sens habib se rapprocher, je sens son souffle chaud sur mon corps, mon cœur bat anormalement. Il pose sa main sur mon épaule et je me tourne, nos regards s'accrochent des minutes avant qu'il ne dise quelque chose.

Habib- oui c'est triste !? La vie est ainsi, il faut seulement que tu ais un mental d'acier pour survivre dans ce monde tellement égoïste, tu en verras des morts, des choses dégoûtantes, tu haïras certains mais que peux-tu faire ? La meilleure des choses c'est d'être toi même et Fidele à tes principes.

Je ne sais pas pourquoi mais c'était comme s'il se parlait à lui même, son regard est ailleurs, son expression facial devient si sévère que j'ai un peu peur de lui, puis lorsqu'il pose son regard sur moi à nouveau, il redevient le Habib avec ce même visage rieur qui ne cherche qu'à faire une bêtise.

Habib- enfin bref, c'est malheureux ce qui est arrivé mais ne sois pas triste, sois plus motivée, plus déterminée pour pouvoir te relever et aider toutes ses femmes enceintes.

Je le regarde et souris.

Habib- quoi ?

Asmaa - ton discours est pitoyable.

Habib- avoue que t'as aimé ?

Asmaa - c'était horrible.

Je fais mine de pendaison et fais sortir ma langue de côté.

Habib- tu exagères !?

Asmaa - tu trouves ?

Il fait mine de réfléchir puis rigole.

Habib- à bien y réfléchir c'était...

Asmaa - horrible !?

Habib- ce n'est pas le mot exact que j'allais utilisé je dirais pas palpitant.

Asmaa - pff !?

Son téléphone sonne lorsqu'il veut rajouter quelque chose, il le regarde et me fixe.

Asmaa - répond à ton appel ! Je ne suis pas une patronne qui mord.

Il sourit et s'éloigne de moi pour répondre, je fini ce que je faisais et essuie mes mains, Habib arrive le visage déformé.

Habib- as-tu un autre programme pour aujourd'hui ?

Asmaa - non pourquoi ?

Habib - j'ai une urgence, puis-je partir ? Si tu as besoin de sortir tu n'as qu'à m'appeler .

Asmaa- vas-y ! De toutes les façons j'ai beaucoup de devoirs.

Il pose sa main sur ma tête comme une petite fille.

Habib - gentille petite fille !

Puis il s'en va.

Asmaa- JE TE DÉTESTE !

Je l'entends rigoler avant de passer la porte.

Pour qui me prend t'il ? Je ne suis pas un bébé, je suis une femme.

Je soupire en regardant la porte qu'il vient de passer.

Asmaa- pourquoi je suis blessée qu'il ne traite comme un bébé ?

Je soupire une énième fois, je dois aller faire mes devoirs et arrêter de penser à ce con .

Foutue Romance Où les histoires vivent. Découvrez maintenant